Quelle tristesse qu’elle soit partie si vite et si jeune ! La députée Sylvie Roy a représenté le comté de Lotbinière, à l’Assemblée nationale, pendant 11 ans, de 2003 à 2014, pour trois mandats consécutifs, avant d’être réélue, une quatrième fois, le 7 avril 2014, dans un nouveau comté, celui d’Arthabaska, à la faveur d’un redécoupage électoral.
Durant ses 13 ans de vie parlementaire, Sylvie Roy a rempli plusieurs fonctions comme porte-parole de l’opposition et de l’opposition officielle de l’ADQ puis de la CAQ.
À l’élection du 4 avril 2007, l’ADQ de Mario Dumont a mis le cap sur les accommodements raisonnables et raflé de nombreux comtés qui l’ont propulsée comme opposition officielle, reléguant le Parti libéral du Québec de Jean Charest à un gouvernement minoritaire et le Parti québécois de Pauline Marois à celui de deuxième groupe d’opposition.
Durant ce mandat de gouvernement minoritaire, Sylvie Roy va se faire remarquer comme une députée coriace en matière de sécurité publique et comme leader parlementaire adjointe.
Après le départ de Mario Dumont, en février 2009, c’est elle qui assumera, pendant six mois, la charge de chef intérimaire du deuxième groupe d’opposition, du 21 avril au 29 octobre 2009, avant qu’elle ne soit relayée, à ce poste, par Gérald Deltell, qui lui confiera le rôle de leader parlementaire jusqu’au 14 février 2012.
C’est durant son mandat de chef intérimaire de l’ADQ, en 2009, et forte de sa maîtrise des dossiers de la justice et de la sécurité publique qu’elle va talonner le gouvernement Charest, devenant ainsi la première députée de l’opposition à réclamer l’instauration d’une commission d’enquête publique sur l’industrie de la construction.
Puis il y a eu une période de transition, de 2009 à 2012, où l’ADQ se cherchait un nouveau chef et qu’elle a fini, non sans heurts, par fusionner avec le nouveau parti de la Coalition avenir Québec de François Legault, qui a vu le jour le 14 novembre 2011.
Depuis le retour de Sylvie Roy à l’Assemblée nationale, à la suite de l’élection du 4 septembre 2012, plusieurs observateurs ont constaté sa métamorphose. De députée pétillante et frondeuse, elle est passée de la lumière à l’ombre et du centre à la marge. Les trois dernières années de sa vie politique, jusqu’à sa démission de la CAQ, pour siéger comme députée indépendante, ont été très pénibles.
HOMMAGE À LA DÉPUTÉE SYLVIE ROY
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