Nouveau mouvement pour le Québec

Un mauvais remake

Je n’irai pas parce qu’une fois de plus on ne parlera pas d’indépendance.

Tribune libre 2011

Je vais dormir tard dimanche
Non seulement, dimanche, vais-je faire la grasse matinée, je vais aussi éviter de tenter le destin en ne passant pas sur le Pont Champlain et l’échangeur Turcot.
Je vais donc dormir, tranquille, sur mes deux oreilles au lieu de me pointer à la réunion du Nouveau mouvement pour le Québec.
Je n’irai pas parce qu’une fois de plus on ne parlera pas d’indépendance.
Lisons :

« Depuis juillet, plusieurs citoyens envisagent de créer un mouvement politique voué à la réalisation de l’indépendance nationale. Ils veulent aussi rompre avec la dépendance énergétique, lutter contre la corruption et battre en brèche la ligne de parti. »

Eh bien, moi, je suis pour la dépendance énergétique, pour la corruption et pour le Parti et sa ligne. Qu’il soit québécois, communiste, libéral, solidaire ou adéquiste...
Une fois de plus, on s’enfarge dans le L’APIN.
C’est toujours la ligne de trop, celle qui s’allonge, n’en finit plus... pour finir par se contredire. C’est celle qui mène invariablement vers la ligne de parti. Il y a des importateurs de gaz, de pétroles, indépendantistes. Il y a des corrompus indépendantistes, et il y a des péquistes, encore, indépendantistes incapables d’abandonner une ligne de parti.
Il y a aussi les québécois, tous les québécois, indépendantistes, nationalistes, fédéralistes qui ont le droit à l’heure juste. À la clarté. À la transparence. Pas à un mauvais remake du Parti Vert déguisé en parti indépendantiste. Pas aux ajouts de lignes de programme qui crée des monstres péquistes, solidaires ou adéquistes, qui éloignent au lieu de rassembler, qui divisent au lieu de fédérer.
Je n’irai pas parce que je sais qu’au plus de 3,000 mots du document de ‘réflexion’ s’ajouteront des milliers d’autres de ‘conditions’ et de ‘revendications’.
Reviens, Boileau et redis : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème.
Jean-Yves Durocher


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4 commentaires

  • Luc Archambault Répondre

    16 août 2011

    Cher monsieur Durocher, Merci d'avoir pris la peine de me lire et répondre. Merci pour vos généreux compliments. OUI, vous avez le 2 mai prêté foi à des chiffres et des lettres. Comme quoi !? Il faut se méfier, ils ne disent pas tout... vous avez prétendu le contraire.
    Je persiste et signe, vous tenez pour acquis des certitudes qui ne sont pas certaines. Vous postulez qu'elles le sont. Elles ne le sont pas. Que vous soyez défaitiste, soit ! Mais cela ne vous suffit pas, vous voulez que ça se sache. À quoi ça sert ?
    On ne peut d'avance rien prédire de sûr. Ainsi, il est certain que si vous n'êtes pas là, on ne vous entendra pas parler d'indépendance. En admettant que vous soyez là pour en parler, personne ne pourra dire qu'on n'en a pas parlé. Est-ce de cela que vous avez peur ? Qu'on puisse dire qu'on a parlé là d'indépendance, grâce à vous... pour avoir raison de dire qu'on n'en parlera pas. Que voulez-vous ? Avoir raison d'être défaitiste, ou raison d'avoir fait un geste pour qu'on puisse parler d'indépendance à cette réunion ?
    Alors déplacez-vous, et investissez le 514. On vous y invite... si vous n'y êtes pas, les absents ont toujours tort et vous ne serez pas crédible pour taper sur le résultat de cette réunion ensuite. Vous ferez la grasse matinée tous les autres dimanches des 20 prochaines années si vous voulez. Et si votre présence est inutile à vos yeux, laissez aux autres la chance d'en juger...
    Chacun fait ce qu'il peut et l'utile de ces réunions n'est pas obligatoirement sur la scène, mais dans la salle et les rencontres de connivence qu'on y fait. C'est autre chose que la distance et la virtualité internautique. Moi je ne peux m'y rendre de Québec, mais Denis Julien sera là...
    Admettons que le mot COALITION ne soit pas le bon... Est-ce qu'un seul mot peut disqualifier tout un dispositif ? Parlons si vous voulez de FÉDÉRATION NATIONALE, ça vous va... ? Elle mettra au pouvoir un gouvernement de COALITION... parce qu'un gouvernement de fédération ça ne veut rien dire.
    Soit dit en passant, parler d'indépendance, c'est bien beau... mais ça ne produit rien d'autre que des paroles. Ce qui peut changer la donne c'est de S'ENGAGER à appeler ce peuple à user en toute indépendance des pleins pouvoirs démocratiques qui sont actuellement les siens pour que sa députation, son gouvernement et lui-même signent ensemble l'Acte d'INVALIDATION de tout État qui n'a pas nommément obtenu son démocratique aval électoral et référendaire.
    Ce qu'il faut fédérer pour invalider l'État d'occupation actuel qui foule aux pieds la souveraineté démocratique de ce peuple, c'est nos forces démocratiques dont le principe premier est l'effectivité de la souveraineté du peuple
    PÉTITION pour la COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2011

    M. Durocher, Votre courte tribune est une belle illustration de la difficulté que nous avons à lutter pour l'indépendance sans condition, sans tous ces petits conditionnels de la politique provinciale. Ah ! qu'il est difficile de résister à la tradition de cette petite politique provinciale "autrement" qui toujours nous assassine. Toujours ce pré-requis du colonisé qui s'impose le devoir de bien faire dans le Canada... avant de le quitter.
    GV

  • Jean-Yves Durocher Répondre

    16 août 2011

    Primo, vous me trouvez un seul analyste, un sondeur, un seul cadre du BQ, des Libéraux ou des Conservateurs et quand à y être du NPD qui n'était pas d'accord avec LEURS ANALYSES de la situation le 2 mai avant 9 heures. Le Bloc mangeait une claque, mais gardait le contrôle du Québec. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais 3 mois plus tard par une seule analyse « savante » n’a encore été publié sur le phénomène. Mais j’admets m’être trompé, ce n’est pas la première fois, j’ai complètement raté le 11 septembre, bien que j’ai été le premier sur Vigile à expliquer ce qui s’était passé.
    Deuxio, pour vous c'est hop dans le métro, pour d'autres c'est quelques heures de route. J'étais prêt à les faire. J'avais de l'espoir, j'en ai joliment moins. Voyez-vous je sais ou mennent ces phrases inutiles invariablement, jamais une seule exception. Elles s’allongent éternellement, aimant des causes du jour, voir le MSA/PQ à la sauce du jour.
    J’attendais tout, sauf cette phrase inutile. Je la vois et je sais que ma présence sera encore plus inutile. Face à 3000 mots, face à cette logorrhée, à ces signataires... Joli mot, comme doctorant.
    Vous avez le temps, moi moins. Encore moins pour écouter et être incapable de parler. Les dés sont pipés, je vous remercie pour le sommeil que vous m’accorder, de tenter votre chance. Elles sont minces, mais je vous félicite de la tenter.

  • Luc Archambault Répondre

    16 août 2011

    M. Durocher le 2 mai dernier nous demandait de Respirer par le nez parce que « Il est impossible que le NPD gagne plus de 15 sièges aujourd’hui, plus probable moins de 10, tous aux dépens de Libéraux » Il était sûr de son affaire. Rien de nouveau aujourd'hui, il n'ira pas à la réunion du 21 août, il va plutôt dormir au gaz.
    Comme ça, il pourra blâmer à l'aise celles et ceux qui se seront levé,es tôt. Il pourra le faire à l'aise parce qu'il n'aura même pas essayé de faire valoir son point de vue, parce qu'il risquerait de n'avoir rien à blâmer parce que son point de vue aurait été entendu...
    Les éteignoirs ont toujours raison quand ils privent l'espace de leur lumière.
    Cela dit, il a tout à fait raison. Ce qu'on nous présente n'est pas satisfaisant. Je l'ai dit, et j'ai transmis ma protestation. Lettre ouverte à l’UNM ... On peut discuter.
    Il y a là, bien plus que ce qu'on nous présente. Allume !
    @ l'UNM le 21, c'est l'occasion rare, créée par ses organisateurs - merci - de se rencontrer, de se faire entendre et de discuter pour s'entendre sur la FIN de la gouvernance collabo d'un État d'occupation qui NIE la primauté effective de la Souveraineté du peuple.
    Il faut la saisir à bras le corps cette occasion et s'y rendre nombreux,ses pour participer à ses travaux. Ensuite, seulement, il sera toujours temps de dire que cela ne suffit pas, qu'il faudra travailler encore.
    Qui a dit que participer à la lutte de libération d'un peuple se ferait sans travailler en faisant la grâce matinée... !?
    PÉTITION pour la COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec