Dire les vraies choses
La France, qui compte 65 millions d’habitants[1], accueille chaque année 200 000 étrangers en situation régulière[2]. Son ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, estime maintenant que c’est «trop». Bien que nous soyons 8 fois moins nombreux au Québec (8 millions d’habitants), nous accueillons malgré tout chaque année environ 50 000 étrangers, soit seulement 4 fois moins qu’en France. Est-ce raisonnable, au vu de la fragilité de notre société, assiégée qu’elle est par plus de 300 millions d’anglophones?
Car les Français ne connaissent pas l’immense problème qui nous assaille, celui de la langue. En effet, les rares nouveaux arrivants en France ne sachant déjà pas le français l’apprennent en un rien de temps parce qu’ils n’ont pas le choix. Ce n’est pas le cas au Québec, où un peu moins de la moitié des nouveaux arrivants ne daignent même pas l’apprendre et arrivent malgré tout à vivre.
Le ministre Guéant estime que 180 000 étrangers par année, cela devrait suffire à la France, ce qui donne un étranger pour 361 Français. Si nous appliquions le même barème, cela donnerait 22 000 étrangers par année au Québec. À ce que je sache, les Françaises ne font pas beaucoup plus d’enfants que les Québécoises.
Bref, sans passer pour des racistes, pour assurer notre cohésion en tant que peuple, pouvons-nous demander à réduire le nombre d’étrangers entrant au Québec? Quand un ministre québécois aura-t-il enfin le courage de se lever comme l’a fait Claude Guéant et oser dire que c’est assez? Nous courons à la catastrophe si nous laissons les choses aller telles quelles, au grand plaisir des libéraux qui savent que c’est la meilleure façon de vaincre les souverainistes.
Sylvio Le Blanc
Montréal (Québec)
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/France
[2] http://www.ledevoir.com/international/europe/337079/affirmation-du-ministre-de-l-interieur-la-france-accueille-trop-d-etrangers
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Lettres - La SAQ garde la facture
Sylvio Le Blanc - Montréal, le 20 novembre 2011 - Le Devoir 29 novembre 2011
Depuis quelques mois, les commis à la caisse de la Société des alcools du Québec (SAQ) nous posent systématiquement la question suivante: «Voulez-vous la facture?»
Quelle est cette nouvelle politique aberrante de la société d'État? Cherche-t-on ainsi à réduire les réclamations et les plaintes? Bien sûr qu'il nous faut la facture, SAQrament! Cela va de soi!
En passant, ne cherchez pas le mot «Québec» sur la facture de la SAQ ou sur la page d'accueil du site Internet de la société, vous ne le trouverez pas. Le mot «SAQ» suffit amplement aux dirigeants. Je leur sais gré de ne pas indisposer ainsi les anglophones et les allophones!
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Sylvio Le Blanc - Montréal, le 20 novembre 2011
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
29 novembre 2011Avez-vous regardé la situation américaine?
http://www.vigile.net/On-n-accueille-pas-assez-d
En 2007, les Américains ont accueilli 1,062,415 immigrants, soit un nouvel arrivant pour 283 habitants.
http://www.dhs.gov/xlibrary/assets/statistics/yearbook/2007/ois_2007_yearbook.pdf
Ramenez à l’échelle québécoise, ça donnerait environ 27,000 immigrants.
Et à peine 703,542 en 2003, soit un nouvel arrivant pour 412 habitants ce qui aurait donné environ 19,000 immigrants. Comment expliquer que le Québec en aille besoin de 45,000, voire de 50,000 ?
Le Québec, avec 350,000 chômeurs (dont 60,000 immigrants) et 270,000 assistés sociaux aptes au travail (dont 70,000 immigrants) en a accueilli 44,681, soit un nouvel arrivant pour 172 habitants, un nouvel arrivant par quelque 125 Québécois, alias les Francophones, alias les Canadiens français, alias nous-autres, alias les pure-laine, alias les ce-que-ns-sommes, alias les sans-noms à force de s’agenouiller devant la visite, histoire d’être inclusif au top au point de disparaître sous le tapis. Yolande James et le Parti Libéral voudraient notre mort qu’ils ne feraient pas pire.
A part six gros États qui ont accueilli le gros des immigrants, le reste du pays (souvent aussi homogène que le Québec français) a reçu très peu d’immigrants. En fait les chiffres font sursauter lorsqu’on les compare aux contingents qu’on accueille ici.
http://www.dhs.gov/xlibrary/assets/statistics/yearbook/2007/ois_2007_yearbook.pdf
En 2007, le Maine (1,3 million) a accueilli 1,488 immigrants, le New Hampshire (1,3 million) 2,272 et le Vermont (600,000), État le plus blanc du pays, un gros 791. Ces trois États voisins, totalisant presque la moitié de la population du Québec, ont donc reçu un grand total de 4551 immigrants en 2007. Québec (7,7 millions) en a accueilli 45,000 !! Cherchez l’erreur.
Le District de Columbia (leur capitale nationale…) a reçu 2541 immigrants, la moitié moins que notre capitale nationale (dont on ne cesse de répéter qu’elle n’est pas assez ouverte à l’immigration)
L’Iowa, qui a lancé Obama, 3103. L’Arkansas 2722, la Louisiane des cousins Cayens 3475, le Delaware 2085, l’Idaho 2047.
L’Alaska de Sarah, aussi grand que le Québec, a accueilli 1617 immigrants, le Mississipi des champs de coton 1573, la Virginie occidentale du tabac 721, le Montana et ses fameux cowboys boisclairiens : 575, et le Dakota du Sud 668 qui fait mieux quand même que le Nord à 496.
Enfin le Wyoming, État de Dick Cheney, un incroyable 380, soit 118 fois moins que le Québec de Charest !
Comment expliquer que le Québec aille besoin de 45,000, voire 50,000 immigrants par année alors que les États américains, construits sur l’immigration, n’en accueillent qu’une fraction de ce nombre ?
Archives de Vigile Répondre
29 novembre 2011Monsieur Le Blanc,
On a ici un problème qu'en France ils ont peut-être moins. On a très très peur de se faire traiter de raciste.
Et les immigrants jouent là-dessus. Si vous abordez le sujet de l'immigration avec eux, ils vont dire:
"C'est bien lui, je le reconnais, il ne m'a pas trompé... c'est le racisme..."
Difficile d'avoir une discussion rationnelle sur ce sujet...
Et les arguments de protection de notre culture, de notre langue, de vie décente pour tous les citoyens, tout ça ne semble rien y changer...
Car on n'est même pas capable de faire vivre décemment tous les citoyens du Québec présentement. Alors pourquoi en faire entrer toujours d'autres? Pour qu'ils aient eux aussi des conditions de vie précaires?
Vous savez, ils n'ont pas trop ébruité la chose mais il y a deux ans environ, il y a des Sud-Américains qui étaient ici depuis quelques années qui ont décidé de retourner d'eux-mêmes dans leur pays d'Amérique du Sud parce qu'ils ont été déçus du peu d'opportunités d'emplois et du manque d'un revenu décent ici au Québec.
Au moins dans leur pays d'origine, ils n'avaient pas à payer le chauffage l'hiver et à s'habiller en conséquence.