Non à l'anglicisation de la Banque Nationale !

Tribune libre 2011

Bonjour,

Voici le message que je viens d’envoyer au président de la Banque Nationale à la suggestion de Mario Beaulieu, président du Mouvement Québec français (MQF). (Voir communiqué du MQF ci-dessous.)

Je vous invite à protester à votre façon.

Joyeux Noël!

Georges Le Gal
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M. Louis Vachon
Président
Banque Nationale

Monsieur Vachon,

Depuis que j’ai appris comment votre banque, qui est censée être celle des Québécois, bafouait la langue française, depuis que j’ai lu et entendu vos déclarations à ce sujet, je suis estomaqué. On est au Québec, monsieur Vachon et la Banque Nationale et vous en premier devez respect au Québec, à sa culture, à ses lois et à l’esprit de ses lois, même si vous êtes régis par la loi fédérale.

Si j’avais un ou des comptes à la Banque Nationale, je n’hésiterais pas à les fermer et à transférer mes avoirs dans une autre institution financière.

Par contre, pour protester contre votre manque de vision, je fais circuler ce courriel à mes connaissances.

En espérant que vous allez revoir votre politique de respect envers le français, la seule langue officielle du Québec,

Georges Le Gal

P.-S. Notez que je connais bien l’anglais, que je suis heureux de connaître cette langue, que je suis en faveur de l’apprentissage individuel d'autres langues que le français, mais que le français seule langue officielle du Québec doit être la seule langue commune. Notez également que nous ne sommes que 2% de Québécois dans la mer anglophone d’Amérique du Nord et que sans effort collectif pour la protéger, la langue française va disparaître.

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De : Mouvement Québec français [mailto:info@quebecfrancais.org]
_ Envoyé : Tuesday, December 13, 2011 10:01 PM
_ À : glegalaml@videotron.ca
_ Objet : Non à l'anglicisation de la Banque Nationale !
Campagne de protestation contre
l'anglicisation de la Banque Nationale

Chers membres et sympathisants du Mouvement Québec français,

Le MQF lance une grande campagne de protestation contre l'anglicisation de la Banque Nationale.

Comme vous le savez, c’est avec arrogance que le président de la BN, Louis Vachon, a répondu qu’il ne ferait pas « de chasse à l’anglais », après avoir embauché des cadres unilingues anglais, anglicisant ainsi des services entiers, incitant des employés francophones à quitter leur emplois.

Il nous faut agir pour exiger que la Banque Nationale fasse du français sa véritable langue de travail au Québec dès maintenant (80% de ses employés y résident). Les mesures annoncées par la direction sont carrément insultantes.

Pour ce faire, nous vous invitons à participer à cette campagne d’action citoyenne, et ce, de trois façons :

1 - Premièrement, votre hypothèque et votre compte bancaire
_ Si dans les prochains mois votre hypothèque ou un de vos prêts à la BNC arrive à échéance, nous vous invitons à expliquer le plus gentiment du monde à votre courtier que, cette fois, vous irez voir du côté d’une autre institution québécoise, plus respectueuse de la langue commune de l’immense majorité de leurs clients. Nous vous invitons ensuite à enregistrer le montant total de vos retraits auprès du MQF, sur le site www.quebecfrancais.org. Les montants totaux ainsi soustraits à la BNC seront compilés, puis publiés en ligne et par voie de communiqué.

Le premier membre du MQF à lancer le bal est Jean-François Vallée, porte-parole du MQF pour le Bas-Saint-Laurent. Il vient de retirer une hypothèque de 175 000 $, de fermer un compte et d’annuler une carte de crédit de cet établissement bancaire, à qui il était pourtant fidèle depuis 25 ans.
2 - Deuxièmement, cessez immédiatement d’utiliser votre carte de crédit de la Banque Nationale
_ En cette période des Fêtes, nous vous invitons à ne pas utiliser vos cartes de crédit financées par cette banque.
3 - Troisièmement, plaignez-vous
_ Nous vous suggérons fortement de téléphoner ou d’envoyer des courriels au président de la Banque Nationale, Louis Vachon, pour lui témoigner votre mécontentement par rapport à la langue de travail dans son établissement bancaire et à ses déclarations irresponsables.
Voici les coordonnées de la Banque Nationale du Canada:
_ Téléphone : 1 888 835-6281
_ Courriel : Cliquez ici
_ Adresse :
_ Centre d'assistance Banque Nationale
_ 450, avenue St-Jean-Baptiste, bureau 100
_ Québec (Québec) G2E 6H5

Pour que cette campagne soit coordonnée, il nous faudrait connaître vos intentions. Pouvons-nous vous demander de communiquer avec nous pour nous informer des gestes que vous pouvez poser ? Cette campagne n’aura un impact que si plusieurs d’entre vous y participent.

Vous pouvez nous rejoindre au 1-888-285-7644

Le temps est venu de passer des beaux discours aux gestes concrets. On ne peut pas toujours se laisser manger la laine sur le dos.

Nous n’aurons de cesse de protester que lorsque la Banque Nationale annoncera des mesures volontaires, rigoureuses et efficaces pour refranciser ses relations de travail, comme d’envoyer tous ses cadres unilingues en session d’immersion de français jusqu’à ce qu’ils soient capables de tenir des conversations de travail fonctionnelles et que tous les rapports, tous les documents, tous les logiciels et toutes les rencontres se fassent en français d’abord et avant tout.

Mario Beaulieu
Président du Mouvement Québec français


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 décembre 2011

    Au lieu de demander à ces cadres unilingues anglais d’aller prendre des cours de français, ce qu’ils auraient dû faire depuis longtemps, pourquoi cette institution financière n’a-t-elle pas embauché des francophones?... est-ce à dire qu’il n’y en a pas un qui soit assez compétant? C’est une grave insulte, et injustifiable en plus. Voilà où on en est avec des petits collabos comme M. Louis Vachon.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2011

    Aujourd’hui on dit, il va apprendre le français, et le peuple des « je me souviens » oubliera.
    Maudite mémoire comme disait mon vieux.
    L’histoire se répète-elle?
    novembre1962
    Les propos de Gordon alimenteront la presse francophone et apporteront de l'eau au moulin des indépendantistes qui feront de lui une de leurs cibles privilégiées. Interrogé par le député Gilles Grégoire lors de son passage devant le Comité parlementaire des chemins de fer, Gordon aurait affirmé : «So long as I am President of Canadian National, no one will be appointed Vice President on CN because he is a French Canadian.» Selon les dires de Gordon, il ne s'agit pas de refuser systématiquement la présence de Canadiens français au sein du CN, mais plutôt de manifester son opposition à l'embauche d'une personne seulement à cause de ses origines. Sa déclaration survient une semaine après la réélection des Libéraux de Jean Lesage. Parmi les nombreuses réactions qu'elle suscite, soulignons celle d'André Laurendeau, du journal «Le Devoir», qui écrit : «M.Gordon a une qualité : il est brutal. Il dit très fort ce que d'autres font aussi bien que lui mais sans le dire.» Bernard Landry, de l'Association générale des étudiants de l'Université de Montréal décide pour sa part de rencontrer Gordon. Sa visite ne mène cependant à rien de concret. Un mois après «l'incident Gordon», le chef de l'Opposition à la Chambre des communes, Lester B. Pearson, demandera la mise sur pied d'une Commission d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme. >
    http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/20920.html