Un hymne national?

Fête nationale 2011

Il y a trois jours c'était le 24 juin. Jadis "la St-Jean-Baptiste", aujourd'hui la fête nationale du Québec, une belle illustration de l'évolution de cette nation. Comme le sont ses symboles: jadis le mouton, aujourd'hui la chanson.
En effet, le 13 juin dernier, Raoul Duguay et son complice, Alain Sauvageau, proposaient rien de moins qu'un hymne national au Québec. http://accueil.raoulduguay.net/ Certains ont tiqué.
Comme les cantates ou les symphonies, les hymnes nationaux répondent à des règles. Ils ne sont pas qu'émotion comme l'est la chanson. Ils sont aussi raison qui donne sens à l'existence des nations. Ils sont des synthèses dans lesquels les peuples se reconnaissent et qu'ils chantent volontiers pour témoigner de leur unité, de leur attachement et de leur volonté de réaliser ensemble de grands projets.
"Ô Kébèk" déroule en mots évocateurs nos origines plurielles, notre histoire hachurée, notre géographie mythique, notre climatologie saisissante, notre faune et notre flore fantastique et notre composition sociologique ouverte aux plus grands projets humains.
"Kébèk" tel qu'écrit au dessus de l'autel de l'Église de Notre-Dame des Victoires érigée pour célébrer la réponse de Frontenac à Phipps: "je vous répondrai par la bouche de mes canons". Et Québec tel que nous voulons le projeter sur la scène du monde pour qu'il soit, à l'égal des autres, un acteur d'un monde meilleur.
Neuf fois sur dix les hymnes nationaux sont des impositions qui viennent d'en haut. Ici c'est une proposition qui vient d'en bas. Appartenant au peuple de s'en approprier. de le faire sien et de l'imposer aux autorités.
C'est l'histoire du "Ô Canada" lorsqu'il était québécois et que nous mêmes nous nous dénommions "Canadiens" pour nous distinguer des "Britanniques". Ce sont deux des nôtres qui en sont les auteurs. Puis les Québécois en ont fait leur hymne jusqu'à ce que le Canada, par en haut, nous le volant, l'impose au Canada anglais (officiellement en 1980) pour le substituer au "God save the Queen". Et les mêmes n'ont pas tiqué!
Parions qu'ils ne nous voleront pas "Ô Kébèk"!


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