Après l'avis de la CIJ dans l'affaire du Kosovo

To "référendum" or not to "référendum", that is the question...

Chronique de Richard Le Hir


To be or not to be – that is the question

Shakespeare, aux env. de 1600, Hamlet,

Acte III, Scène I, Hamlet, Prince du Danemark
***
Certains d'entre nous ont vu dans l'avis rendu par la Cour Internationale de Justice sur le droit du Kosovo de déclarer unilatéralement son indépendance une légitimation de leur thèse selon laquelle le Québec pouvait sauter directement à l'étape de la déclaration d'indépendance sans s'astreindre à celle d'un référendum.
Échaudés par nos échecs lors des deux premiers référendums sur l'accession à l'indépendance et à ce qu'ils perçoivent comme une impossibilité virtuelle de dégager une majorité suffisante pour y parvenir, ils critiquent depuis longtemps la décision prise au début des années 1970 de conditionner la réalisation de leur rêve d'indépendance à un vote référendaire, en argumentant que la victoire d'un parti indépendantiste lors d'une élection générale serait largement suffisante pour que leur démarche ait la légitimité nécessaire.
Cette approche a le tort de faire l'impasse sur notre propre histoire et sur la force des précédents en droit.
D'abord notre histoire. Elle est ce qu'elle est, et on doit vivre avec, sauf à sombrer dans le révisionnisme négativiste. Comme je l'écrivais dans « La prochaine étape : Le défi de la légitimité ». On ne peut accepter l'histoire sous bénéfice d'inventaire, en ne retenant que les chapitres qui font notre affaire, et en escamotant les autres. L'histoire est un tout, et la nôtre contient des chapitres qui recèlent peut-être des erreurs, mais auxquelles nous avons consenties et qu'il nous faut assumer si tel est le cas.
Sur le plan juridique, notre histoire a des conséquences qui prennent le nom de précédents. Ceux-ci sont source de jurisprudence ou de coutume qui elles-mêmes, avec la loi et la doctrine, sont réputées former le droit.
Dans une circonstance aussi grave que l'accession à l'indépendance, la démarche, pour être reconnue par la communauté internationale, doit s'appuyer sur une certaine légitimité dont les fondements seront historiques, sociologiques, économiques, culturels, et juridiques, à des degrés divers.
Dans le cas du Québec, il existe des précédents historiques à caractère juridique qui déterminent les conditions auxquelles la légitimité, et ultimement la conformité au droit international, de sa démarche en vue d'accéder à l'indépendance de sa démarche, sont astreintes. Nous nous sommes dotés d'un cadre référendaire par voie de législation dans le but premier, justement, d'y ajouter une composante de légitimité démocratique. Qui plus est, nous avons à deux reprises recouru à ce cadre pour vérifier si notre projet disposait de la légitimité démocratique nécessaire, la Cour suprême du Canada a confirmé la validité de cette loi, et a reconnu que les Québécois disposaient du droit de s'autodéterminer.
Que cela nous plaise ou non, la table est désormais mise – et c'est nous-mêmes qui l'avons mise – pour que la communauté internationale ne reconnaisse pas une démarche qui, dans notre cas, ne respecterait pas ce modèle. Et le risque que nous courrions si nous décidions de procéder autrement serait de voir la communauté internationale refuser de reconnaître notre démarche en bout de course, à supposer même que nous ayons pu nous rendre jusque là. Je vous laisse imaginer toutes les conséquences que ça aurait sur la détermination des Québécois de faire l'indépendance, et sur l'estime et le respect qu'ils auraient pour ceux qui les auraient entraînés dans une telle aventure.
Volens nolens, nous sommes condamnés à respecter la séquence que définissait hier Louis Bernard dans sa lettre au Devoir :

« Il reviendra au peuple du Québec de prendre la décision de devenir souverain au moyen d'un référendum tenu suivant la Loi sur la consultation populaire. La constitutionnalité de cette loi a d'ailleurs été reconnue par la Cour suprême du Canada. Puis se tiendront des négociations entre le Québec et le Canada sur les moyens de donner suite à la volonté des Québécois : le Canada aura alors l'obligation constitutionnelle de participer à ces négociations et d'y négocier de bonne foi. ».

Je ne vois pas ce que nous avons à gagner à tenir entre nous des procès sur la responsabilité de qui que ce soit dans le cours de l'histoire. Tout ce que nous parvenons à faire de la sorte, c'est de nous diviser et de repousser le moment où nous serons enfin prêts pour passer à l'action et faire l'indépendance.
Alors, la réponse que donnerait Shakespeare à la question titre serait : A « référendum » there must be !
Auteur : Richard Le Hir


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14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 août 2010

    Monsieur Le Hir,
    Le seul moment où les citoyens québécois auront à se prononcer par voie référendaire sera quand ils auront à entériner LEUR Constitution établissant la République libre du Québec français donnant, par la même occasion, un visage à ce pays qui n'en peut plus de ne pas arriver et qu'Ottawa sera CHASSÉ du territoire québécois.
    Dès lors, nous pourrons parler de démocratie.
    Le reste n'est que petite politique de technocrates et/ou d'arrivistes.
    VIVE LA RÉPUBLIQUE LIBRE DU QUÉBEC !
    Danièle Fortin
    -

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2010

    Pour le référendum de 1995, le Premier ministre Jacques Parizeau mit une équipe en place afin d'analyser les effets de l'indépendance du Québec. Monsieur Parizeau fit confiance au député Richard LeHir, avocat et conseiller en gestion, ex-président de l'Alliance des manufacturiers, et le promut en le nommant ministre délégué à la Restructuration le 26 septembre 1994, il le démit le 9 novembre 1995 à la suite du résultat du référendum du 30 octobre. En gentleman, Monsieur Parizeau ne critiqua jamais publiquement la piètre performance du ministre LeHir dans l'exercice de son mandat, il ne voulait sans doute pas montrer qu'il avait fait le mauvais choix.
    Le Gouvernement décida de la formation des Commissions régionales sur l'avenir du Québec et la tenue d'un grand débat public, ce que LeHir contesta parce que les gens du camp adverse pouvaient se manifester et cela diviserait l'opinion. Cette Commission siégea six mois, que LeHir désigna de thérapie Goebbels. Plusieurs mémoires furent soumis par des individus pour étayer leur point de vue, soit pour ou contre. Ces mémoires devaient être examinés par l'équipe LeHir.
    LeHir a tenté de se disculper le 18 mai 2005 en rédigeant sa version des faits, une charge contre la Parti québécois publiée dans le journal LaPresse, et dit : « j'avais été le premier surpris de me voir confier la responsabilité des études pré-référendaires. N'étant pas un familier des joutes de chiffres sur la souveraineté, n'ayant pas de réseau dans le Parti, non plus que la moindre expérience parlementaire, je comprenais mal que M. Parizeau m'ait choisi pour ce poste. Sans doute croyait-il pouvoir mieux me contrôler ». LeHir déclare prétentieusement : « Le PQ tirait avantage de la notoriété que j'avais acquise à la tête de l'Association des Manufacturiers, puis s'empresserait de mettre sur mon dos tous les dérapages qui surviendraient inévitablement ».
    L'ÉNAP avaient été approchée pour analyser les mémoires soumis. Un certain Georges Matthews, assistant de recherche à l'Institut national de recherche scientifique fit une mémoire où le bilan financier découlant de l'opération s'avérait négatif. « Contrairement aux affirmations de Matthews, ses patrons de l'INRS ont discuté avec lui des difficultés que posaient ses méthodes de calcul ». Georges Matthews fit publier dans les grands journaux du Québec le 16 septembre 1995 son étude intitulée « Le mur des finances publiques » document par lequel l'auteur résumait son étude récente : La pièce manquante du casse-tête : Le Déficit budgétaire d'un Québec souverain.
    Voici ce qu'en dit LeHir. « Lorsque l'ÉNAP nous transmit son étude, je commençai par prendre connaissance de ses conclusions. Elles correspondaient en gros à nos propres calculs et se situaient dans la fourchette escomptée. Je repris donc la lecture par le commencement, pour me rendre rapidement compte qu'il faisait précéder son analyse d'une longue tirade nationaliste qui n'avait strictement rien à voir avec le mandat qui lui avait été confié et qui tirait son inspiration d'écrits du genre de ceux de Charles Maurras et Drieu Larochelle, ces intellectuels français qui avaient animé l'Action Française et supporté le gouvernement du Maréchal Pétain pendant la seconde guerre mondiale. Je ne voulais pas cautionner une telle dérive en faisant diffuser un tel rapport sous l'autorité du Gouvernement. Nous demandâmes donc à l'ÉNAP d'attirer l'attention du Professeur Matthews sur le fait que son premier chapitre n'était pas pertinent. Rien n'y fit. Le Professeur Matthews se montra intraitable. Je pris donc seul la décision de ne pas rendre cette étude publique, et je l'assume entièrement. Les accusations de manipulation ne mirent pas de temps à s'abattre sur moi. Malgré cela, si j'avais à reprendre cette décision aujourd'hui, je ferais exactement la même chose. Il y a des propos qui n'ont pas leur place dans une société civilisée ».
    Belle excuse ! pense-t-il que ses propos justifient sa fumisterie et que monsieur Parizeau l'a oublié. En 1995 LeHir avait prétendu qu'il n'avait pas déposé le rapport Matthews à cause d'inconsistances, en 2005 il prétend que c'est à cause d'une préface tendancieuse.
    Les libéraux en firent leur cheval de bataille à l'Assemblée nationale ce qui devint la pelure de banane pour le Comité du Oui. LeHir resta muet comme une carpe durant le débat de 30 heures, lui qui était le responsable des rapports demandés. LeHir déclare aussi ° « À quelques semaines du référendum, il restait encore quelques études à publier. Trois d'entre elles étaient négatives : sur le tourisme, sur l'économie des régions frontalières et sur l'industrie du textile. Désireux d'éviter les accusations de manipulation, je décidai de les rendre publiques quand même ».
    Conjointement avec monsieur Jean-Baptiste Giroux, comptable, décédé le 11 septembre 2009, nous avons rédigé un rapport de 12 pages contredisant les conclusions de l'étude de Georges Matthews. Notre rapport fut transmis au Comité LeHir le 1er octobre 1995, ce dernier ne l'a pas utilisé pour faire ressortir les prémisses et les faussetés des énoncées de Georges Matthews.
    Gaston Brosseau, B.Sc.A. M.A.P. juillet 2010.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2010


    Un fantasme orgasmique pour les fédérastes.

    Vaut mieux pour les québécois rester perpétuellement canadians,rester éternellement le un treizième territoire d’un Canada huitième pays planétaire des plus riches et heureux citoyens du monde.

    C’est un sondage international Gallup rapporté par le magazine Forbes qui le démontre.
    http://www.forbes.com/2010/07/14/world-happiest-countries-lifestyle-realestate-gallup-table.html
    Reste à fermer le site de Vigile.Le PQ se faire hara-kiri.Consacrer Charest ,empereur du bonheur qui se couche jamais.Interdire, sous peine de mort ,tout ce qui a rapport,de près et de loin avec la langue française.
    Vive l’abolition des gouvernances locales des treize colonies canadians.Vive le nouveau Canada uni,indivisible et bienheureux .

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    Le terme pervertir est issu de deux termes latins (per qui signifie par et vertere que l'on peut traduire tourner). La traduction littérale serait en tournant ou par détournement (par contournement, par retournement), ou encore par la tournure. Ce dernier conviens a la premières utilisation du terme perversio dans le latin ecclésiastique du IIIe siècle, où il désignait toute opération de falsification d'un texte et par extension une volonté de corrompre les esprits (employé par Tertullien), et il prend ensuite au début du IVe siècle le sens de « dépravation, désordre ».[3]
    Au XIIe siècle, le terme pervers est utilisé en langue française sur cette racine latine et il est employé pour désigner une personne qui est « encline à faire le mal »[4]

  • @ Richard Le Hir Répondre

    28 juillet 2010

    Réponse @ M. Montmarquette et à Me Cloutier,
    Si j’ai pu laissé un seul instant l’impression à qui que ce soit que je cherchais à imposer mes vues d’une manière autoritaire, je tiens tout de suite à préciser que ce n’est pas le cas. Je dis seulement ce qui m’apparaît le plus sensé sur la base des informations, des connaissances et de l’expérience que je possède.
    Personne n’est obligé de souscrire à mes analyses, et je ne revendique la tête d’aucun courant, pas plus que je ne caresse l’ambition de me porter candidat à quelque poste que ce soit. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le préciser, je ne suis plus membre du Parti Québécois depuis mars ou avril 1996. Je n’ai pas l’esprit partisan, je n’ai aucune patience pour les débats interminables, et je m’emmerde à en mourir dans une assemblée délibérante.
    Je partage avec tous les vigiles le désir de voir le Québec accéder à l’indépendance le plus rapidement possible, et je sais que nous pouvons y parvenir en nous y prenant de la bonne façon, ce que nous n’avons hélas pas fait à ce jour. Depuis quelques mois, réalisant que les circonstances n’avaient jamais été si favorables, j’ai proposé quelques idées à ce sujet. Ces idées ne sont peut-être pas suffisamment radicales au goût de certains et le sont peut-être trop pour d’autres, mais j’ai la conviction que ce sont justement celles qui conviendraient dans les circonstances. Je ne fais que les partager avec qui veut bien en prendre connaissance.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    Je ne pense pas, monsieur Le Hir, que vous pouvez reprocher à des militants indépendantistes de bonne foi de chercher des solutions inédites, évolutives, modernes, souples mais efficaces à la question nationale, en excluant derechef tous les autres outils de démocratie, autres que le référendum.
    Le référendum est un des moyens d'exprimer la volonté du peuple censé être souverain. Ce n'est pas le seul. Mais, je concède que la jurisprudence que nous avons nous-mêmes créée, est un argument sérieux.
    Tous ceux qui réclament l'indépendance de notre patrie et qui sont démocrates, sont nos amis, mais la stratégie d'accession à l'indépendance est un sujet qui nous divise.
    Ex: Je ne pense que les gens du PI vont changer d'idée demain matin. Et pourtant il faut faire l'unité.
    Si on évite le sujet du mode d'accession, l'union sera plus facile à faire.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    Depuis 1982, soit depuis que notre Assemblée Nationale a refusé quasi-unanimement de signer la constitution illégitime de P.E. Trudeau, le Québec ne fait pas formellement partie du Canada : il importe de s'en souvenir. Mais nous faisons comme si...
    D'autres peuples plus petits et moins pourvus que le nôtre au départ n'aurait jamais accepté de se plier à cette imposition. Plusieurs de ceux qui ont eu ce courage figurent maintenant parmi les pays les plus évolués et les plus prospères au monde, la Norvège par exemple...
    Bien sûr, chaque cas a ses particularités, mais il est très intéressant de se comparer à d'autres peuples, surtout s'ils ont très bien réussi.
    Voici quelques documents que j'ai réunis, et que tous auraient profit à lire attentivement.
    EXTRAIT :
    UN 100e ANNIVERSAIRE INSPIRANT POUR LE QUÉBEC
    NOTE : Même si cet anniversaire est passé, ce qu’il signifie est toujours d’actualité, surtout pour nous Québécois, car il y a de nombreuses similitudes entre le Québec actuel et la Norvège d’avant 1905.

    Le 7 juin 1905, le parlement de Norvège, pays alors annexé à la Suède, décida unilatéralement de ne plus reconnaître Oscar II, Roi de Norvège, ce qui venait ainsi dissoudre l’Union. Quelques mois plus tard, un référendum entérina très largement la décision prise par le Storting (parlement). La Norvège était prête à redevenir souveraine, après plus de cinq siècles sous la domination du Danemark puis de la Suède.
    (...)
    Voyez ces documents à l'adresse :
    http://grandslabours.blogspot.com/2010/01/un-100e-anniversaire-inspirant-pour-le.html

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    Cher Monsieur Le Hir,
    Je crois qu’il sera bien difficile de faire reconnaître le Québec, si nous ne nous reconnaissons pas d’abord «nous-même» ; ce qui est malheureusement l’apanage des colonisés.

    La lutte historique du peuple francophone du Québec pour assurer sa survivance dans un véritable océan anglophone, légitimise à elle seule la validité de son accession au statut de pays.
    Je vois très mal la communauté internationale nous balayer du revers de la main et nous refuser un tel statut, soi-disant parce que nous n’aurions pas coché correctement le critère procédurier «référendum», alors que le gouvernement en aurait décidé autrement en vertu des abus référendaires qui ont été perpétrés pour de tenter d’éliminer de la carte une nation et une culture au grand complet, appauvrissant du même coup la diversité culturelle internationale et le patrimoine mondial d’un peuple tout entier !
    Si ce fameux «concert des nations» n’est même capable de comprendre ça ! C’est un concert qui joue faux et c’est eux qui ne méritent pas d’être reconnus !
    D’ailleurs, sachons-le bien, dans la perspective actuelle, les référendums ne sont que consultatifs.
    C’est l’Assemblée nationale qui décide et fait loi.
    Nombre de nations ont accédé au statut de pays par la guerre et par la force, et ne sont-ils pas tout de même des pays..?
    Vous voyez bien que la question nationale ne relève pas du légalisme, mais de la "politique", ce qui est toute la différence du monde !
    Mais il reste que pour avoir un pays...
    Il faut un minimum de combativité.
    Et être prêt à se battre...
    Même avec un "concert" qui sonne faux.
    ______________________
    Christian Montmarquette
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    Il est temps de se séparer du Canada par une élection majoritaire de députés indépendantistes,pas par un troisième référendum où le Canada ne se gènera pas pour intervenir massivement comme bon lui plait et pour une troisième fois, au détriment des lois du Québec.
    Avec une élection,la tradition parlementaire britannique gènerait le nez fourré du fédéral dans les affaires exclusives du Québec.Cela contournerait la loi fédérale sur la clarté et le chien de garde Cour suprême.
    Entretemps aidons des québécois autonomistes à guérir de leur maladie obsessionnelle,chronique,à vouloir une reconnaissance internationale en préambule à l’indépendance.
    En 1773,les 13 colonies américaines se sont foutues des droits monarchiques européens pour créer leur pays,les USA.
    Le Canada a été créé par des députés élus par une très forte minorités de canadiens,seulement par la bourgeoisie canadienne lèche-cul de la monarchie britannique.De même pour la constitution,jamais approuvée par référendum,ni par élection par l’ensemble,fortement majoritaire, des canadiens.
    Nos ancêtres n'avaient pas le droit de vote en rien.
    Il est temps de cesser d’être fière de nous faire gouverner par les autres.De se mettre la tête dans le sable.De faire rien pour l’arrivée du pays Québec.
    http://espace.canoe.ca/jptellier/blog/view/273782

  • @ Richard Le Hir Répondre

    28 juillet 2010

    Réponse @ Christian Montmarquette.
    Ne vous en déplaise, M. Montmarquette, les règles de droit, qu’il s’agisse de droit privé ou de droit public, et notamment du droit international public, ne sont pas toutes d’inspiration britannique, et elles s’appliquent, que cela nous plaise ou non. Si vous croyez que nous en sommes en mesure de leur échapper, je crains fort que vous vous réserviez de grosses déceptions.
    Le moment venu, nous devrons nous adresser à la communauté internationale pour demander l’admission du Québec dans le concert des nations. La réponse que nous recevrons dépendra entièrement de la façon dont nous aurons respecté ces règles. Pour ma part, je me sentirais floué s’il fallait que nous nous rendions aussi loin pour nous faire répondre de retourner faire nos devoirs. Et je crains fort qu’une telle mésaventure sonnerait le glas de notre option.
    Si nous faisons le nécessaire, nous parviendrons au résultat que nous recherchons. Je ne vous suis pas lorsque vous blâmez systématiquement les autres pour nos échecs passés. Comme si nous-mêmes nous n’avions pas commis quelques erreurs...
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    L’Histoire, sera ce que nous en ferons Monsieur Le Hir !
    Si nous avons commis des erreurs, je ne vois pas pourquoi nous devrions nous replanter dedans parce qu’il y a eu des précédents !
    Car s’il y a bien une chose à faire avec l’Histoire cher Monsieur, c’est bien de ne pas répéter les erreurs du passé !
    Quant au respect des coutumes et à toutes ces espèces de lois non écrites, ceci relève bien du traditionalisme de la monarchie Britannique duquel nous tentons justement de sortir !
    La légitimité de l’accession du Québec à son indépendance politique, viendra de l’évolution des idées novatrices qui émaneront de la société et qui seront défendues avec force et rigueur intellectuelle par les concitoyens que nous sommes ; exactement comme dans le cas de la légalisation de l’avortement ou la décriminalisation de la possession de cannabis.
    Les lois sont issues de l’évolution de la société et non le contraire Monsieur Le Hir.
    Même des lois en vigueur ne sont pas appliquées par les juges lorsqu’ils les jugent caduques.
    La politique est une chose vivante que vous tentez de figer dans des précédents juridiques, afin de soutenir les positions et stratégies de votre parti politique.
    La politique peut tout faire, sauf changer un homme en femme disait Parizeau… Elle peut même déclarer irrecevable rétroactivement le rapatriement unilatéral de la constitution de 1982.
    Elle peut déclarer le référendum de 1995 gagnant puisqu’il y a eu fraude.
    Elle peut défendre qu’il n’y a jamais eu de référendum pour faire entrer le Québec dans la fédération canadienne.
    La politique, c’est ce qu’on défend, qu’on explique et qui teint debout par une certaine logique Monsieur Le Hir.
    Et il me semble que nous devrions défendre «tous» les moyens possibles qui nous permettraient d’accéder au statut de pays, et que rien ne nous empêche même, de les appliquer simultanément.
    La question référendaire, c’est au PQ, et à lui seul, à qui cela crée un précédent Monsieur Le Hir. Et l’on sait combien il est pénible, difficile et humiliant pour un parti politique de revenir sur ses positions ; d’autant plus que cela nuirait à sa stratégie référendaire essentiellement électoraliste.
    Si le PQ s’est pris lui-même au piège, nous ne sommes pas tous obligés de nous prendre dedans.
    Quant à la reconnaissance internationale, qui oserait dire qu’un vote de l’Assemblée nationale n’est pas légitime !? …et qui plus est, que nous avons été bafoués et fourvoyés par $ 30 millions illégaux en 1995 ?!!
    Ça aussi, c’est l’Histoire… Monsieur Le Hir...
    L’histoire, aura prouvé que le Canada s’est comporté comme un État voyou.. et que c’est «LUI» qui n’est pas légitime !
    Comme je disais à Madame Ferretti, la question nationale est une guerre, et dans les guerres, le choix des armes est toujours déterminant.
    Bien à vous,
    Et merci d'avoir ouvert ce débat.
    _______________________
    Christian Montmarquette
    «L’erreur fondamentale du PQ »
    Le référendum : Une stratégie perdante
    http://www.vigile.net/L-erreur-fondamentale-du-PQ
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    Les Indiens, les Métis, les Canadiens français et les Québécois de souche française sont des peuples en voie d'extinction, asservis depuis 250 ans par l'Anglais et depuis 1867, par le Canada. Et nous n'avons pas signé la constitution de 1982.
    Nous n'avons jamais été consultés en 1763, en 1774, en 1840 et en 1867. Nous sommes les faire-valoir du Canada et de l'Angleterre.
    Des référendums volés et traficotés ne prouvent absolument rien, compte tenu de la vindicte et de la détermination de nos ennemis à nous détruire.
    Nous sommes dans nos derniers retranchements et ce n'est pas un nouveau référendum qui y changera quelque chose, compte tenu de l'arrivée massive d'immigrants au Québec qui, se fichent éperdument de notre existence. Ils ne sont pas ici pour nos beaux yeux, mais bien pour les leurs. Et c'est légitime.
    Ne pourrions-nous pas monter un dossier qui ferait la preuve de notre extinction et le présenter au Tribunal de La Haye??? Des livres ont été écrits sur toutes ces preuves.
    Il est minuit depuis longtemps. Nous recommençons le tour de l'horloge. Ils ne sont pas pressés; ils attendent patiemment ou impatiemment, c'est selon, en se disant qu'ils réussiront à nous écraser, à nous éliminer un jour.
    Nous perdons notre temps à élaborer des scénarios et ils sont morts de rire : ils nous occupent comme on le fait avec des enfants turbulents.
    Il doit bien y avoir un avocat compétent en cette matière depuis le temps que nous payons pour les faire instruire.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010

    Évidemment, toutes ces "avocasseries" seraient bien incontournables si...
    ... et seulement si... nous pouvions faire confiance au Canada et à sa royaliste Cour Suprême!
    Or, l'Histoire a démontré, plutôt deux fois qu'une, que non seulement on ne peut, constitutionnellement, prêter la moindre bonne foi à ce pays, mais surtout, qu'il faut toujours tenter de prévoir le prochain coup fourré qu'il réserve au détour à son élément français, qu'il voit comme antagoniste. C'est ce qu'il faudrait faire réaliser à l'opinion internationale, à la lumière de vrai visage qu'on découvre de plus en plus du Canada à travers le monde.
    Et Shakespeare dirait: History, all of History!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2010


    Je terminais à peine l'écriture du commentaire ci-dessous adressé à monsieur Barberis lorsque j'ai apperçu votre texte en ligne avec lequel je suis en parfait accord. Sans vouloir attiser de vieux débats, il me semble utile de le copier-coller ici puisque c'est le même sujet. Tout comme vous, je crois que le précédent créé par les référendums de '80 et '95 ainsi que le droit international actuel nous oblige à plus de lucidité.
    __________________
    C’étais il y a quarante ans, monsieur Barberis, autant dire dans l’bon vieux temps. C’était avant les deux référendums, qui ont bel et bien eu lieu croyez-moi. Vous faites comme s’il ne s’était rien passé ; on peut toujours regarder ce qui s’est fait avant, mais quand même, appliquer les mêmes stratégies ou principes de ’71 serait ridicule. Il faut au contraire tout revoir à partir de maintenant. Pour ma part, je crois toujours que le cadre stratégique élaboré par Robert Laplante est le bon, mais même là, c’était il y a 6 ans et s’il faut en soutirer le meilleur, il faut aussi revoir ce cadre les yeux braqués sur la bataille qui s’en vient.
    Ce que vous avez fait il y a quarante ans était sûrement très... instructif, monsieur Barberis, mais de remettre ça à la Une ne me semble pas très pertinant pour la suite du monde.
    Quand faut y aller, les traces sont dans le chemin devant, pas derrière.
    André Vincent