n. contraste au masc. sing.
- Opposition entre deux choses juxtaposées qui se mettent réciproquement
en valeur. Contraste des couleurs dans un tableau. Musique qui exploite le
contraste des timbres. Contraste prononcé entre deux caractères.
- [TÉLÉVISION] Rapport des brillances entre les parties claires et les
parties sombres d’une image. Régler le contraste d’un téléviseur.
Locutions :
produit, substance de contraste : substance opaque aux rayons X utilisée
pour faire apparaître l’image de certains organes à la radiographie.

***
Le directeur des programmes de Télé Québec, Martin Roy, confirme au
Soleil ( 2008 03 20 ) que cette quatrième saison de l’émission Méchant
contraste brillamment animée par Matthieu Dugal et produite à Québec, sera
sa dernière. Un nouveau magazine remplacera l’émission... « une sorte
d’Enjeux panquébécois, abordera un grand sujet chaque semaine « avec un
traitement plus journalistique », et « qui peut mieux expliquer les enjeux
du Québec d’aujourd’hui. Il faut que cette émission ait plus d’impact et un
plus large auditoire ». »
L’équipe de Méchant contraste avait réussi à inventer quelque chose, à
développer un ton, une façon de « couvrir » l’actualité régionale et
urbaine du Québec dont ces quelques titres de reportages en illustrent bien
le propos et la pertinence.

Récupération : pourquoi en sommes-nous incapables?

Protection du paysage

Où va l'agriculture québécoise?

Énergie éolienne : pour qui souffle le vent?

Le Québec à vendre

Forêt : d’une erreur boréale à l’autre

On peut comprendre que certains sujets sensibles, ce ton... alerte,
intelligent, cette formule qui donnait la parole à ces occupant(e)s du
territoire préoccupé(e)s par les grands sujets de l’heure, n’aient pas eu
l’heur de plaire à certaines autorités en place qui préfèrent semble-t-il
la grisaille au contraste brillant... On invoque le « traitement plus
journalistique »... pour en quelque sorte supprimer l’un de ces rares lieux
d’expression, d’analyse, d’éducation et de débats, qui aille au-delà de la
supposée objectivité journalistique « Radio-Canadienne ». On avait inventé
là quelque chose d’unique et de rafraîchissant, une bouffée d’air frais, à
la facture jeune et dynamique, quelque chose de Téléquébécois. On préfère
désormais la copie conforme plutôt que la création... Est-ce là le mandat
de Télé-Québec ? Est-ce à dire que le journalisme d’aujourd’hui, tel qu’il
se pratique est devenu une forme de censure ? Une mesure étalon qui doit
s’appliquer à toute parole ?

Je déplore cette disparition inexplicable. Je déplore cette manie de
toujours changer... de ne jamais tabler sur l’amélioration mais
obligatoirement sur le changement des formules, des équipes... N’est-il pas
aussi question à chaque fois, d’assurer l’instabilité du milieu... une
forme de contrôle sur le conformisme et la servilité de celles et ceux qui
prennent la relève ou aspirent à le faire ? Si l’on désire telle
soumission, qu’on crée un pendant plus conforme, cela sans couper la parole
à tout ce qui pourrait autrement déranger... Le nivellement est une affaire
de route matérielle, et c’est là que les lacunes sont le plus criantes...
est-ce de mise sur l’autoroute de l’information ? D’évidence, c’est non...
Luc A.
[www.luc-archambault.qc.ca->www.luc-archambault.qc.ca]

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Télé Québec préfère la grisaille au contraste...
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