Justice

Six chefs d'accusation criminelle portés contre Lise Thibault

L'affaire Lise Thibault



L'ex-lieutenante-gouverneure a réclamé des remboursements pour des voyages, des repas entre amis, des cours de ski, de golf, et le transport, du Québec en Floride, de voiturettes de golf spécialement adaptées. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
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Alexandre Robillard - Deux accusations de fraude ont été portées aujourd'hui contre Lise Thibault relativement à ses dépenses controversées alors qu'elle était lieutenante-gouverneure du Québec.
L'ancienne représentante de la reine au Québec est aussi accusée de deux chefs d'abus de confiance, ainsi que de fabrication et usage de faux documents.
En tout, le juge Pierre Verdon, de la Cour du Québec, a retenu six accusations criminelles contre Mme Thibault, pour des faits survenus durant la période où elle était en fonction, soit de janvier 1997 à juin 2007.
Le magistrat a fixé sa date de comparution au 27 octobre prochain. Mme Thibault pourra choisir de se faire représenter par son avocat.
En rendant sa décision, à la suite d'une procédure exceptionnelle réclamée par le Directeur des poursuites criminelles et pénales, le juge Verdon a décrété une ordonnance de non-publication sur les éléments de la preuve.
Il y a un peu moins d'un an, devant une commission parlementaire, l'ancienne représentante de la reine au Québec avait évoqué sa condition de femme handicapée _ elle est paraplégique _ pour justifier les frais reliés à ses déplacements, ses activités et sa sécurité.
Durant son mandat, l'ex-lieutenante-gouverneure a réclamé des remboursements pour des voyages, des repas entre amis, des cours de ski, de golf, et le transport, du Québec en Floride, de voiturettes de golf spécialement adaptées.
Dans un rapport conjoint déposé il y a deux ans, les vérificateurs généraux du Québec et du Canada, Renaud Lachance et Sheila Fraser, avaient conclu qu'entre 1997 et 2007, Mme Thibault a obtenu des remboursements pour 700 000 $ de dépenses qui n'étaient pas reliées à ses fonctions.
Le gouvernement du Québec a déjà indiqué son intention de réclamer les sommes versées injustement.
La pré-enquête, présidée par le juge Verdon, faisait suite à une enquête policière de deux ans.
Huit mois après avoir reçu les rapports policiers, le Directeur des poursuites criminelles et pénales a eu recours à cette procédure exceptionnelle afin de laisser le magistrat déterminer si des accusations devaient être déposées.


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