Rita de Santis incarne l’absence d’éthique du gouvernement, affirme Lisée

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Couillard refuse de lui réaffirmer sa confiance





Plutôt que demander la tête de la ministre Rita de Santis, Jean-François Lisée conseille au premier ministre de la maintenir en poste jusqu’en 2018, puisqu’elle incarne très bien, selon lui, «l’absence de sens éthique de ce gouvernement».

Le chef péquiste a semblé surtout amusé par le faux pas commis mardi par le ministre de la Réforme des institutions démocratiques, Rita de Santis.


«Moi, je ne demande pas au premier ministre de retirer Rita de Santis de son poste de ministre des institutions démocratiques, parce qu'elle représente très bien l'absence de sens éthique de ce gouvernement», a réagi M. Lisée.


«Elle est candide, a-t-il continué sur un ton sarcastique. Elle est le juste reflet du déficit éthique de ce gouvernement. Alors, je pense qu'elle devrait rester là jusqu'aux élections de 2018.»


Dans l’embarras


En accusant les partis d’opposition de nuire au processus de nomination aux deux tiers de l’Assemblée nationale, Mme de Santis a déploré mardi après-midi qu’une candidature à la succession du commissaire à l’éthique et à la déontologie avait été rejetée en raison d’un don de 100 $ au Parti libéral du Québec.


Notre Bureau parlementaire a ensuite révélé qu’il s’agissait de la directrice des affaires juridiques de l’Union des municipalités du Québec, Diane Simard. Contrairement à ce que dénonçait Mme de Santis, cette candidature a été mise de côté par le cabinet du premier ministre lui-même, après que la deuxième opposition ait constaté que Mme Simard avait déjà participé à un cocktail de financement libéral à 100 $.


Dans l’embarras, Mme de Santis a plus tard émis un communiqué dans lequel elle a dit regretter d’avoir, «dans le tourbillon, [...] tenu des propos malhabiles».


Une énième bourde


L’opposition officielle n’a pas manqué de rappeler les nombreuses bourdes commises par la ministre de Santis au cours des derniers mois.


Mme Santis a récemment laissé entendre que le système électoral actuel «servait bien le Parti libéral du Québec», a relaté M. Lisée en point de presse.


Le porte-parole péquiste en matière d’éthique, Pascal Bérubé, a aussi rappelé qu’au printemps 2016, Mme de Santis avait dit que l’objectif de financement de 150 000 $ auquel les ministres libéraux étaient tenus, n'était que «des peanuts».


C’est sans oublier la déclaration controversée de la ministre de Santis, qui avait indiqué toujours au printemps 2016 que «toute personne» qui traite un enfant comme une maîtresse l’a traité lorsqu’elle était une jeune immigrante «devrait être tuée, massacrée, jetée je ne sais pas où».


La députée libérale de Bourassa-Sauvé avait à nouveau dû corriger ses propos.


Questionné à ce sujet mercredi matin, le premier ministre Philippe Couillard a refusé de dire s'il avait toujours confiance en Mme de Santis.



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