Couillard de glace devant les reproches de Gérard Bouchard

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Couillard n'écoute que lui-même





Philippe Couillard reste de glace devant les reproches de Gérard Bouchard, qui le pointe du doigt sur la question du port des signes religieux.


M. Couillard, qui a accueilli le volte-face de Charles Taylor avec enthousiasme, en début de semaine, n’a pas été ébranlé par la réplique de l’autre coauteur du rapport de la commission sur les accommodements raisonnables, Gérard Bouchard.


Le sociologue accuse notamment le premier ministre de manquer une occasion d’envoyer un message fort à l’international, en interdisant le port de signes religieux des juges, policiers et gardiens de prison.


«C’est une responsabilité très lourde qu’il va porter longtemps, a déclaré M. Bouchard, en entrevue avec Mario Dumont. Plusieurs Québécois auraient été fiers qu’on arrive à une entente sur un sujet qui divise toutes les sociétés occidentales.»


Pas une priorité


«J’ai beaucoup de respect pour M. Bouchard, c’est quelqu’un que j’estime beaucoup. J’ai eu quelques conversations avec lui qu’à chaque fois, j’ai trouvé intéressantes», a réagi le premier ministre, en marge du Rendez-vous national sur la main-d'œuvre.


Mais il y a d’autres priorités au Québec que le débat sur le port des signes religieux, a laissé entendre M. Couillard.


«C’est n’est pas un thème urgent au Québec, considère-t-il. [...] Moi, j’aime mieux m’occuper de problèmes concrets puis de véritables priorités. C’est quoi la priorité des Québécois? L’économie, la santé, l’éducation, les emplois. On a besoin de tout le monde au travail. On ne peut pas laisser personne derrière. Ça comprend les immigrants, mais également tous les Québécois.»


Même s’il tend la main aux partis d’opposition pour aller de l’avant ce qui fait consensus, comme l’offre des services publics à visage découvert, M. Couillard reste campé sur ses positions pour le reste.


«Je ne demande pas à M. Lisée, M. Legault et qui que ce soit de changer d’avis, mais qu’on ne me demande pas non plus [...] de le faire. On a des éléments identifiés sur lesquels on s’entend tous. Faisons ici un acte justement de cohésion et de cohérence et adoptons ça.»




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