Le premier ministre Philippe Couillard s’est fait copieusement huer vendredi soir dans une séance de questions permettant aux chefs des quatre principaux partis du Québec de présenter leurs idées à la jeunesse en vue des élections provinciales d’octobre prochain.
Le ton a été donné dès l’arrivée du premier ministre sur la scène de l’Université Concordia, où se déroulait la soirée Dialogue jeunesse des chefs à l’initiative de l’Institut du Nouveau Monde et du quotidien Le Devoir.
Alors que les chefs de la Coalition Avenir Québec, du Parti Québécois et de Québec Solidaire, François Legault, Jean-François Lisée et Manon Massé recueillaient chacun leur part d’applaudissements, le chef du Parti libéral du Québec a dû essuyer de nombreuses huées accompagnées d’interpellations de la part d’une partie des centaines de jeunes présents.
Par la suite, M. Couillard a néanmoins réussi à obtenir une salve nourrie d’applaudissements en réitérant son attachement à la fédération canadienne, en réponse à une question sur l’indépendance du Québec.
Nouveaux arrivants
Le chef de la CAQ, François Legault, a pour sa part provoqué la colère d’une large partie de la salle en évoquant son projet d’imposer aux nouveaux arrivants dans la province un test de français au bout de trois ans.
Jean-François Lisée a galvanisé les supporters du PQ en affirmant son refus de l’austérité.
« Je ne veux pas mettre le gouvernement au régime, mais plutôt au gym » a-t-il lancé.
L’icône de Québec Solidaire, Manon Massé, a quant à elle été chaudement applaudie lorsqu’elle a invité les jeunes présents à « ne jamais renoncer à changer le monde » et durant son plaidoyer pour la mise en place d’un nouveau mode de scrutin proportionnel mixte aux élections provinciales.