(Québec) Laurent Lessard ne craint pas de prendre la barre du ministère des Transports au beau milieu d'une tempête. « J'ai l'expérience de ces affaires-là ! », a-t-il lancé aux journalistes.
Lorsqu'il a atterri aux Affaires municipales en 2009, les allégations de corruption à Montréal et les histoires de collusion dans l'industrie de la construction fusaient. Il a eu aussi à gérer le dossier de l'amphithéâtre de Québec à l'époque. Une loi pour blinder l'entente entre la Ville de Québec et Québecor avait fait éclater une crise au Parti québécois.
Pour Laurent Lessard, il est urgent de rebâtir la confiance de la population envers le MTQ, frappé par une crise qui a emporté sa sous-ministre et « ébranlé » ses employés.
« Au ministère des Transports, ce n'est pas normal qu'on se retrouve dans cette tourmente-là. »
« Je souhaite sincèrement qu'on rétablisse le plus rapidement possible la confiance avec la population et avec les travailleurs du Ministère », a affirmé le nouveau patron.
Des employés «ébranlés»
À la fin de la dernière session parlementaire, le gouvernement Couillard s'est retrouvé dans la tourmente en raison de la piètre gestion d'irrégularités au MTQ relevées par Annie Trudel, vérificatrice externe embauchée par l'ex-ministre Robert Poëti. Mme Trudel avait dénoncé le fait que des vérificateurs relèvent des directions régionales dont ils doivent valider le travail, que plusieurs employés à la retraite sont réembauchés par contrat et que des contrats sont scindés pour passer sous la barre nécessitant un appel d'offres public. Le Ministère avait fait obstacle à son travail. Le gouvernement a fait rouler deux têtes à la suite de ces révélations : la sous-ministre Dominique Savoie - qui relève maintenant du Conseil exécutif - et le chef de cabinet de Jacques Daoust, Pierre Ouellet, celui-là même qui est en cause dans l'affaire Rona.
« C'est sûr que tout ça a ébranlé par mal tous les employés aux Transports, la confiance aussi de la population par rapport à l'organisation. Je pense qu'on a un petit travail à faire pour reconstruire cette façon de travailler là », a affirmé M. Lessard.
« La confiance doit reprendre sa place, et les meilleures pratiques aussi. Quand on applique les meilleures méthodes, en général, on se tient bien loin de ces controverses-là. »
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