J'ai appris avec grand désarroi ce matin que le journal Le Devoir
supportait, au côté de la presse, la firme CEDROM SNI dans son recours
contre le site indépendantiste Vigile.net.
Je trouve déplorable qu'un journal sérieux et objectif comme le vôtre
s'associe à une poursuite ayant d'aussi forts relents politiques. Malgré le
fait que 30% des Québécois, toutes origines confondues, soit des
indépendantistes convaincus, lire purs et durs pour ceux qui sont habitués au
langage de Pratte et cie, ils n'ont droit de cité à peu près nulle part
dans l'univers médiatique québécois.
Vigile est un des seuls, sinon le seul, endroit où nous avons la
possibilité d'émettre nos idées mais aussi où nous pouvons consulter les
différents articles d'intérêt politique des différents médias du Québec, du
Canada et du reste de la planète.
C'est d'ailleurs sur ce site que j'ai commencé à lire et apprécier les
journalistes du Devoir que je croyais jusqu'alors corrompus, comme tous les
autres, par la gangrène fédéraliste. J'ai même pris depuis quelques années
l'habitude d'acheter votre édition de la fin de semaine parce qu'elle est
plus agréable à lire en buvant un café et en mangeant des croissants qu'un
écran d'ordinateur portable.
Dans mon cas particulier, mais aussi dans celui de beaucoup d'autres, je
crois, Vigile est loin de vous avoir causé quelque tort que ce soit, bien
au contraire.
Je ne sais pas ce que je lirai en buvant mon café la fin de semaine
prochaine !
Bien à vous,
Philippe Trempe,
simple citoyen et ex-lecteur du Devoir
Envoyé lundi 17 septembre à
clbeliveau@ledevoir.com
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Lettre au Devoir
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1 commentaire
Bernard Thompson Répondre
17 septembre 2007Le Devoir,
À l'attention de l'éditeur
Hérouxville, le 17 septembre 2007
Monsieur,
j'apprenais en fin de semaine dernière que Le Devoir avait envoyé une mise en demeure au propriétaire du site Vigile.net l'invitant à cesser toute reproduction d'articles issus de votre journal. Je suis tout à fait étonné de votre démarche. Vigile.net m'a permis de m'abonner électroniquement à votre quotidien en constatant la pertinence de nombreux de vos éditoriaux dans le débat qui m'occupe. J'en faisais même récemment l'éloge auprès de nombreuses personnes avides de culture, d'idées et opinions enrichissantes.
Je garde le souvenir de mon père qui a été abonné chez vous au temps des Laurendeau, Ryan et Bissonnette et de ma mère qui a encore conservé ce plaisir de vous lire à l'âge de 84 ans. Je sais aussi combien il est précieux que vos journalistes soient lus et entendus et leur pensée transmise à travers la richesse des liens internet.
Pourquoi, pour des motifs purement mercantiles avez-vous envoyé cette mise en demeure aux fidèles lecteurs de Vigile.net?
Je me dissocie de votre décision et déplore ici votre manque de vue. L'internet est un lieu de rencontre des idées, vous n'y participez aucunement en agissant de la sorte.
Puissiez-vous réfléchir et revenir sur cette mauvaise décision, car je ne serai sûrement pas le seul à vous abandonner.
Bernard Thompson
Abonné du Devoir