Je viens de terminer la lecture du dernier article de M. Bourgeois: “Ras-le-bol du PQ”. Je vous en recommande à tous la lecture. Voilà quelqu'un d'intéressant et qui n'a pas besoin d'écrire un texte à tous les jours (c'est peut-être pour ça d'ailleurs qu'il demeure intéressant).
M. Bourgeois, tout en prônant la création d'un nouveau parti indépendantiste, y fait, entre autres, deux constats empreints de réalisme. Premièrement, ce nouveau parti n'a que très peu de chance de gagner les prochaines élections, et deuxièmement, il serait préférable, en attendant, que le PQ reste en vie pour qu'on ait une chance de sauver les meubles, avant que la « charrue Charest, acharnée, charcute en charpie la charpente de la maison qu’on a mis 40 ans à bâtir » (Loco Locass, Libérez-nous Des Libéraux) !
Il n'est pas dans mon intention ici d'appuyer ou de critiquer la stratégie qu'il avance. Mais je voudrais par contre insister sur ces constats. Il est plutôt facile de rédiger une stratégie, numérotée ou non, disant qu'il faille fonder un partie, trouver 125 candidats, présenter un programme de pays (élaboré en trente minutes) et attendre la victoire. Vous aurez beau faire toute la pédagogie que vous voudrez, des assemblées constituantes ou je ne sais quoi encore, la réalité c'est que les Québécois n'en sont malheureusement pas là. Certains auraient peut-être avantage à se faire des amis qui ne carburent pas à la politique ou à l'engagement citoyen pour s'en rendre compte par eux-même. Demain soir, allez donc prendre un verre à la brasserie du coin pour essayer de tester vos super thèses ultra-rationnelles en dehors du cercle des convaincus !
À tous les « mange PQ » dans la salle, continuez votre discussion, émettez vos opinions c'est votre plus strict droit. Mais, de grâce, arrêtez de vous faire des accroire ! Vous ne balayerez pas le Québec à la prochaine élection, et ce peu importe la clarté de votre discours. L'évaluation de 2 ou 3 députés que M. Bourgeois fait me semble même quelque peu optimiste, mais va pour 2 ou 3. Si j'étais vous j'arrêterais de jacasser tout de suite et je me mettrais au travail parce qu'à continuer de vous écouter parler comme ça, je ne sais même pas si vous allez réussir à trouver vos 125 candidats !
Bonne chance !
Et, par pitié, essayez de faire mieux que le Parti Indépendantiste !
P.S.: J'espère qu'on osera pas taxer M. Bourgeois d'être un «chouverainiste » !
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011Une partie importante des canadiens-Français ne croit plus à la politique. N'étant pas aveuglés par les détails discutés par les initiés de la politique active, ils ont compris en 1995 qu'il se sont fait roulés pendant 27 ans par un faux projet et le mot «souveraineté» leur donnent la nausée. J'en ai pour preuve ma famille, ils ont tous abandonné.
On n'a qu'à aller vérifier les taux (%) de participation aux élections pour constater qu'il sont à la baisse depuis l'élection générale de 1998 au Québec avec Lucien Bouchard. Il ne faut pas se surprendre de la défaite du Bloc québécois du 2 mai 2011, pour autant qu'on puisse se fier à ces statistiques.
Ce débat au sein des «dits souverainistes» n'est plus d'actualité. Quelqu'un l'a compris et le dénonce mais on ne veut pas le reconnaître. Pourquoi? De la jalousie mal placée?
Alors qu'à présent que Nous devons agir, se pourrait-il aussi qu'on attende de voir si le PI va se casser la gueule au prochaines élections avant de s'engager pour l'indépendance du Québec? Certains le veulent. Ça sent la peur à plein nez. Qui est paranoïaque dans tout ça? Celui qui veut ou celui qui peut mais ne veut pas?
Le PI de Monsieur Tremblay a agit dès 2008 après avoir vu la duperie qu'est le PQ qui est un instrument de Statu Quo et qui le démontre encore le 29 août 2011. Alors à quoi bon un second parti indépendantiste ( multiculturaliste ?! ) quand le temps nous presse? Pour faire du Québec un second Pays anglais? C'est insensé.
Tous au PI sont conscient de sa position désaventagée mais aussi qu'il agit de bonne foi et honnêtement pour l'Indépendance du Québec d'abords, en sachant qu'il ne s'agit pas d'une partie de plaisir se terminerant avec la déclaration d'indépendance du pays de la Nation canadienne-Française, le Québec, une fois majoritaire à l'ANQ. Ce Pays qu'il Nous faudra alors gérer et construire: une fois le nôtre Nous pourrons Nous appeler des Québécois.
Sans l'engagement des indépenandantistes du Québec, la Nation canadienne-Française sera anglicisée, appauvrit et sans pouvoir. Ainsi les «ordres» du rapport Durham de 1839 se réaliseront sous peu à l'aide de l'immigration qui s'est vue ouvrir les portes du Québec par Harper et qui se tourne vers l'anglais.
Dans un tel cas, je dis bon courage à tous et à toutes!
[Réjean Pelletier]
Archives de Vigile Répondre
29 août 2011[1] Puisque vos remarques s'adressent à moi sans que vous ayiez le courage élémentaire de prononcer mon nom, je vais répondre.
[2] Vous faites le même constat d'impuissance que font les péquistes depuis 40 ans ou presque. Il ne faut pas mettre l'indépendance sur la table, nous casse-t-on les oreilles, parce qu'on va perdre!
[3] La belle affaire! Alors, on fait de la diversion. On s'invente des chemins de traverse, des combats secondaires et on continue dans la petite "chouveraineté ronronnante et mollassonne".
[4] On refuse de se battre sous prétexte qu'on va perdre. Quelle mentalité d'enfoirés! Tout cela me fait vomir.
Pierre Cloutier