Je suis, depuis très longtemps, en faveur de la création du pays du Québec mais, je commence à amollir sérieusement de l'option, à cause de l'évolution de la mondialisation anglicisante et du fait que "notre situation de nègres-blancs francophones d'Amérique" n'est plus une réalité comme avant 1976.
L'amélioration de notre état de servilité avait commencé un peu sous Duplessis avec les constructions d'écoles, un peu plus sous M. Lesage et la nationalisation de l'électricité sur tout le territoire ou, presque et principalement avec le PQ de M. Lévesque qui voulait la souveraineté-association pour le Québec mais qui, après avoir perdu le référendum de 1980, se serait contenté du beau risque canadien qui ne s'est pas matérialisé.
Comme le Québec est pris avec une assez forte minorité anglophone qui ne voudra jamais, devenir réellement minoritaire dans un Québec souverain, en votant OUI à la souveraineté du Québec et que 40 % de nos francophones sont encore fédéralistes, une solide majorité en faveur du OUI qui serait nécessaire à notre gouvernement provincial, pour bien négocier la sortie du Québec de la fédération actuelle, pour autre chose comme une véritable confédération, souveraineté-partenariat ou association, semble bien improbable pour un bon bout de temps.
Si nous ne voulons pas passer notre vie et celle de nos descendants à courir des chimères, comme nos vrais séparatistes qui passent leur temps à critiquer le PQ, vaudrait mieux la passer à s'organiser pour profiter, le mieux possible, de la situation actuelle, tout en tentant de l'améliorer.
Si le pouvoir central vient à ambitionner de façon inacceptable sur nous, ce qui devrait être de nature à augmenter le nombre de Québécois souverainistes, il sera toujours temps, éventuellement, de remettre à jour un plan pour tenir un référendum gagnant sur la sortie du Québec de la fédération actuelle…pas avant vu qu'il vaut mieux ramer dans l'eau que l'on a et que, ramer à contre-courant, est bien fatigant.
Auteur : Gilles Bousquet
Réalisme politique 101
Ramer à contre-courant tout le temps devient fatigant
Être bilingue dans le Canada, pour un bout de temps
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27 commentaires
Archives de Vigile Répondre
15 juillet 2010Monsieur Bousquet,
Il est bon, comme vous le faites actuellement, de demander des explications à nos plus grands prophètes:
On a déjà entendu JRMS, grimpé sur une table à picnic des Plaines un 1er Juillet, ou au fond d'une salle chauffée à bloc par une belle jeunesse, s'élancer comme un jeune rocker planant sur sa foule et prophétiser: "Ça s'en vient plus vite que vous pensez, le pays du Québec"!
La géopolitique!
Archives de Vigile Répondre
15 juillet 2010Vous basez vos conclusions sur les paroles de l'un et de
l'autre sans voir ce qui se passe réellement en termes de
déplacements des interets et des rapports de forces.
Vous ne
voyez pas la distance entre ce qui se dit et ce qui se
fait.
JRMS
Gilles Bousquet Répondre
14 juillet 2010M. Sauvé,
J’avoue être peu ferré en géopolitique mais je comprends la signification quand voue écrivez : «mon livre Géopolitique et avenir du Québec a servi à faire reconnaître le Québec comme nation par le Parlement d’Ottawa le 29 novembre 2007 » Ça m’impressionne mais ça a donné quoi aux Québécois ? M. Duceppe a passé son temps à dire qu’il n’y a pas de contenu à cette reconnaissance là. La nation québécoise dans le Canada mais pas à l’extérieur.
Vous ajoutez : «je prépare d’autres écrits pour que nous soyons reconnus État »
Reconnus par le fédéral ? État du Québec dans le Canada ? Ça donnerait quoi de plus au point de vue d’autonomie du Québec ou autrement ?
Archives de Vigile Répondre
14 juillet 2010Lisez mon dernier article, celui sur les Mohawks.
Vous allez peutêtre comprendre pourquoi mon livre
Géopolitique et avenir du Québec a servi à faire
reconnaître le Québec comme nation par le Parlement
d'Ottawa le 29 novembre 2007 et je prépare d'autres
écrits pour que nous soyons reconnus État.
Si vous ne comprenez pas ce que veut dire statut et
principe, c'est que vous n'avez aucune notion de
géopolitique, matière pourtant essentielle en diplomatie
et en guerre comme je le savais déjà et j'ai pu le
le constater sur place. Pour vous, qui vivez le niveau
de la propagande officielle, toutes ces questions de
statuts et de principes se réduisent à des
"feelings and emotions". Vous vous exprimez par clichés,
comme par exemple lorsque vous dites Ramer à contre
courant tout le temps devient fatiguant. C'est vrai dans
la réalité nautique mais l'expression ne s'applique
nullement à des questions statutaires ni à des principes
de stratégie d'État.
Si vous ne comprenez pas, je ne vais pas plus loin.
JRMS
Gilles Bousquet Répondre
14 juillet 2010M. Sauvé qui écrit : «Il ne s’agit pas d’une "option" mais d’un statut à reconnaître et faire reconnaître. »
Je ne comprends pas très bien votre intervention. Faire reconnaître quoi par qui exactement ? La statut du Québec dans le Canada ou à l’extérieur ? Autre chose peut-être ?
Archives de Vigile Répondre
14 juillet 2010Monsieur Bousquet
Il ne s'agit pas d'une "option" mais d'un statut à
reconnaître et faire reconnaître.
L'argumentaire est statutaire et non idéologique.
L'autre argumentaire porte sur les principes universels
de la stratégie d'État.
JRMS
Gilles Bousquet Répondre
14 juillet 2010Un exemple du « ramage » à contre-courant du français au Québec se trouve dans le Journal de Montréal du 14 juillet, page 3 qui titre : FORTE CROISSANCE D'ÉCOLES ANGLAISES 100 % PRIVÉES.
Et ça se passe au Québec.
L'engagé Répondre
14 juillet 2010En somme, je suis d'accord avec la proposition de l'auteur de redonner du mordant à la loi 101.
Là où je suis «radical», c'est que je sais qu'une initiative en ce sens sera suivie de frondes contre cette politique : regardez le combat patient des anglo-allo-fédéraux contre la loi 101, à couts de jugements en Cours suprême, on l'émascule.
Pendant ce temps, les médias et les politiciens (trop malheureusement francophones) pourfende la défense normale de notre nation encore minoritaire. Ces individus font glisser le combat politique légitime, où une mesure coercitive nous est vitale, en un combat où nous sommes démonnisés et vus comme des belliqueux.
Cette attaque pernicieuse doit cesser. Pour cela, il faut un moment cesser de japper et mordre. Si en nous défendant légitimement, nous créons une crise politique, laquelle est susceptible d'exposer la pourriture de la position libérale et fédéraliste francophone, il ne faudra pas hésiter, comme le disait Camus, à inonder la plaie de notre encre virile.
Nos adversaires ne se gêneront pas pour nous piétiner s'ils en ont l'occasion, ils ont eu de bon maitres : Wolf, Amherst, Durham, Mackenzie, Trudeau, Bourassa, Chrétien et maintenant Charest et ses sbires.
Charest sait répliquer du tac-au-tac, mais il est intellectuellement de moindre envergure que ses prédécesseurs, Harper et Ignatief sont anglos, Béchard Bachand et Normandeau sont quelconques.
Nous devrions profiter de leur faiblesse et si nous ne le faisons, pas votre proposition ne passera pas.
Nous devons exposer les dangers qui guettent la nation francophone et les pires ne sont pas les crocodiles à l'extérieur que les vipères dans notre nid, pour faire réagir les Québécois, vous devez en montrer la toxicité et la vénalité.
Aux armes citoyens...
L'engagé (qui a un devoir de réserve et qui doit pour cela rester anonyme, mais qui remercie Monsieur Barberis-Gervais pour la touchante attention)
Archives de Vigile Répondre
14 juillet 2010L'engagé,
J'ai lu avec plaisir vos cinq messages. Vous avez des idées claires et justes.
Félicitations pour votre ton et mon admiration pour votre patience.
Votre distinction entre les faiseurs d'opinion fédéralistes qu'on doit sans cesse combattre et le "fédéraliste ordinaire" est pertinente. Le fédéraliste ordinaire peut devenir un jour indépendantiste. Mais André Pratte, Alain Dubuc ou Lysiane Gagnon que j'appelle "la perfide" ne le seront jamais: ils et elle sont payés pour nuire à notre option par tous les moyens: démagogie; sondages truqués, sophismes etc. Leur but dans la vie est d'être les porte-paroles de Paul Desmarais qui a une opposition irrationnelle à l'indépendance du Québec et un attachement sentimental (il est Ontarien) au Canada. Ses journaux sont ses armes de combat contre l'indépendance.
Les idées croches de Gilles Bousquet ont une certaine utilité: donner l'occasion de rectifier. Mais ça prend une bonne dose de patience qu'un autre engagé comme Yvan Parent n'a pas et je le comprends. Bonne chance à Parent, Thompson et Sauvé dans la création d'un vidéo en faveur de l'indépendance.
Je regrette que vous soyez anonyme monsieur l'engagé. J'aimerais mieux vous connaître. Avez-vous envisagé de sortir de l'anonymat?
Mes salutations les meilleures en ce 14 juillet, fête nationale des Français de France et d'outre-mer.
Robert Barberis-Gervais, Marie-Victorin, 14 juilet 2010
Gilles Bousquet Répondre
13 juillet 2010M. L’engagé, Mon plan B, en attendant le plan A « la souveraineté du Québec » qui peut venir ou pas, nous ne le savons pas, est simple et règlerait bien des problèmes : « Une loi québécoise qui obligerait le travail en français au Québec dans les entreprises de 5 à 10 employés et plus à la place de 50 employés et plus.»
L’affaire des écoles anglaises courues par les immigrés et les francophones seraient pas mal réglée. Faudrait juste que les langues françaises et anglaises soient beaucoup mieux enseignées dans le système scolaire francophone.
La langue de travail est ce qui tire et attire plus fort l’immigré qui vient ici pour travailler. Les Québécois, devenus encore plus bilingues à cause d’un enseignement solide des 2 langues utiles, l’anglais qui est devenue la langue du commerce, d’Internet et des communications et le français qui est celle du Québec, de la France et de plusieurs pays autour du globe.
À nous les meilleurs emplois, à nous, la meilleure part !
L'engagé Répondre
13 juillet 2010Là vous me faites plaisir :
«Ce qu’il faut, c’est une loi pour obliger le travail français au Québec dans les entreprises de 5 à 10 employés et plus à la place de 50 employés et plus.»
Les ténors fédéralistes dont nous parlons déchireraient leurs chemises lors d'un vote là-dessus (en supposant un PQ majoritaire) et cette proposition ne verra jamais le jour sous un joug libéral, la syntaxe même de Charest, l'anglais, s'y oppose.
Au moment crucial de la lutte politique, quand Charest et Cie traiterait les tenants de cette position de racistes, de fermés, de xénophobes et j'en passe, vous le laisserez faire sa démagogie, ne vous rappelez-vous pas le tort qu'il a causé avec les «défusions»?
Lui et sa bande ne nous laisserons pas de répit, c'est cela que je tenais à vous écrire, si vous voulez évitez que leurs voix ne devienne un bruit qui empêche la chanson de l'indépendance, dans la langue de chez nous, jaillir, vous devrez trouver une façon de les mater.
Il faut cultiver son jardin, il faut labourer son champ, il faut semer, mais ce n'est pas une raison pour laisser les chacals courir.
Dans la nuit obscure, le berger qui veille ne trouve pas le repos et c'est normal quand le danger rôde.
Désolé d'être une usine à proverbe, mais il me fallait aussi expliciter pourquoi je n'adhérais pas a priori à votre courant.
À la construction positive de la nation, au travail de labour patient, amoureux et soucieux, il ne faut pas oublier d'aiguiser les couteaux (au sens rhétorique), c'est la leçon que nous n'avons pas su apprendre des peuples libres.
Heureusement, nous somme créatifs, brillants et énergiques; nous apprenons vite.
L'engagé Répondre
13 juillet 2010C'est précisément en tant qu'entité bilingue et canadienne d'abord qu'il faut montrer la menace que représente Charest.
En me situant dans votre perspective de l'argumentaire, un français confit-il à un anglais le mandat de sa politique économique? Le Danemark confit-il sa position linguistique à un Allemand?
Pourquoi confierions-nous le sort de notre langue et de notre culture à quelqu'un qui ne voit pas dans la position du bilinguisme un danger?
De toute façon, c'est avec un vis-à-vis de l'Ontario ou de l'Alberta que nous négocierons le partage de la dette, des infrastructures, de l'armée et tuti quanti.
Vous commencez déjà à initiez le rapport de force en voulant conciliez ce qui, sur le plan Québécois, demeure un adversaire. Je n'ai pas de problème avec les Canadiens en tant que nation voisine (sauf Terre-Neuve), mais j'en ai avec les Canadiens qui nous minent de l'intérieur, ceux-là, méritent notre attention; de la même façon que les partisans d'un empire qui, à l'intérieur d'un petit pays limitrophe, qui se font offrir par ledit empire le pouvoir moyennant un soutient inconditionnel.
En trois mots : Charest et ses sbires affaiblissent le Québec en achetant la paix constitutionnelle et linguistique, ce faisant, ils ont le soutient d'un milieu financier favorable au Canada et de communautés ethniques qui nous demeureront hostiles tant que nous ne serons pas indépendant.
Quelle honte y a-t-il à dire que le succès politique et financier de Charest et cie se fait sur le dos de la nation Québécoise?
Quand ce sera clair, il sera plus facile de convaincre mon voisin d'être indépendantiste.
Quelle honte y a-t-il à dire que la santé du bilinguisme et de l'anglicisation est inversement proportionnelle à la santé du français en Amérique?
Est-ce un tort que dénoncer ceux qui s'en réjouissent?
Nous devons comme le dernier Horace ne pas hésiter à frapper, nous aussi, ils ne se retiennent pas, eux.
Machiavel disait :« Tuez les fils de Brutus.»
Pourquoi sont-ce que les fédéralistes qui le lisent?
Gilles Bousquet Répondre
13 juillet 2010Non M. L’engagé, nous n’avons pas à « montrer que l’option canadienne et bilingue est incompatible avec la pérennité de la nation québécoise.»
Le ROC n’est pas tellement bilingue, nous, du Québec, nous le sommes plus sauf peut-être en Acadie. Nous ne le serons jamais trop…bilingues. Les bilingues vont finir par occuper les meilleurs emplois. Ce qu’il faut, c’est une loi pour obliger le travail français au Québec dans les entreprises de 5 à 10 employés et plus à la place de 50 employés et plus.
Gilles Bousquet Répondre
13 juillet 2010M. L’engagé, M. Charest n'est pas fédéraliste parce qu'il a peur d'être souverainiste, il est fédéraliste parce qu'il est né d'une mère anglophone comme M. Trudeau et ses fils et M. Martin et plusieurs autres. Ils sont nés canadiens et bilingues des 2 cultures canadiennes.
Nous ne voulons pas être contre le ROC, M. Lévesque l'avait bien expliqué dans son livre Option Québec : Nous souhaitons demeurer associé gagnant-gagnant et bon ami avec le ROC. Pas la simple séparation avec la monnaie québécoise et des frontières et des douanes entre le Québec et l'Ontario et le Nouveau-Brunswick...genre.
L'engagé Répondre
13 juillet 2010Je réitère, vous ne pouvez pas vous passer de la bataille politique, pourfendre les fédéralistes, ça ne veut pas dire les traiter «de morons», ça veut dire trouver des stratégies par lesquelles les véritables positions pourront émergées.
Par exemple, Charest était l'interlocuteur clé, capitaine Canada, son arrivée au pouvoir devait régler des problèmes, la joute tactique doit révéler que la seule position de Charest c'est d'éviter «la chicane»; je pense que les Québécois sont assez intelligents pour comprendre que cessez la lutte, avaliser le statu quo, c'est nous condamner à mort.
Il faut amener Charest sur ce terrain glissant, montrer que c'est par couardise qu'il n'embrasse pas l'indépendance. Il faut exposer ses intérêts et surtout, il faut rendre limpide la contradiction entre être le digne représentant des francophones et du West Island.
Cette dichotomie, elle doit sauter aux yeux. Quand les québécois réaliseront que seuls les communautés culturelles qui refusent depuis des lustres de se joindre à nous sont celles qui applaudissent encore Charest (et les autres), il sera beaucoup plus facile de remporter des petites victoires locales.
Je dis simplement qu'à l'éducation politique nationale de la base, il ne faut pas hésiter à combattre nos adversaires qui eux ne se gênent jamais.
Ça ne veut pas dire les trainer dans la boue, ça veut dire profiter du climat pour montrer que l'option canadienne et bilingue est incompatible avec la pérennité de la nation québécoise.
Jean-François-le-Québécois Répondre
13 juillet 2010@ M. Gilles Bousquet:
«Je ne vais pas demeurer à la maison à la prochaine élection mais voter pour le candidat qui a plus de chances de battre celui du PLQ...»
Je suis heureux de le savoir. Mais je crois, vous savez, qu'au point où la nation québécoise en est rendue, c'est la moindre des choses à faire pour le Québec.
Excusez-moi encore, si mes mots ont pu vous offenser, monsieur Bousquet. La politique, dans le contexte actuel, me fait vivre de vives émotions.
D'une manière, je crois vous comprendre... Vous étiez souverainiste, alors que j'étais bébé... ou pas encore là. Après avoir vu, pendant des années, les Québécois passer pas mal de temps à agir (et voter) contre leurs propres intérêts, je conçois que l'on puisse en venir à se sentir fatigué.
Pour ma part, si Charest remporte les prochaines élections provinciales, et décroche un quatrième mandat... je ne sais trop; je crois que je vais aller vivre ailleurs, plutôt que de voir ma nation s'enfoncer inexorablement.
Gilles Bousquet Répondre
13 juillet 2010M. Roy, je ne suis pas le PQ, je n’ai aucune fonction au PQ et ce n’est pas parce que j’écris que c’est fatigant de ramer à contre-courant que ça s’applique au PQ.
À l’engagé,
J’ai écris que c’était une mauvaise tactique, de tenter de démolir les fédéralistes, même leurs chefs.
Quand vous vous faites attaquer votre chef, vous vous sentez attaqués en personne, sauf pour un grand nombre de souverainistes, principalement ceux du genre séparatiste pressé, qui attaquent leurs chefs eux-mêmes. Ils n’attendent pas que les adversaires le fassent. Ils les aident à faire le job de démolition en tentant de couler leur plus gros bateau. Pas trop beau.
Gilles Bousquet Répondre
13 juillet 2010M. Roy, je ne suis pas le PQ, je n’ai aucune fonction au PQ et ce n’est pas parce que j’écris que c’est fatigant de ramer à contre-courant que PQ pense la même chose.
Je défends le PQ parce que je suis encore souverainiste et que ça me semble le parti le mieux placé pour faire avancer le Québec dans cette direction.
Vous ne voulez pas que le Québec soit dépendant. C’est une solution honorable mais est-ce que vous pensez que le Québec souverain utiliserait la monnaie canadienne ?
Vous pourriez commencer par faire confiance au PQ à la place de le critiquer, ça serait déjà ça de pris. Si vous voulez tenter de l’améliorer, devenez membre de façon positive.
L'engagé Répondre
12 juillet 2010Je critique votre commentaire :
Vous me dites que nous ne pouvons pas «attaquer et pourfendre les fédéralistes» pour une raison tactique, car es insulter ne les fera pas voter «oui».
Je vous dirais qu'il faut faire une distinction entre les ténors de l'option du statu quo et ceux qui votent pour eux.
Il faut mettre dans les câble les générateurs de sophismes et les «réingénieurs» de slogans vides.
Quand les guignols politiques auront perdu toute contenance, quand nous leur aurons fait avouer que la seule attache qu'ils ont pour le Canada est celle de l'opportunisme ou un attachement sentimental hérité d'un mauvaise lecture historique et philosophique, nous aurons fait un grand pas.
Quand la démonstration du manque de substance des politiciens fédéraux sera évidente, quand la mauvaise fois sera tout ce qui reste comme ciment idéologique, les politiciens fédéraux auront perdu toute vertu.
On ne peut pas être le parti de Westmount et représenter correctement l'électorat francophone en région, c'est sur un héritage libéral noble que ce fonde encore une partie malheureuse du soutien au fédéralisme. Montrer la fracture entre le parti libéral actuel et ses racines nationalistes, exposer le danger de l'anglicisation de Montréal auquel sont complices les leaders fédéralistes québécois et vous aurez une bonne idée de ce que j'appelle pourfendre les fédéralistes.
Pelletier ne change pas d'avis et il est le plus au fait des menaces qui pèsent sur le Québec, comment voulez-vous que Normandeau, Bachand ou Charest retournent leur veste? Les libéraux ne changeront pas d'idées, mais si on les discrédite, il n'y aura plus un «mononcle» fédéraliste pour instiller la peur dans les discussions familiales.
Vous avez raison, l'indépendance se fait au jour le jour par la persuasion, mais il faut combattre victorieusement dans l'arène politique, ne serait-ce que pour mousser l'ardeur militante et provoquer les discussions.
Et n'oubliez pas que l'on aime pas les perdants. Le jour où les Québécois francophones approcheront le 65-70% d'intention favorable à l'indépendance, notre côté mouton se fera voir, c'est une autre frange molle que l'on ira chercher.
Est-ce plus clair?
Archives de Vigile Répondre
12 juillet 2010M. Bousquet,
Votre analyse confirme le fait que le P.Q. trouve cela fatiguant de ramer à contre courant.
On ne peut laisser le P.Q. ramer dans le sens du fédéralisme. Depuis 1995, on n'entend personne faire un lien entre l'actualité et la nécessaire souveraineté. Comment voulez-vous que la population fasse ce lien.
De plus, le Québec devient un pays ou il ne devient pas un pays. Nous sommes assez grand pour faire les alliances nécessaires un coup devenu un pays. Les souveraineté-ci, les souveraineté-ça sont pour ceux qui dépendent des autres.
Daniel
Gilles Bousquet Répondre
12 juillet 2010Mes réponses aux commentaires à mon message :
À Mme Vallée : Voici une bonne façon de répondre à un mou de l’option
À M. Lamothe :
J’étais mou de l’option avant, du genre à ne pas être un total séparatiste mais un adepte de la souveraineté-association ou d’une véritable confédération d’États souverains du genre recherché par M. Lévesque mais quand je vois toutes les critiques et même, la rage, des souverainistes envers le PQ, le seul parti capable de nous rapprocher de la souveraineté du Québec et de défaire le PLQ Charest, ça me fait encore plus ramollir de l’option. Qui veut faire partie d’un groupe dont trop d’individus passent leur temps à critiquer le général en chef de leur armée et à vouloir couler son bateau qui semble se diriger du bon côté ?
À L’engagé qui écrit : «Et aussi il faut militer activement pour promouvoir l’indépendance et protéger virilement notre culture. » et «Il faut démolir, attaquer, pourfendre et s’acharner sur les fédéralistes »
Mauvaise tactique, démolir les fédéralistes, à moins de les éliminer ou de les faire fuir en Ontario, ne les fera pas voter OUI à la souveraineté ou voter pour le PQ…me semble. Faudrait les convaincre, pas les insulter. Vous n’êtes pas parti pour faire d’autres adeptes de la souveraineté du Québec avec ce genre d’attitude, je vous le dis tout de suite.
Bien oui, d’accord pour promouvoir l’indépendance et notre culture « même à nos jeunes chanteurs qui chantent en anglais ». Ceci peut se faire à l’intérieur du Canada actuellement. Personne ne va nous emprisonner pour avoir promu l’indépendance du Québec et notre culture itou.
Profiter de la situation actuelle en prenant le meilleur de ce qui existe en attendant qu’une majorité de Québécois optent pour la souveraineté et changer notre gouvernement provincial en votant pour le PQ est à notre portée. Si nous ne pouvons même pas y arriver, dites adieu au reste.
À Jean-François-le-Québécois :
Je ne vais pas demeurer à la maison à la prochaine élection mais voter pour le candidat qui a plus de chances de battre celui du PLQ et je vais respecter le résultat, faut bien afin de ne pas devenir et mourir frustré.
Jean-François-le-Québécois Répondre
12 juillet 2010@ GIlles Bousquet:
Bon, cela fait un peu plus de deux ans, maintenant, que je consulte Vigile. Il m'est souvent arrivé de lire vos textes.
Cette fois, je pense que nous voyons à qui nous avons vraiment affaire. Quoique, je m'en doutais.
Je crois savoir quel est votre problème; je voudrais vous offrir un diagnostic...
Excusez-moi, mais vous me sembleriez simplement être un pleutre, monsieur Bousquet. Toujours à redouter l'effort de faire changer les choses, quant l'option fédéraliste est forte; toujours à traiter avec légèreté les choses même crucialement importantes; toujours à avoir peur de déplaire aux fédéralistes (comme quand vous avez défendu, récemment, le collabo G. Paquet, alors que je le confrontais)...
Je ne veux pas vous insulter; j'essaie, modestement, de susciter une prise de conscience, si je le puis. Excusez-moi si mon langage est un peu dur. Mais au fond, je crois que vous y croyez encore, à quelque part, à l'indépendance véritable; et j'aimerais beaucoup vous voir revenir parmi nous. Il y a de la place pour vous, en tout cas!
L'engagé Répondre
12 juillet 2010Mais que dites-vous?
Derrière l'abandon, je cherche le coeur de votre propos.
Je me sers de la syntaxe, des règles de la cohérence textuelle, mais que proposez-vous concrètement?
De profiter de la situation? Qu'est-ce à dire? Quelle situation, comment en profiter?
Il faut démolir, attaquer, pourfendre et s'acharner sur les fédéralistes qui sont rendus des serviteurs de la centralisation et de l'assujettissement de la nation québécoise, de sa langue aux structures
du multiculturalisme «anglo-canadian». POINT.
Et aussi il faut militer activement pour promouvoir l'indépendance et protéger virilement notre culture.
Les alliés des vrais fédéralistes réformistes devraient logiquement être des indépendantistes, or quand on fait d'abord allégeance au Canada, ce dernier n'a rien à donner, il n'existe aucun rapport de force. Même Pelletier est d'une mollesse à faire pleurer.
Je me demande donc où vous voulez en venir? Le Canada ne veut rien abandonner, il ne reviendrait même pas aux compromis de Charlottetown, où iriez-vous cherchez les avantages de ladite situation?
Archives de Vigile Répondre
12 juillet 2010Vous nous dites: "je commence à amollir sérieusement de l’option". Pourquoi dire que vous "commencer"; à mon avis, depuis le temps que je vous lis, vous n'avez jamais été autre chose que mou de l'option.
Jacques L. (Trois-Rivières)
Archives de Vigile Répondre
12 juillet 2010Comment pouvez-vous M. Bousquet tenir un tel propos. Voyons relevez-vous. Ce doit être la canicule.
Votre ancêtre qui a laissé le nom d'une rue Bousquet, ici à Montréal, une petite rue transversale à Berri, doit se retourner dans sa tombe.
Allez ressaisissez-vous, M. Bousquet.
Gilles Bousquet Répondre
12 juillet 2010À M. Vincent, devant tant de solides arguments qui devraient être suffisants pour convertir des fédéralistes à la souveraineté, vous venez de me convaincre d'aller me coucher.
Je vous passe les rames pour vous laissez ramer M. Vincent. En tapant sur le PQ et sur les fédéralistes, les durs de la séparation ne vont pas aller très loin.
Si ça fait si mal aux vieux Cajuns, ou aux vieux Franco-Américains, ils n’ont qu’à déménager-back au Québec ou en France. Leurs ancêtres ont fui, dans le temps, le Québec pour gagner leurs vies en anglais à la place de végéter en français. Ils ont choisi et doivent assumer comme nos francophones qui s’en vont gagner leurs vies en Alberta présentement.
S’il vient à y avoir 60 % de souverainistes au Québec,, nous en reparlerons.
Archives de Vigile Répondre
12 juillet 2010Quelle lacheté, et quel aplatventrisme...! Comme a déjà dit le grand Pierre à un artiste connu: « Va te coucher pépé si t'es fatigué... » Et je rajouterais qu'il n'est pas utile de venir effoirer votre lourdeur sur ceux qui ont encore le goüt et la conviction de se battre.
Vous savez monsieur Bousquet, c'est très douloureux la soumission lente, et ça fait mal longtemps-longtemps la mort d'une culture... Parlez-en aux vieux Cajuns, ou aux vieux Franco-Américais... Ils n'en parlent même plus et savez pourquoi ? Parce que ça leur fait encore mal...
André Vincent