Que l'on cesse de nous les casser à la fin

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Droite - réplique syndicale et social-démocrate

On nous les casse à la fin! Même avec un point d'interrogation le titre est trompeur.Ce n'est pas la gauche qui est en échec mais bien la droite. Le Devoir de samedi nous apprend que 31% des Québécois se disent de gauche, 27% de droite. 23% souhaitent la réduction du privé dans l'exploitation des ressources naturelles. 5%, une augmentation. 36% veulent augmenter les budget à l'éducation et 14%, les frais de scolarité. 22% veulent réduire la part du privé dans la santé et 16%, dans la sous-traitance en général. Etc. Etc.
Qu'après sept ans de discours ininterrompus des Charest, Jérôme-Forget, lucides, institut économique de Montréal, GESCA, QUÉBECOR et tutti quanti, la droite morde encore à belles dents la poussière, le titre du Devoir aurait dû être: la droite, toujours en échec. Et ce ne sont pas les rumeurs entourant les Facal et Legault et la récente création du Réseau Liberté-Québec qui semblent y avoir changé grand chose ces dernières semaines.
Mais rien n'est acquis pour autant. Une statistique du sondage traduit une interrogation qui pénètre largement tous les milieux: 44% des répondants souhaitent la réduction de la taille de l'État. Qu'est-ce à dire?
Que l'État est trop gros? Trop lent? Trop loin? Que sa gestion est trop bureaucratisée? Que ses priorités sont définies essentiellement par en haut? Que l'interaction avec le privé pollue ses stratégies?
Côté État, il y a certainement un peu de tout cela. L'État est une chose. Mais la gouvernance est en une autre. En effet, s'ajoute l'état de la gouvernance. Car, contrairement à la culture politique anglo-saxonne, il faut distinguer État et Gouvernement. Le gouvernement n'est pas l'État. Il est seulement le responsable de la conduite des affaires de l'État pour un temps déterminé.
La présente gouvernance est un lourd handicap pour la crédibilité de l'État. Il avait promis de régler dès son élection, en 48 heures même, les listes d'attente dans les hôpitaux. Sept ans plus tard, elles sont plus longues qu'elles ne l'étaient. Et les médecins de famille! Et la pénurie d'infirmières! Et le décrochage scolaire! Et les écoles juives! Et les écoles passerelles! Et le Mont Orford! Et les Centres de la petite enfance. Etc. Etc.
Puis s'ajoutent les problèmes d'éthique, notamment les 75,000$, toujours encaissés par le premier ministre. Et les liens occultes, les rumeurs de collusion et de corruption et le refus obstiné de faire l'éclairage sur le régime maffieux du secteur de la construction.
C'est beaucoup pour maintenir le lien de confiance des citoyens envers l'État, eux qui précisément ne font pas toujours la distinction entre l'État et le gouvernement. Que 44% des Québécois s'interrogent sur son rôle ne devra pas surprendre.
Cette interrogation sera au coeur d'un débat public qui se tiendra à l'UQÀM les 26 et 27 novembre prochains et auquel je participerai.
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Au Québec, dans le passé, les meilleurs coups ont été faits par l'État "social-démocrate". Se pourrait-il que dans l'avenir ce soit un État social-démocrate renouvelé qui lui permettre d'en faire d'autres?


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