Vous croyez aux miracles?

Combien de crises faudra-t-il que le peuple vive encore avant qu'il ne perde toutes ses illusions? Dommage, trop souvent, le temps fait mal son travail!

Droite - réplique syndicale et social-démocrate

Les miracles? Il y en a tant eu. Le miracle "japonais". Tant et aussi longtemps que les Japonais ont pu jouer avec la valeur de leur monnaie et l'élasticité de leur système bancaire, les choses ont pu aller. Puis finalement, les États-Unis leur ont imposé la logique de leur propre rapport de force. Depuis, la croissance du Japon est en rade.
Puis, on nous a bassinés (surtout GESCA) pendant au moins sept ans avec le miracle néo-zélandais. Le régime thatchériste local avait fait une vente de feu de tous les outils collectifs. On connaît la chanson: "état minceur", "fiscalité diaphane", "privé performant". Résultat: tarifications hors contrôle, baisse de la qualité des services, croissance des inégalités, croissance du déficit, croissance de la dette et blocage du développement. La population se révolte. Changement de gouvernement. Changement de cap. Il faut tout racheter et tout reconstruire.
Et aujourd'hui, le miracle "irlandais". Dérèglementation. Baisse des impôts. Privatisation. "S'il vous plaît, le moins d'État possible". "La main invisible" fera le travail. Beau travail! Elle l'a étranglée. Sauvée in extrémisme par qui? Le privé? Non. L''État. Plus précisément par LES États de l'Union européenne. Comme l'ont été et les grandes entreprises nord américaines de l'automobile et les banques et les institutions financières de tout le bloc occidental quand elles ont été emportées par la dérèglementation qu'elles avaient tant sollicitée.
À leurs yeux, l'État est toujours trop gros quand il assume ses responsabilités dans le financement des services de base à sa population dans les domaines de la recherche, de l'éducation, de la santé et de la culture. Ils le méprisent même. Mais lorsque leur magot est en péril, quelle basesse ne feront-ils pas?
Il n'y a pas de miracle. Il n'y a que des mirages. Le temps que nous nous apercevions qu'ils sont en train de nous faire les poches et eux de se les remplir. Combien de crises faudra-t-il que le peuple vive encore avant qu'il ne perde toutes ses illusions? Dommage, trop souvent, le temps fait mal son travail!


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