Premier décès lié à la COVID-19: les Québécois ne doivent pas baisser les bras, exhorte Horacio Arruda

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Le nombre de cas détectés va exploser : Québec procédera à plus de 5000 tests par jour


Malgré l’annonce d’un premier décès et une importante hausse des infections à prévoir, les Québécois ne doivent pas baisser les bras. La bataille contre le coronavirus sera longue, mais les effets positifs de la distanciation sociale apparaîtront la semaine prochaine.  


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«Ça prend 12 jours avant de voir l’effet sur la courbe [...] Ce n’est pas parce qu’on va avoir des cas en augmentant qu’il faut se dire: “c’est le temps de lâcher”. C’est le temps d’aller encore plus loin», a lancé le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, mercredi.       











Les conséquences positives de la fermeture des écoles, de la fin des rassemblements et d’autres mesures de distanciation sociale sur la courbe de croissance de la pandémie seront évaluées par la santé publique.     





M. Arruda a laissé entendre que le nombre de cas bondira demain selon les hypothèses du gouvernement, ce qui ne veut pas dire «qu’on a perdu la bataille».     




 

L’augmentation de la cadence des tests — 200 par jour jeudi dernier, près de 5000 par jour dès vendredi — pourra permettre d’avoir un meilleur portrait de la situation. Le Québec n’a pas encore de contamination communautaire élargie, et se bat «au cas à cas». Les employés de la santé publique font des centaines d’appels par jour pour retrouver les personnes en contact avec les gens infectés, a souligné M. Arruda.     


Premier décès  


D’entrée de jeu, le premier ministre François Legault a offert ses condoléances à la famille de la première victime québécoise de la pandémie de coronavirus, une dame âgée de Lanaudière qui est entrée en contact avec un voyageur. M. Legault estime que ce drame fait la démonstration de la nécessité d’appliquer strictement les règles d’interdiction de visites dans les centres de personnes âgées. «Si on avait besoin d’une preuve de la gravité de la situation, bien, on l’a», a-t-il dit.     





Photo Simon Clark




Il a martelé que «chaque geste compte et peut sauver des vies» pour ralentir la propagation du virus. «La bataille va être dure, la bataille va être longue, elle fait juste commencer, mais je suis convaincu qu’ensemble on est capables de la gagner», a-t-il dit.     


Changer ses habitudes  


M. Arruda a martelé ses messages d’intérêt public: se laver les mains, se maintenir à distance de plus d’un mètre des étrangers, et changer ses habitudes. «Par exemple, peut-être arrêter d’utiliser l’argent comptant, qui peut être contaminé. Faites-vous livrer des choses, si vous pouvez, plutôt que de vous déplacer», a-t-il indiqué.     


Il faut éviter également tout rassemblement, qu’il soit dans un lieu public, ou à la maison. «L’approche que prend le Québec, c’est de convaincre avant de contraindre. Il faut convaincre pour que la majorité des gens le fasse», a-t-il souligné.     





Photo Simon Clark




Mais la méthode douce pourrait avoir ses limites. Des policiers pourraient livrer des ordonnances à des groupes qui choisissent tout de même de se réunir. «On doit nourrir nos gens. On doit leur offrir un milieu sécuritaire. On doit maintenir les services essentiels, contre le feu, la police. Mais des comportements qui ne sont pas essentiels à la vie, qui pourraient tuer d’autres personnes, pourraient être arrêtés», a-t-il dit.     


M. Legault a d’ailleurs déploré que certains lieux de cultes, autres que catholique, n’aient toujours pas fermé leurs portes.     


Ne portez pas de masques inutilement  


Le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, demande à la population de ne pas porter de masque pour se protéger du coronavirus, mais plutôt de se laver les mains, un geste qui «sauve des vies».     




 

 


 



M. Arruda a rappelé que les masques et les gants doivent servir en priorité aux professionnels de la santé pour se protéger du coronavirus, ainsi que pour les malades afin d'éviter la contamination.     


«Porter un masque, c’est mettre sa main souvent pour ajuster le masque, et on se contamine. Quand on porte des gants, qu’on a touché à tout, si on ne l’enlève pas adéquatement, on se contamine. Le gant ne remplace jamais le lavage de mains», a ajouté M. Arruda.     


De son côté, le premier ministre François Legault a souligné que des entreprises manufacturières québécoises pourraient commencer à produire du matériel médical, si jamais des pénuries se faisaient sentir lorsque le pic de contamination sera atteint.     


Bonifier les conditions de travail des «anges gardiens»  


François Legault veut «bonifier les conditions de travail du personnel de la santé», même si les négociations de conventions collectives dans le secteur public sont sur pause. «Je veux regarder toutes sortes de manières de bonifier les conditions de travail du personnel de la santé. Il y a un seul objectif: bonifier, rassurer.      


«C’est ça qu’on veut faire, là. On veut que le personnel de la santé ne se préoccupe pas de la prochaine négociation, qu’il se préoccupe des patients, puis qu’on regarde pour bonifier leurs conditions de travail», a-t-il dit.     


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