(Texte publié dans Le Devoir du mercredi 12 septembre 2007)
En cette rentrée parlementaire, il y a de quoi se questionner sur les
partis politiques et les projets de société qu’ils nous proposent.
Depuis
plusieurs années (pas juste depuis les gouvernements minoritaires), aucun
parti politique au Québec n’a proposé un vrai projet de société
mobilisateur où la population a embarqué massivement. Nous sommes rendus à
gérer la politique à la petite semaine ou « en attendant », sans une image
claire de l’avenir.
Ce contexte s’ajoute à une population plus
individualiste, indifférente et désenchantée par les discours des
politiciens. Ce Québec devenu plus solitaire que jamais semble parvenu à
quelque chose (sans vraiment savoir quoi exactement) et il est situé à la
croisée des chemins avec le changement de génération qui se trame à
l’horizon.
L’axe souverainisme/fédéralisme semble s’estomper, la droite
émerge, les nouvelles questions identitaires ne sont plus reliées à la
langue et les partis marginaux (Québec Solidaire et les Verts) semblent
incapables de fusionner leurs idéaux dans un projet de société plus
pragmatique.
C’est pourquoi nous désirons proposer un simple plan de
société qui permettrait au Québec de parvenir à rattraper les hauts
standards mondiaux (Scandinavie, Californie) dans un horizon de 10 ans et
ce, en s’appuyant sur 4 grands principes.
Ce Québec serait plus SOLidaire
(e.g. réduction nette de la pauvreté chronique, incitatifs aux coopératives
de santé, appui au commerce équitable, lutte au décrochage scolaire,
Investissement Socialement Responsable), plus lucIDE (e.g. gestion de la
dette en fonction de la croissance économique, réinvestissement dans les
infrastructures existantes et dans le transport en commun, adaptation de
l’économie et du système d’éducation pour améliorer notre compétitivité
dans le contexte de la mondialisation), plus UNI (e.g. affirmation de nos
valeurs dans la sphère publique et de notre langue commune, aide à
l’intégration des immigrants, promotion de l’interculturalisme et de la
diversité culturelle) et plus VERT (e.g. traçabilité des aliments, appui
aux coopératives dans l’éolien, gestion durable en foresterie, loi-cadre en
gestion de l’eau, intégration des coûts environnementaux dans les prix des
produits).
Bref, une volonté d’avenir affirmée pour un projet de société Québec SOL-IDE-UNI-VERT !
Jean-Philippe Drolet, Québec, 9 septembre

Nicolas Gignac, Québec, 9 septembre
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