Alexandre Robillard - Le gouvernement fédéral peut donner sa perspective aux célébrations du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, a déclaré mardi le ministre des Affaires intergouvernementales, Benoît Pelletier.
Il estime qu'il faut éviter de politiser la célébration, ce qui n'empêche pas de chercher à lui donner un sens.
D'autres perspectives sont aussi valables, mais Ottawa peut affirmer que la fondation de Québec, il y a 400 ans, constitue un des piliers de la naissance du Canada, a dit le ministre Pelletier.
Selon lui, les célébrations ne donnent pas lieu à une «canadianisation» des relations avec la France, contrairement à ce que l'opposition adéquiste a affirmé à l'Assemblée nationale.
«Ce qu'on entend du côté d'Ottawa c'est une perspective, a-t-il déclaré en marge d'une conférence de presse. Eux donnent une perspective, veulent donner un sens à la fête. (...) Il y a d'autres perspectives aussi qu'on peut donner.»
M. Pelletier a rappelé que le gouvernement fédéral s'était investi dans la fête par le biais de son financement et que le sens qu'Ottawa donne aux célébrations n'est pas incompatible avec la perspective du gouvernement du Québec.
Selon M. Pelletier, le 400e marque le premier établissement ayant permis le développement d'une civilisation francophone en Amérique du Nord, qui a donné naissance à la nation québécoise, un des deux peuples fondateurs du Canada.
Lundi, le maire de Québec, Régis Labeaume, a réclamé aux politiciens de toutes tendances d'observer une trêve, durant les fêtes du 400e, concernant le dossier constitutionnel.
Au sujet de cette demande, M. Pelletier a déploré que les deux partis d'opposition, à l'Assemblée nationale, aient cherché à politiser ce sujet et à en faire une guerre de visibilité entre Ottawa et Québec.
«Il faut éviter de politiser indûment cet événement, mais ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas chercher à donner un sens aux fêtes du 400e», a dit M. Pelletier, qui a participé mardi à une annonce sur la production d'énergie éolienne.
La semaine dernière, les partis d'opposition ont critiqué le premier ministre Jean Charest pour son absence de La Rochelle, où a été donné le coup d'envoi du volet français des festivités du 400e anniversaire de la fondation de Québec.
Le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, a affirmé qu'il s'agissait d'un nouvel exemple de la «canadianisation» des relations franco-québécoises, tandis que la chef du Parti québécois, Pauline Marois, a soutenu que la présence à La Rochelle de la gouverneure générale Michaëlle Jean s'inscrivait dans une stratégie de banalisation du Québec par le gouvernement canadien.
Ottawa peut donner sa perspective aux fêtes du 400e
M. Pelletier a rappelé que le gouvernement fédéral s'était investi dans la fête par le biais de son financement et que le sens qu'Ottawa donne aux célébrations n'est pas incompatible avec la perspective du gouvernement du Québec.
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