ÉCOSSE

« Nous avons à apprendre de ce que les Écossais ont fait »

Pierre Karl Péladeau est arrivé à Édimbourg jeudi matin afin d’être témoin de ce moment historique

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La clarté, c'est ça !

ÉDIMBOURG - L’Écosse est en train de démontrer que l’indépendance d’un peuple demeure pertinente, soutient Pierre Karl Péladeau, qui vient de débarquer à Édimbourg pour être témoin de ce rendez-vous historique des Écossais avec leur avenir.
«Un certain nombre de commentateurs et de politiciens se plaisent à dire que la souveraineté, c’est quelque chose de désuet, de démodé et d’obsolète. À voir une nation comme les Écossais, avec une histoire aussi profonde, s’interroger sur l’avenir et prendre une décision sur leur volonté d’être indépendants, ça démontre que c’est d’une actualité débordante», confie le député péquiste de Saint-Jérôme, en entrevue avec Le Journal.
Si l’indépendance du Québec est au plus bas dans les intentions de vote, c’est que la question a été laissée en suspens pendant trop longtemps, estime M. Péladeau. «C’est parce qu’on n’en parle pas, de la souveraineté. Il ne faut pas se surprendre. Si on ne parle pas de quelque chose, on ne peut pas en apprécier les bénéfices.»
En Écosse, l’option indépendantiste était à moins de 30 % dans les intentions de vote au moment où le gouvernement écossais a convenu de la tenue d’un référendum avec le gouvernement du Royaume-Uni, en avril 2012. Deux ans plus tard, au moment du vote, les tenants de l’indépendance se chiffraient presque à 50 %. «Nous avons à apprendre de ce que les Écossais ont fait. C’est un bel enseignement. Ils en ont parlé, de la souveraineté [...] Ils ont pris la peine d’expliquer en quoi ça consistait pour que le commun des mortels, l’électeur, puisse apprécier la démarche dans laquelle le pays veut s’engager.
«C’est peut-être ce que, malheureusement, nous n’avons pas fait. Je ne veux pas critiquer ce qui s’est fait dans le passé, mais le sens de mon engagement en politique, c’est d’en parler, de la souveraineté, et j’entends bien le faire.»
Des exemples simples
Le discours souverainiste devra s’articuler autour d’exemples simples, suggère le nouveau député de Saint-Jérôme. «Comment se fait-il qu’on prévoit construire un pipeline (TransCanada) et que les Québécois n’ont pas un mot à dire? C’est Ottawa qui va décider quelles seront les mesures de sécurité qui seront adoptées et on n’a pas un mot à dire, alors que ça traverser notre territoire. Ça m’apparaît problématique. Ce sont des éléments de cette nature qu’on doit bien expliquer.»


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