Naître

Chronique d'Élie Presseault

À titre d'intervention dans le domaine public, je porte votre attention sur un poème que j'ai rédigé dans le cadre de cette même grève scolaire. Vous serez à même de voir tout le brasse-camarade qui s'agite sous nos yeux.


NAÎTRE
Il est des destinées improbables dont la mienne,
_ Naître sourd à la faveur d’une probabilité de 1 sur 1000
_ Venir au monde un 4 septembre cependant,
_ Le jour même d’une chute de Rome
_ Un 4 septembre des années 1980,
_ Brian Mulroney fut porté au pouvoir
_ Une certaine Myriam a affiché son postérieur
_ Je n’ai jamais entendu et pourtant,
_ Je peux consulter les paroles d’espoir
_ Quand nous le voulons bien
_ Nous pouvons nous inspirer de Beyoncé Knowles
_ «If I Were A Boy»
_ Il y a quelques temps, j’ai signé de mes propres mains
_ Un tabarnak écrit bien senti à qui de droit
_ J’ai récidivé lors d’une invitation à quelque commission
_ Après quatre grèves scolaires vécues depuis 2005,
_ Et un lock-out dont j’émerge à peine des cendres
_ Nous voilà rendus à la croisée des chemins historique
_ Gratuité scolaire, what the fuck?!?
_ Gabriel Nadeau-Dubois, l’antéchrist de notre si cher gouvernement?
_ Parions qu’il nous en coûte cher en matière de gouvernance
_ D’opposer une force vigoureuse face à l’Entêtement
_ Forgeons la trempe de nos litiges de longue date
_ Hissons-nous à la hauteur du défi
_ Pour naître, il nous faut parfois renaître
_ Dire les choses comme elles sont
_ Indicibles elles le sont parfois
_ Rendons le tout visible
_ Vivre en français est-il encore possible?
_ Je signe d’abord et j’écris ensuite
_ Ma parole de poète épars
_ Aux quatre vents politiques
_ Oui, je croise un peu de Châteaubriand
_ Tout en rajoutant un soupçon de Richard Wright
_ Au pied de cochon, le printemps d’érable
_ Fait sentir sa sève, même par temps d’hiver
_ Déjà, le gaz de schiste mobilise les gens conscientisés
_ Malgré nombre de pétitions, gouvernement têtu un jour têtu toujours
_ Disposons charivari battant la conjugaison de nos luttes politiques.
Vous pouvez voir ci-contre le site Internet sur lequel ce poème est diffusé : Naître (Fermaille)


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