Il a fait des déclarations fracassantes dans le magazine français L'EXPRESS. Il est le mari de la représentante de la reine d'Angleterre au Canada. D'aucuns s'interrogent: quel impact? Nul. Mais il est intéressant d'épingler le florilège de sottises sur lequel repose la construction de la fiction canadienne dont les mercenaires de la monarchie sont responsables.
Son nom importe peu. Lafond pour celles et ceux qui ont l'impression d'en avoir entendu parler. Il a donné une entrevue au magazine L'EXPRESS. Il commence par se décrire comme un déraciné. Il est d'origine française de France. À la fin de son propos il faut convenir qu'il est plutôt déconnecté.
Parlant de l'état du français au Canada il s'excite avec bonheur de la mise sur pied d'une troupe française de théâtre à Calgary contrebalançant, selon son dire, la déperdition de la langue française au Québec! Faut le faire! Quand on sait que le seul territoire qui a réussi à casser la spirale de l'assimilation, c'est le Québec, par des lois (101) qui contredisaient l'ordre juridique canadien. Quand on sait que moins de 50% des enfants de parents français ne fréquentent pas les institutions françaises d'enseignement dans le reste du Canada. Quand on sait qu'au Nouveau-Brunswick, province officiellement bilingue, il ne reste plus qu'une librairie française. Quand on sait que la Cour suprême du Canada n'a pas encore terminé son travail de démolition des politiques linguistiques du Québec. Plus déconnecté que cela!
"Les seuls vrais premiers Québécois, ici, ce sont des néo-Québécois: ma femme est née en Haîti, moi en France." Ainsi donc seraient plus québécois que Québécois tout le monde sauf ceux dont, sur le territoire, les racines remontent à plusieurs siècles! Déconnecté, vous dis-je.
Ce monsieur professe beaucoup de nationalisme. Et même du séparatisme. Il appelle de tous ses voeux une identifé canadienne distincte de l'identité britannique. Il se réjouit de l'autonomie toujours plus grande du Canada. Nationalisme et séparatisme, en soi, ne posent pas de problème. Va si c'est Canada. Ne va pas si c'est Québec. Fut un temps où dans ses films c'était Québec. S'étant vu offrir de déplacer ses pieds, c'est maintenant Canada. Comme quoi, et il en est la preuve vivante, que l'on pense d'abord avec ses pieds!
Arrêtons là l'énumération des grossièretés que recèle cette entrevue. Contentons-nous d'avancer que la fiction canadienne repose d'abord et avant tout sur une construction de sens faite à partir de réalités tronquées que des institutions aussi insupportables que celles de la monarchie sont chargées de véhiculer. Et elles nous coûtent combien?
Monarchie et florilège de sottises !
Mais il est intéressant d'épingler le florilège de sottises sur lequel repose la construction de la fiction canadienne dont les mercenaires de la monarchie sont responsables
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