Définir l'identité québécoise en termes politiques

Les Québécois forment un État-nation

Tribune libre 2009


Les Québécois ne sont pas une nation ethnique mais un État-nation à savoir
une nation qui dispose d’un état apte à se gouverner lui-même et pour
lui-même selon ses propres fins, ses propres valeurs, sa propre culture,
ses propres lois. Conséquemment, les Québécois ne peuvent être assimilés
aux nations autochtones ou à la nation acadienne et le Québec ne peut être
considéré comme une province comme les autres.
Le Québec dispose de toutes
les bases d’une société avec sa population, son organisation, ses
institutions, son droit, sa justice, sa culture, sa langue, son économie,
sa manière de vivre, etc. Il constitue une société globale qui possède
toutes ses institutions d’éducation, des garderies aux universités, de
santé, des CLSC aux hôpitaux spécialisés, d’économie, de ses entreprises à
ses banques et à ses fonds d’investissement.
L'historien Maurice Séguin
démontre que ce qui constitue une nation, ce n’est pas tant la langue, la
religion, la culture ou l’histoire commune mais le fait de se savoir
distinct, de former une collectivité distincte et de vouloir vivre
ensemble.
Il existe en effet des nations dont la langue, la religion et
jusqu’à un certain point la culture et l’histoire sont communes. C’est le
cas des pays latino-américains. Ils n’en constituent pas moins des nations
distinctes parce qu’elles se considèrent distinctes.
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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2009

    Bruno Deshaies, 8 décembre 2009
    « Chaque fois que les Québécois ont abandonné pour un temps le projet d’indépendance, nous sommes devenus tout croches, nous nous sommes perdus, comme maintenant. » Yvon Deschamps (8 novembre 2001). (Réf. : Michelle Coude-Lord, « Le Québec dans un cul-de-sac » Dans le Journal de Montréal. (Cité par le directeur de VIGILE.NET parmi les citations déroulantes affichées sur le site.)
    Six ans après le référendum de 1995, Yvon Deschamps a fait la déclaration que vous venez de lire. Aujourd’hui, nous n’acceptons pas encore de parler ouvertement d’indépendance. On a abaissé la barre au niveau de l’identité nationale. Qu’est-ce que l’identité nationale ? Une réponse simpliste : « C’est ressembler à soi-même ? » Coup donc ! pourquoi devenons-nous « tout croches » parce que « nous nous sommes perdus » ? Ce sont des questions pertinentes. Le PI a-t-il l’intention de se poser ces questions ? Je ne le sais pas. Mais je poserais une autre question. Qu’est-ce que le NATIONAL ? Et après, une deuxième question : « Qu’est-ce que l’identité nationale ? » Si on ne parvient pas à répondre à la première question, on ne peut répondre à la seconde.
    À la question qu’il se pose : « Faut-il réfléchir encore pendant 40 ans ? » Deschamps répond : « J'ai peur. Je sens tellement un vide en ce moment que, pour moi, c'est un point de non-retour. Je crains que dans un avenir très proche, on ne veuille même plus se poser ces questions. Ça fait 40 ans qu'on réfléchit, nous n'avons pas besoin d'un autre 40 ans. » Que se passe-t-il alors ?
    Quelques-uns ont commencé à comprendre. Je laisse la réponse à Michel Dionne dans sa Tribune libre du 29 novembre dernier.