Les minicentrales toxiques pour le budget d'Hydro ?

Qu'est-ce qu'un gouvernement libéral ne ferait pas pour faire plaisir à ses p'tits amis !

La relance des minicentrales hydroélectriques au Québec fait des mécontents. Ils prédisent des pertes de plus de 600 M$ pour Hydro-Québec et une hausse des tarifs d'électricité.
Le groupe de pression Fondation Rivières a remis en question, vendredi, la décision de Québec avec l'appui du chanteur Paul Piché.
Sur un programme de 13 centrales, six avaient été annulées par Pauline Marois en 2013. D'autres ont été abandonnés.
Avec la relance de six centrales, Fondation Rivières estime que 610 M$ seront perdus sur 20 ans par Hydro. Son scénario: une production de 400 megawatts à un coût de 12 cents le kilowatt/heure, revendu à six cents.
Les projets sont situés sur cinq rivières: Mistassini, Jacques-Cartier, Sault-aux-Cochons, Sainte-Anne-du-Nord et Manouane.
Créer de l'emploi en région est souhaitable, mais encore faut-il savoir combien et à quel prix, avance Pierre Leclerc, porte-parole de Fondation Rivières. «On pose beaucoup de questions sur les retombées dans les communautés, dit-il. Il est temps d'avoir des chiffres.»
M. Leclerc craint que la facture d'électricité bondisse encore et que les irrégularités dans les contrats se multiplient. À Val-Jalbert, des contrats ont été octroyés de façon inhabituelle à BPR/Harvey-Tremblay et DPI.
«Avant de donner le sceau d'approbation à ce programme-là, dit M. Leclerc, il est temps de regarder les détails. Le diable est dans les détails.»
Louis-Olivier Batty, porte-parole chez Hydro-Québec, rappelle que la société d'État a deux rôles précis dans ce contexte. Elle coordonne les achats «selon les conditions établies par le gouvernement» et agit à titre d'«'unique acheteur de l'énergie».
Assécher les rivières
Paul Piché estime que le projet est une menace pour l'environnement. «Vous avez sûrement vu [une rivière ou chute asséchée] en roulant en auto, en vous disant que c'est le temps de l'année [où il y a moins d'eau]. Non, c'est parce qu'il y a un barrage en haut qui la détruit !»
M. Piché a sa petite idée sur l'intérêt derrière ces centrales. «Qui en profitera ? Ce seront les firmes de génie-conseil, encore. Ce seront les banques parce que les municipalités seront obligées d'emprunter pour un profit incertain.»
Fondation Rivières aimerait que Québec se dote d'une stratégie énergétique pour 2015 avant d'aller de l'avant.
Pierre Leclerc veut aussi savoir quelles seront les conditions de renouvellement, cette année, de 58 contrats signés avec de petites centrales privées dans les années 1990.
«On parle de transparence, martèle le porte-parole de Fondation Rivières. [...] S'il veut faire preuve de transparence et de rigueur économique, le gouvernement Couillard doit les revoir, analyser la pertinence de ne pas les reconduire et considérer les dommages environnementaux qu'ils peuvent occasionner.»
Fondation Rivières rappelle qu'en 1995, le quotidien Le Soleil avait révélé qu'une foule de promoteurs privés avait mis de l'argent dans la caisse électorale du Parti libéral les 10 années précédentes.
Au moment de publier, Argent n'avait pas reçu la réponse du ministère des Finances.


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