Voici un texte trouvé sur Facebook, relayé par Pierre-Yves St-Onge. Les chiffres semblent crédibles, mais je ne peux pas les garantir.
« Depuis plus de 25 ans que je prépare les déclarations de quelques centaines de clients chaque année dont plusieurs étudiants, je constate que même les universitaires, à l’exception des HEC peut-être, n’arrivent pas dans la très grande majorité à les faire eux-mêmes et quand ils essaient, c’est plein d’erreurs. Dans le but de m’assurer que ceux qui essaient réclament bien tous les crédits auxquels ils ont droit, voici un exemple (cas réel 2011) d’un de mes clients.
Étudiant à temps plein dans une Université à Montréal, il a gagné durant l’été et les weekends 10.880$ en 2011.
Déjà je sais qu’il n’a aucun impôt à payer ni au Fédéral, ni à Québec. Il n’a pas à contribuer non plus à l’assurance médicaments du Québec ni la contribution santé de 100$. Donc tous les montants de retenus d’impôt sur ses chèques de paye lui sont remboursés.
Il contribue cependant au RRQ (son fonds de pension québécois) 365$, l’assurance emploi 153$ et le Régime Provincial d’Assurance parentale 58$.
Ses frais de scolarité 2011 sont de 2,564.35$
_ Il a droit au crédit fédéral de 15% -384.65$
et provincial de 20% pour frais de scolarité – 521.87$
_ Le % est le même pour tous peu importe le niveau de revenu.
Si l’étudiant n’utilise pas ces crédits maintenant, il peut les transférer à ses parents ou les reporter indéfiniment, jusqu’au jour où il aura un impôt à payer.
Au fédéral il y a un crédit pour le montant relatif aux études basé sur le nombre de mois à temps plein ou partiel. Dans le cas présent c’est 8 mois à temps plein :
8 mois X 400$ = 3200$ X 15% -480.00$
_ Le crédit suivant c’est pour les manuels
_ 8 mois X 65$ = 520$ X 15% -78.00$
Donc après impôts les frais de scolarité nets de notre étudiant seront de 1,108.93$
WOW! Beaucoup moins impressionnant que ce que l’on voit à TV…….
Mais ce n’est pas fini, puisqu’il a travaillé, même s’il est étudiant, considéré à faible revenu, le gouvernement provincial, Québec lui accorde un crédit remboursable pour prime au travail.
_ Avec son revenu de 10,880$ il reçoit -510.87$
_ Et utilisant son bon jugement, il décide d’appliquer ce montant payé par Québec à ses frais de scolarité.
Notre étudiant n’a plus que 597.96$ à régler
_ Mais il a encore droit à d’autres montants
_ C’est pas une farce, je vous le jure…..
_ Il recevera pendant la prochaine année
son crédit pour la TPS -309$
et le crédit à la Solidarité de Québec -264$
Encore une fois il utilise son bon jugement et l’applique à son solde de frais de scolarité.
_ Il lui reste un solde de 24.96$
Sur son 10,880$ moins 24.96$ moins RRQ, Ass emploi, RPAP (576) il lui reste net dans ses poches 10,279$ et comme il a décidé de rester chez ses parents pour la durée de son BACC, il devrait arriver à s’en sortir.
Sinon à 2 ou 3 étudiants qui partagent un logement, et quelques sacrifices, ils devraient survivre.
En passant, l’augmentation de 325$ par année, après impôts le montant net ou réel,
c’est 211.25$ avec les crédits de 35%.
_ Après 5 ans le 1,625$ devient, dans la réalité,
la somme de 1,056.25$.
Je parle ici dans la vraie vie, sans discours partisan et sans la désinformation habituelle.
Donc si vous côtoyez des étudiants, vous pouvez utiliser ces données pour leur permettre de retirer TOUS les crédits auxquels ils ont droit.
C’est un cas réel comme j’en ai eu des centaines semblables. Et les calculs ont été réalisés à l’aide du logiciel professionnel Profile de Intuit pour comptables.
Tant qu’au conflit actuel qui les concerne, mon opinion n’a aucune importance
puisque je fais parti de la préhistoire. Imaginez, j’ai complété mon Bac à l’UdeM en 1979 et mes 2 certificats en gestion aux HEC dans les années 80. Je suis donc un baby-boomer, trop vieux pour comprendre quoique ce soit. »
Pourquoi nos politiciens Charest, Marois, Legault, Khadir et Aussant n’ont pas fait une sortie publique à la TV pour expliquer ces chiffres à la population québécoise sur un grand tableau blanc comme aimait le faire René Lévesque? Nous n’en serions pas là et nous n’aurions pas de loi spéciale pour garantir l’accès aux études! La ministre de l’éducation, Line Beauchamp, n’a pas démissionné pour rien.
Source : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=175169249275894&id=162769697182516
Les impôts des étudiants expliqués sans loi spéciale!
Tribune libre 21 mai 2012
Marius Morin130 articles
Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
Laval
interpellé par l'actualité socio-politique
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
1 commentaire
Jean-Charles Morin Répondre
21 mai 2012Ces chiffres sont impressionnants. Un bémol toutefois (ou plutôt une question):
"Combien d'étudiants réussissent, par des boulots d'étés, de soir et de fin de semaine, à avoir un revenu annuel de plus de dix mille dollars, comme le prétend l'exemple donné ici?"
Supposons, je dis bien supposons, que l'étudiant en question ait réussi à se trouver un emploi stable, récurrent, qui paye plus que le salaire minimum et qui de surcroît ne pénalise pas ses études. Mettons que cette perle rare lui obtient un salaire horaire de quinze dollars l'heure.
À ce rythme, cela va lui prendre presque vingt semaines (vingt semaines!) de boulot continu pour amasser plus de dix mille dollars. Vingt semaines représentent cinq mois de travail. Où sont les études là-dedans?
J'aimerais bien savoir quelle proportion d'étudiants font plus de dix mille dollars par année et quel est le revenu médian réel d'un étudiant type. C'est cela qu'il serait important de savoir pour bien comprendre leur véritable capacité financière.