Depuis environ deux ans, Facebook a signé des ententes avec les grands médias du monde pour lutter contre les « fake news », les « fausses nouvelles » et les « théories du complot » qui circulent sur Internet. D’ailleurs Google, (Tweeter et Cie) n’est pas en reste, avec son programme « Crosscheck » sa supposée vérification des faits. Certains se réjouissent de voir que Facebook et nos grands médias cherchent à promouvoir notre protection contre les mensonges médiatiques. Je n’en suis pas si certain! Pourquoi?
Parce que ce sont les grands médias qui déterminent les « fausses nouvelles » et par la suite les algorithmes de Facebook (Google, Tweeter, et Cie) réduisent ou bloquent définitivement la propagation de ces fausses nouvelles. Jusqu’ici tout semble normal et crédible. Mais sous quel critère le font-ils? Selon les ententes, les grands médias ont la possibilité d’agir sur un algorithme de Facebook, par exemple, quand le contenu d’un article va à l’encontre de leur ligne éditoriale. Alors, comment les organismes « vérificateurs » gardent-ils leur indépendance vis-à-vis des grands médias?
Nous sommes tous témoins de nombreuses fausses informations circulant sur internet. Par exemple, qui nous a rabâcher les oreilles et fait croire que Mouammar Kadhafi lançait des bombes sur la population libyenne, que Saddam Hussein possédait et allait utiliser des armes de destruction massive, que Bachar el Assad réprimait toute manifestation populaire et tirait sur les foules syriennes? Tous les grands médias à travers le monde ont propagé de telles « fausses » nouvelles. Qui croire maintenant? Ils ont relayé ces fausses propagandes d’État. C’est ça qui est grave! Nos dirigeants d’État nous ont menti. Il est scandaleux de constater que ce sont nos propres politiciens qui embarquent (et ici je dois préciser que Jean Chrétien a refusé de nous engager dans la guerre d’Irak) dans de tels bateaux mettant en danger la paix mondiale. Nos propres gouvernements mettent en péril les deux principes fondamentaux de la démocratie que sont la liberté d’expression et l’indépendance de la presse.
Ce qui est encore plus grave, c’est que nos grands médias peuvent discriminer un article même si les faits sont avérés et vérifiés, et le déclarer « fausse nouvelle » sous le seul prétexte qu’il ne respecte pas leur ligne éditoriale; ou èa l’inverse présenter de « fausses nouvelles » comme des faits véridiques, sans preuves, comme nous venons de le constater dans le montage des casques blancs sauvant des enfants syriens d’un bombardement au chlore dans la ville de Douma; ou encore le supposé empoisonnement des ex-espions Skripal, sans preuves concluantes de la part du Royaume-Uni.
Tout cela a pour effet de jeter un discrédit sur les médias alternatifs. Défendons la possibilité de nous informer librement. Protégeons notre liberté de faire nous-mêmes le tri dans les informations qui circulent sur le Net, afin de développer notre esprit critique et notre liberté d’expression. La censure a-t-elle pour but de nous protéger ou d’augmenter le nombre de lecteurs et lectrices se fiant à l’étiquette certifiant la probité de leurs articles? Il y a peut-être un business médiatique très lucratif derrière toute cette cacophonie.
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