Les casseurs

Rira bien qui rira le dernier mon Jean

Tribune libre 21 mai 2012

Il y a les brasseurs et les casseurs. Les premiers sont les étudiants. Il arrive que les brasseurs se transforment en casseurs. Ils ont tort. Les étudiants ont tort de se laisser transformer en casseurs. Ceux-ci n’ont rien à voir avec ce qui s’appelle éducation. Les casseurs sont les mêmes qui casseraient tout si le CH gagnaient un jour la fameuse coupe.
Toute une classe de soumis et les chefs étudiants ont tort de se laisser impressionner par les casseurs. Sans casse, la cause étudiante du carré rouge serait déjà gagnante par sa durée, par la force de sa conviction, ce qui aurait été suffisant maintenant pour alerter définitivement un électorat déjà alerté par la misérable performance du pire gouvernement québécois des temps modernes.
En son temps, il avait été facile aux réactionnaires du Québec de convaincre les québécois que la position de Robert Stanfield, le chef de l’Opposition à Ottawa, que sa position réticente à l’égard de la loi des mesures de guerre était anachronique. Stanfield était incapable de se défendre en français.
Le misérable Charest abuse d’un procédé semblable pour déclasser la position du P.Q. à l’égard du carré rouge, en personnalisant ses interventions contre Pauline Marois avec la même hargne que s’il s’agissait d’une criminelle.
Pauline Marois porte le carré rouge. Ceux qui portent le carré rouge ne sont pas des criminels, et personne n’a vu Pauline Marois au coin d’une rue en train de lancer son caillou. Ce n’est pas une criminelle. Et pour dire les choses crûment : Pauline Marois n’est ni achetée... ni patchée... Ce sont plutôt de bons libéraux qui pourraient Nous en conter un bout sur le sujet du patchage…
Les casseurs jouent donc dans le très vieux scénario libéral, fédéraliste et réactionnaire, inventé de toute pièce en Octobre 70, ressorti des boules à mites par Jean Charest. Notre humoriste en chef se révèle incapable, comme toujours et comme P.E.T. naguère, de faire la différence entre le rire et le ricanement.
Rira bien qui rira le dernier mon Jean.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé