Incompétence, disgrâce et indignité

Une période de questions historique

Tribune libre 21 mai 2012

Je viens tout juste d’écouter la période de questions à l’assemblé nationale et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été, comme tous ceux qui l’ont visionnée, le témoin ébahi de ce qu’est l’indignité.
Compte tenu de l’importance des événements dont nous vivons les différentes péripéties depuis 15 semaines, cette période de questions passera certainement à l’histoire et sera le témoignage le plus éloquent de la lâcheté, de la couardise, de la poltronnerie, de la pleutrerie, de l’hypocrisie et de la démagogie.
Le chef de l’état québécois a fait montre de la plus exécrable lâcheté, de la plus intolérable poltronnerie et du manque le plus aveuglant de classe.
À l’invitation de M. Deltel de quitter la chambre pour quelques cinq minutes afin d’aller rencontrer les représentants de la FEUQ et de la FECQ présents dans l’enceinte de l’assemblé nationale, il est resté, telle une amibe, affalé dans son siège, laissant sa ministre de l’éducation répondre par des âneries et son ministre de la justice tenter de noyer le poisson, aucun des deux n’apportant quelque réponse que ce soit aux demandes des autres députés de l’opposition.
À la demande de Madame Marois, de se comporter comme un chef d’État et d’agir comme son rôle l’exige, il s’est contenté de l’attaquer stupidement en assimilant son port du carré rouge à un aveu de consentement à la violence et à l’intimidation. Quelle stupidité, quand on sait que la motion présentée par le PQ ce mardi 15 mai affirmait que conformément aux principes de la séparation des pouvoirs, l’Assemblée nationale exprimait que dans une société de droit, les injonctions doivent être respectées.
Je me souviens avoir réagi très négativement à cette initiative du parti Québécois, mais après réflexion, je me suis dit qu’en cas de tentative du PLQ de discréditer madame Marois et ses députés, il leur serait facile de démontrer qu’au contraire, ils respectaient les décisions des juges ; ce qui ne signifiait en rien qu’ils soient pour autant d’accord. Et c’est exactement ce qui s’est produit et dont nous avons pu être les témoins ébahis ce soir. Il est clair pour moi que l’opposition péquiste s’est comportée comme nous pouvions nous attendre qu’elle le fasse.
Les libéraux viennent de nous faire la démonstration historique de leur incompétence, de la disgrâce dont ils sont l’objet et de l’indignité dont ils sont capables.
Leur chef nous a fait pour sa part, la démonstration de sa pleutrerie, de son manque de courage et de son infantilisme en se réfugiant sous les jupes de la mère supérieure de l’éducation et derrière les arguments fallacieux de son directeur de conscience de la justice pour les nuls.
Nous ne pouvons être qu’outragés, scandalisés, indignés et insultés face à tant d’outrances.
Claude G. Thompson


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mai 2012

    Charest a cité le démagogue Richard Martineau du journal de Mourial à l’Assemblée nationale au début de la période de question… précédant l’étude du projet de loi aux allures tout ce qu’il y a de plus britannique dans sa forme répressive pour soumettre un peuple.
    De la part d’un Premier ministre, peut-on aller plus bas que ça?
    C’est une unité de l’IRA qui tend une embuscade à une patrouille anglaise dans la campagne, du côté de Crossmaglen. Les Brits passent tous les jours à 17 heures. A 17 heures 10, toujours rien. Le capitaine Paddy regarde sa montre et dit: « Merde, j’espère qu’il ne leur est rien arrivé… »
    Retour à Kellybegs. Sorj Chalandon. roman