La crise étudiante du Québec

Conflit-étudiant, des décisions doivent être prises rapidement!

Il y a urgence dans la demeure

Tribune libre

Ce qui se passe présentement au Québec est plus qu’une simple manifestation étudiante contre la hausse des frais de scolarité. On parle de grève dans nos médias, alors qu’on devrait parler davantage de débrayage ou de boycottage des étudiants. Laissons-là la question sémantique. Les manifestations étudiantes marquent un changement révolutionnaire important. Le Québec ne sera plus la province de la dépossession tranquille. Nous sommes devant une crise politique majeure et un éveil national.
Nous sommes à l’heure où des décisions doivent être prises. Au départ, le budget Bachand a trouvé une formule magique pour contrer le sous-financement des universités par la hausse de 75% des frais de scolarité. Depuis, de nombreux ténors-animateurs à la télévision comme à la radio ont appuyé les tenants de cette solution. Rappelons que cette solution va à l’encontre de l’esprit du rapport Parent qui recommandait de rendre le réseau scolaire accessible à tous, du primaire à l'université et sans égards au niveau social.
Dans la situation actuelle, le problème est plus politique qu’économique. Il est là l’enjeu du conflit entre les étudiants et le gouvernement. L’étalement des frais sur une période de sept ans n’est pas recevable pour les étudiants. Ils savent compter. Le Peuple québécois n’est pas dupe, non plus. Dans notre système actuel, qui est une démocratie représentative, nos élus, une fois au pouvoir pendant quatre ou cinq ans, peuvent voter toutes les lois qu’ils veulent sans égard aux besoins et intérêts du peuple. Et cela les étudiants l’ont compris. En aucun cas, ils ne doivent devenir les MAÎTRES de l’État, mais comme tous les citoyens, des contributeurs au bien commun de la nation.
Pour régler le conflit politique actuel entre les étudiants et le gouvernement, et faire cesser les manifestations, il devient urgent de retourner à la table des négociations avec toutes les associations étudiantes. Voici quelques solutions :
1) L’État québécois peut geler temporairement les frais de scolarité, tout en récupérant des millions de dollars, en diminuant les crédits d’impôt accordés aux grandes entreprises financières et économiques.
2) En coupant des millions au sur-financement des universités anglophones;
3) En demandant une PETITE CONTRIBUTION aux banques canadiennes qui ont dégagé des profits de l’ordre de 25 milliards en 2011, en relevant leur taux d’imposition de 0,03%, ce qui dégagerait une somme de 228-240 millions, ce qui est demandé aux étudiants et à leurs parents avec la hausse des frais de scolarité.
Mais le conflit ne s’arrête pas là. Au Québec, il faut revoir les priorités gouvernementales, en santé, en éducation, en services sociaux, en infrastructures, en développement de nos ressources et environnement. Pour remédier au conflit, il faut que cessent la corruption, les paradis fiscaux et les privilèges accordés aux banques et aux grandes entreprises. Des solutions, il y en a, mais si le gouvernement libéral laisse la situation se dégrader encore, il devra sous peu démissionner ou appeler à des élections générales, s’il ne veut pas affronter un soulèvement populaire révolutionnaire.
À l’international :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=YqBusTWQOyU#!
Marius Morin

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Citoyen du Québec, Laval, Formation universitaire, Retraité toujours
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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    Merci Normard. J’aime bien ton idée du Triumvirat. Pour ma part, je suis derrière l’Option nationale de Jean-Martin Aussant. Je sais que ce ne sera pas pour la prochaine élection, c’est certain! Oui pour la chute du PLQ, la plongée de la CAQ et du naufrage du PQ. Bonne chance à tous ceux et celles qui souhaitent du changement!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    Quoique Marius Morin soit dans le vrai sur toute la ligne dans son analyse, il manque un élément essentiel dans son puzzle pour que "des décisions soient prises rapidement": la chute du PLQ, du naufrage de la CAQ et de l'affaissement total du néolibéralisme au Québec.
    Sans quoi nous allons "pogné" dans ce bourbier pour un sacré bout de temps.
    Et je ne vois qu'une seule façon d'y parvenir, c'est la création d'une alliance nationale indépendantiste , comme je l'ai évoqué récemment dans "Triumvirat".
    Et qu'importe ce qu'en pensent les gérants d'estrade, il n'y aura pas d'autre issue positive à ce que l'on vit présentement que cette solution d'intérêt national et des intérêts supérieurs de la nation québécoise. AUCUNE AUTRE.
    En d'autres termes, Aussant, Khadir-David et Marois parlez-vous et ça presse! Dépolarisez vos regards de vos objectifs partisans pour celui de la nation en crise. Vous êtes les seuls, ensemble, à pouvoir sortir le Québec du merdier dans lequel le PLQ de Charest nous a entraîné et dans lequel la CAQ va nous maintenir comme de véritables esclaves. Pour l'amour du ciel agissez au nom des intérêts supérieurs du Québec!
    Normand Perry.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    Oui,
    C'est à savoir si le Québec sera toujours sous l'emprise des chambres de commerce pour les mille prochaines années.
    Ce n'est pas dans les chambres de commerce que l'on va discuter d'un revenu universel afin que tous les Québécois sans exception puissent vivre décemment et être heureux dans la vie.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    Dans un article récent Michel Chossudovsky parle de VIOLENCE BUDGÉTAIRE puisque le gouvernement du Québec va consacrer plus de 500 millions sur cinq ans afin d’attirer des investisseurs privés pour son Plan Nord. De plus, « En restreignant le programme des chasseurs F-35, des fonds seraient immédiatement disponibles pour les étudiants universitaires du Québec. En fait, le coût associé à un seul F-35 (462 millions de dollars) libérerait suffisamment de ressources pour financer la hausse des frais de scolarité pour des années à venir... Le gouvernement fédéral envisage l'achat de 65 F-35 pour un montant de 30 milliards de dollars. Le gouvernement Charest mène une guerre économique secrète beaucoup plus large que les frais de scolarité à l’endroit du Peuple québécois.