DICTATURE DES JUGES

Les hassidiques gagnent une bataille

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Le Droit contre le Politique


Tous les croyants du Québec pourront se réunir à 10 par salle de lieu de culte plutôt que par édifice, a tranché le tribunal, vendredi, en donnant raison à une demande urgente de la communauté juive hassidique.


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« Freiner la pandémie en limitant tous types de rassemblements et préserver la capacité des hôpitaux et des soignants à s’occuper de toutes les personnes malades, quelle que soit leur maladie, est un objectif extrêmement important », a souligné la juge Chantal Massé, en donnant toutefois plus de souplesse aux croyants québécois.


À la suite de heurts entre fidèles et policiers dans les dernières semaines, le Conseil des juifs hassidiques du Québec et trois congrégations demandaient au tribunal de suspendre un décret limitant les rassemblements religieux à 10 personnes par lieu de culte. 





Or, si la juge a exclu l’argumentaire de la liberté de religion en expliquant que, dans ce cas-ci, la santé publique était plus importante, elle leur a toutefois donné raison. C’est qu’administrativement, un « lieu de culte » inclut « toute salle d’un édifice de culte ayant un accès indépendant à la rue sans partager d’espace commun avec les autres salles ».


Si ces critères sont remplis, les fidèles pourront donc se réunir à 10 dans ces salles, même s’il y en a plusieurs par bâtiment, et ce, peu importe la religion. Mais elle a quand même rappelé qu’il est important de respecter les règles sanitaires pour freiner la propagation de la COVID-19.


Soulagement


Dans un communiqué, le Conseil des juifs hassidiques s’est dit « soulagé » par ce dénouement. 


« Nous croyons que cette décision de la cour permettra à tous ceux qui sentent le besoin de prier de le faire dans des conditions acceptables », a indiqué son représentant, Max Lieberman.


Le gouvernement pourrait toutefois, s’il le désire, modifier son décret en limitant la notion de « lieu de culte » à une seule adresse, a toutefois prévenu la juge.