Les accommodements sélectifs de Mario Dumont

Québec 2007 - ADQ

Mario Dumont se pète les bretelles avec les accommodements raisonnables et
tâche de faire du millage là-dessus. On a démontré qu’en 2003 son fusil
était sur l’autre épaule : il fallait accommoder sans trop de restrictions
les communautés culturelles. Le bonhomme n’est pas opportuniste du tout!
Mais le cher Mario a-t-il songé qu’il est en faveur du plus énorme
accommodement qui puisse exister pour le peuple québécois? C’est bien sûr
sa dépendance à l’égard de son voisin canadien. C’est accepter de se
soumettre aux volontés d’un gouvernement dont les valeurs et les intérêts
diffèrent grandement des nôtres.
Les exemples pleuvent. Retenons-en deux que l’actualité récente a mis en
lumière. D’abord, le développement de l’extraction des sables bitumineux de
l’Alberta, pour lequel, si je m’abuse, les compagnies exploitantes sont
subventionnées par Ottawa. Il a été amplement démontré que cette
exploitation, qu’on veut quintupler, est une source importante de gaz à
effet de serre. Or les Québécois, qui ont refusé le Suroît, ne sont pas
d’accord avec ce type de développement polluant.
Autre exemple qui devrait faire réfléchir Mario : les retombées du contrat
de Boeing accordé sans soumission. Ce sont des centaines de millions qui
vont échapper au Québec parce que Harper et compagnie en ont décidé
autrement. Combien d’emplois seront ainsi perdus chez nous tandis que nous
paierons notre très stricte part de ces avions? Mario les a-t-il comptés,
ces emplois perdus?
Tant qu’à parler d’accommodements raisonnables qui ne le sont pas, Mario
Dumont devrait penser plus large que ses petits intérêts électoraux. En
1995, sa réflexion était moins dépourvue de calculs et un peu plus centrée
sur les intérêts à long terme du Québec : il avait alors rejeté
l’accommodement du fédéralisme canadien. Aujourd’hui, il préfère oublier cet
accommodement et se mettre sous la coupe de ce Harper, tout miel en apparence
pour le Québec, mais qui, au fond, défend âprement les intérêts de sa patrie,
c’est-à-dire le Canada.
Comment faire confiance à un homme qui change si souvent d’idée et qui
fait flèche de tout bois électoral? C’est un petit politicien sans
envergure qui n’est que le double, approuvé Conseil du patronat, de Jean
Charest.
Claude Richard

Repentigny


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