Nous sommes à quelques heures du dévoilement des premiers résultats fragmentaires de l’élection américaine. À cette heure, bien malin celui ou celle qui pourrait en prévoir la conclusion, tous les sondages indiquant des résultats nez à nez entre Kamala Harris et Donald Trump.
J’ai suivi avec intérêt cette campagne que l’on peut qualifier d’historique pour plusieurs raisons, en particulier les deux tentatives d’assassinat contre Donald Trump, et le retrait de Joe Biden de la course à la présidence suivi de la nomination de la vice-présidente Kamal Harris à titre de représentante du parti démocrate.
Mais au-delà de ces événements circonstanciels, se pointent deux éléments déterminants qui ont caractérisé cette course au bureau ovale. Primo, sans grande surprise, Donald Trump aura, du début à la fin de la campagne, lancé des flèches empoisonnées à son adversaire sans élaborer sur son programme électoral. Et secundo, Kamala Harris s’est montrée muette eu égard au bilan somme toute positif du mandat du gouvernement Biden, une stratégie qui aurait pu contrer les attaques de Trump sur son mandat à la vice-présidence.
À quelques heures du scrutin, les Américains sont de plus en plus «désunis». D’un côté, les pro-vie, de l’autre les pro-choix. D’un côté les partisans de l’aide militaire en Ukraine et à Israël, de l’autre, l’arrêt de l’aide militaire. Des enjeux majeurs qui pourraient fort bien faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.
Quoi qu’il en soit, le sort des Américains se jouera dans l’isoloir entre les Rouges et les Bleus. La démocratie exercera ses droits légitimes eu égard à la liberté d’expression de tous les Américains, peu importe leurs convictions, leur genre et la couleur de leur peau... Vox populi vox Dei.
Le mardi 5 novembre à 7h50
Henri Marineau, Québec
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