Jocelyn Beaudoin a dirigé le Conseil de l'unité canadienne (CUC) durant la campagne référendaire de 1995.
Norman Delisle - La nouvelle a été annoncée mercredi dans un bref communiqué émis par le ministre Benoît Pelletier, responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes.
«M. Beaudoin a rencontré, ce matin, le Secrétariat aux emplois supérieurs du Gouvernement du Québec qui l'a informé de l'intention du gouvernement de le remplacer en tant que représentant du Québec à Toronto. À la suite de cette rencontre, M. Beaudoin a lui-même pris la décision de remettre sa démission au ministre Pelletier, qui l'a acceptée. Celle-ci prend effet en date d'aujourd'hui», mentionne le communiqué.
Âgé de 62 ans, M. Beaudoin était délégué du Québec à Toronto depuis 2004. Auparavant, il avait dirigé le Conseil de l'unité canadienne (CUC) de 1969 à 2004.
C'est le rôle qu'il a joué dans la campagne référendaire de 1995 qui a conduit le gouvernement Charest à lui montrer la porte.
Dans son rapport d'enquête rendu public mardi, la commission Grenier note qu'à titre de président du Conseil de l'unité canadienne, M. Beaudoin a été «mêlé» à certaines décisions d'Option Canada, un groupe qui s'est livré à des dépenses illégales lors du référendum.
Le rapport Grenier établit que le camp fédéraliste a illégalement dépensé au moins 540 000 $ lors du référendum, en contravention à la loi référendaire qui limitait les dépenses auxquelles chacun des comités avait droit.
Déjà lundi soir, le ministre Pelletier avait admis qu'à priori, il y avait contradiction entre les conclusions du rapport Grenier et la version des faits fournie au gouvernement par M. Beaudoin.
M. Beaudoin avait été suspendu avec solde de ses fonctions de délégué du Québec à Toronto en janvier 2006, au moment où s'ouvrait l'enquête Grenier.