Le PQ veut améliorer le public avant d’aller vers le privé

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Commission Castonguay

(Archives La Presse)

Alexandre Robillard - L'efficacité du système public de santé doit être améliorée avant d'investir davantage dans le développement des soins offerts par le secteur privé, a déclaré mardi le critique en matière de Santé du Parti québécois.

Bernard Drainville a indiqué que les dépenses faites au Québec dans le secteur privé sont déjà les plus élevées parmi les pays industrialisés et que malgré tout, le système de santé québécois continue d'avoir des problèmes.
Lors d'un point de presse qui a suivi le dépôt du rapport du groupe de travail sur le financement du système de santé, M. Drainville a affirmé que sa formation politique était favorable à une révision des façons de faire dans le secteur de la santé afin d'identifier les améliorations possibles.
Il estime par ailleurs que le gouvernement du Québec aurait dû récupérer la baisse de la taxe sur les produits et services décidée par Ottawa, comme le souhaitait le Parti québécois, afin d'obtenir du financement supplémentaire pour les soins de santé.
M. Drainville a soutenu mardi qu'une telle décision aurait permis de recueillir les sommes que le rapport propose d'aller chercher grâce à une franchise qui varierait selon le revenu et le nombre de visites médicales effectuées.
Autres réactions
La CSN salue pour sa part la mise en place d'un fonds de stabilisation dédié à la santé, tel que le propose le rapport du groupe présidé par Claude Castonguay. Cependant, la présidente de la centrale, Claudette Carbonneau, rejette le principe d'utilisateur payeur, préférant que le gouvernement du Québec récupère la totalité du point de pourcentage de la taxe de vente que vient de délaisser le gouvernement fédéral.
La CSN, qui représente une multitude d'employés du réseau de la santé, est contre la mise en place d'un ticket modérateur déguisé sous la forme d'un système de franchise en fonction du nombre de visites chez le médecin et du revenu de l'utilisateur. Elle y voit une entorse à l'universalité.
Pour sa part, l'Association médicale du Québec a réagi positivement au rapport Castonguay. Son président, le docteur Jean-Bernard Trudeau, estime qu'il faut une remise en question profonde du système public si l'on veut préserver les acquis du réseau.
Le docteur Trudeau se dit d'ailleurs préoccupé par la performance du réseau en termes de qualité de soins et de sécurité.
De son côté, le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, s'est réjoui du fait que l'on s'attarde finalement à l'origine des coûts de gestion du système de santé. Il considère que ces coûts sont trop importants parce que personne d'autre que le ministre de la Santé n'est imputable dans le réseau.
M. Brunet apprécie aussi l'accélération proposée du déploiement de cliniques de santé afin de donner à chaque Québécois l'accès à un médecin de famille.
Par contre, il a des réserves quant à l'imposition d'une franchise annuelle qui serait calculée en fonction du revenu et du nombre de visites médicales, ainsi que le fait de limiter les dépenses des soins de santé en fonction des revenus de l'État.
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