Le poisson démocratique...

Poisson d’avril ou pas, entre le PQ et l’ADQ, l’alliance politique est déjà consommée

Tribune libre 2008


En ce premier avril, [le jour du poisson, Michel Vastel s’amuse->xxx], sur son
blogue, à imaginer une alliance politique entre l’ADQ-Mario Dumont et le
PQ-Pauline Marois.
Poisson d’avril ou pas, entre le PQ et l’ADQ, l’alliance politique est déjà consommée. Dans les faits, les deux partis ne sont pas fusionnés. Mais
idéologiquement parlant, ils le sont. Les deux sont maintenant des partis
autonomistes, qui réclament plus de pouvoir d’Ottawa. Daniel Johnson père
en serait scandalisé. Son discours était autrement plus revendicateur que
celui des deux faiblards oppositionnistes qui essaient de nous représenter
à Québec
Le PQ n’a jamais été un parti séparatiste ou indépendantiste (sauf sous
Parizeau) et l’ADQ-Mario Dumont, même si elle était dans le camp du OUI en
1995, n’a jamais été pour l’indépendance du Québec. Le référendum de 1995,
faut-il le répéter, n’a jamais porté sur l’indépendance du Québec, mais sur
la création d’une nouvelle Confédération canadienne (Relire à cet effet,
les propos tenus par Bernard Landry, dans LE DEVOIR, page A-10, lors de la
campagne électorale de 2003. C’est lui qui, en 2002, disait aussi qu’il
voterait OUI à la question de Bruxelles, proposée par Robert Bourassa, le
fédéraliste).
L’ADQ-Mario Dumont et le PQ-Pauline Marois permettraient de ressusciter
l’ancienne Union Nationale que l’on pourrait nommer, pour les nostalgiques,
UNION NATIONALE II. Ainsi, comme si les Québécois n’en avaient pas déjà
marre, on pourrait refaire demain, les anciennes batailles
constitutionnelles d’hier.
Les Québécois ont tellement d’imagination en politique qu’ils ne peuvent
que répéter ce qui a déjà été essayé plusieurs fois, et chaque fois, a été
voué à l’échec.
Le député de ma circonscription affirme, sans rire, qu’il est un
«souverainiste convaincu», laissant sans doute entendre qu’il y a en a
d’autres, qui sont dans son camp, mais qui ne sont pas convaincus comme
lui. Depuis qu’il est là, comme d’ailleurs la très grande majorité de ses
frères et sœurs qui habitent le poulailler de l’Assemblée nationale, la
chorale souverainiste (?) ne s’égosille pas trop à parler de son option.
Elle ne fait que se terrer dans les lieux communs de la politique
journalière, accrochée à l’événement du jour, aux bribes d’un hypothétique
scandale qui remplit les éditoriaux des journaux.
A tous ces gens qui accusent Mario Dumont d’être giratoire, je ferais
remarquer au nouveau PQ-Édition-Marois-2008 que le parti qu’elle dirige
n’a cessé de l’être tout autant que le parti de Dumont en changeant moult
fois son programme, sans consulter, comme ce fût le cas dernièrement, les
membres officiels du Parti. Et dire que René Lévesque pensait qu’on était
quelque chose comme un grand peuple.
Un grand peuple ne réécrit pas l’histoire. Il l’assume jusqu’au bout, et
la nôtre passe par l’indépendance nationale. Durham a dit qu’on était un
peuple sans histoire. Je commence à le croire de plus en plus. Perdu dans
quelques arpents de neige voltairiens.
Nestor Tucotte
Matane
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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