Une majorité de Québécois croit qu’on peut encore réformer le Canada alors qu’une majorité de Canadiens ne souhaite pas que la constitution soit amendée pour accommoder le Québec. Les Canadiens et les Québécois font face à un deadlock, une situation où on ne peut pas faire consensus sur une solution viable en raison d’une insurmontable divergence.
Gilles Duceppe a parlé de la grande illusion au colloque des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO) la fin de semaine dernière pour définir le désir d’une large majorité de Québécois de voir le Canada réformé. D’autres analystes sont plutôt d’avis qu’il s’agit de déni, alors que certains parlent tout simplement du manque de courage politique des Québécois.
Je crois que l’explication est beaucoup plus simple que cela. Même si les Québécois constatent le deadlock, ils ne sont pas convaincus que le Québec et le Canada ont atteint leur «point de rupture». Ils ne croient pas qu’il y urgence d’agir, car ils ne perçoivent pas de péril qui les inciterait à agir rapidement. Ils préfèrent laisser la situation évoluer, pour le meilleur ou pour le pire. Ils manquent tout simplement d’information pour prendre une décision éclairée.
Le même genre de situations auxquelles nous sommes confrontés dans notre vie quotidienne. Est-ce que le temps est venu de changer toutes les fenêtres de la maison, ou seulement quelques-unes d’entre elles ? Dois-je faire réparer la toiture cette année où prendre le risque que des infiltrations d’eau endommagent ma maison l’hiver prochain ? Dois-je remplacer ma vieille voiture ou continuer de la rafistoler jusqu’à ce qu’elle devienne dangereuse ? Dois-je changer d’emploi parce que celui que j’ai ne me convient plus ou attendre d’être terrassé par un épuisement professionnel?
Je crois que la majorité des gens préfèrent plutôt prévenir que guérir lorsqu’ils en ont le choix. Aucun parent ne voudrait laisser ses enfants conduire une voiture qui est devenue dangereuse. Il en est de même pour une toiture ou des fenêtres qui ne sont plus étanches et menacent de créer de graves dégâts. Ils voudront les changer.
Si personne ne veut changer ce qui est encore bon, tous savent que l’usure fait son chemin et qu’un jour ou l’autre les bons choix devront être faits. Si on ne peut plus réparer la voiture, il en faudra une autre.
En ce sens, les Québécois ne seront pas très différents du commun des mortels lorsqu’il s’agira de choisir entre le Canada et le Québec. S'ils se disent déjà majoritairement Québécois, l’étape suivante sera de le devenir exclusivement. On le voit bien, si leur cœur a déjà choisi le Québec, leur raison attend toujours les bons arguments pour faire le choix définitif.
Parce qu’ils sont pragmatiques, les Québécois attendent ce point de rupture. Ils attendent que l'alternative de l’indépendance s’impose à eux naturellement. Ils attendent qu’on leur prouve que le Canada leur coûte trop cher par rapport à ce qu’il leur rapporte, qu'il est même devenu dangereux pour leur identité nationale, leur langue et leur survie comme minorité francophone en Amérique du Nord.
Pour que les Québécois puissent se tourner vers l’indépendance, elle doit absolument leur être présentée comme une solution viable, pas comme une aventure sans lendemain. Pour qu'ils puissent faire le choix de l’indépendance, il faut qu'elle soit perçue comme une solution au deadlock canadien. Pour cela, il faut un projet concret soutenu par des personnes crédibles afin que l’indépendance devienne la solution qui s’impose naturellement à eux. Voilà pourquoi il faut parler du projet souverainiste en terme clair et précis.
Le point de rupture ne sera pas atteint tant que la souveraineté ne sera pas perçue comme la solution naturelle par une majorité de Québécois.
Si on ne parle pas de l’indépendance en des termes élogieux et explicites, continuant de vouloir tirer le meilleur parti d’un système qui ne fonctionne plus, il n’y a aucune chance que les Québécois choisissent l’indépendance comme solution, constatant que ceux qui se disent indépendantistes agissent comme si le système fédéral canadien était toujours viable et qu’on pouvait encore le réformer, ou, à défaut, s’en accommoder d’ici à ce que les conditions gagnantes soient réunies.
Par leurs discours et leurs agissements, plusieurs indépendantistes encouragent inconsciemment les Québécois à tolérer la situation actuelle. Leur attitude n’incite pas à l’urgence d’agir. Pour que les Québécois comprennent que le temps est venu de faire un choix, il faut tout d’abord qu’ils perçoivent l’urgence de la situation et, ensuite, il faut qu’ils aient la certitude absolue que l’indépendance est la seule solution.
Si les chefs indépendantistes ne font pas ces deux démonstrations hors de tout doute raisonnable, l'urgence et la solution, l'indépendance, nous n’atteindrons pas collectivement ce point de rupture. Voilà pourquoi la stratégie des gestes de souveraineté du Parti Québécois est un échec. Voilà pourquoi le PQ ne réussit pas à profiter de la morosité des Québécois dans la faveur populaire. Voilà pourquoi il ne réussit pas à convaincre que l’indépendance est la seule solution.
On ne peut pas à la fois dire que l’indépendance est la solution à tous nos maux et prétendre en même temps qu’on peut aller chercher plus de pouvoirs à Ottawa en attendant l'arrivée du grand soir. Il s’agit d’un message ambigu qui suggère que le Canada peut encore être réformé.
Comment peut-on alors s’étonner qu’une majorité de Québécois croit que le Canada puisse être réformé alors que Parti Québécois porte ce message ambigu depuis des années, ayant été officialisé depuis l’arrivée de Pauline Marois à la tête du PQ?
La seule façon de changer la perception des Québécois au sujet de la nécessité de faire l’indépendance est de leur présenter un message clair et sans équivoque. Il y a urgence de quitter le Canada et l’indépendance est la seule solution. C’est le message que proposent les IPSO et c’est le discours qu’ont tenus Gilles Duceppe et Bernard Landry la fin de semaine dernière à l'occasion d'un colloque sur l'avenir du Québec dans le Canada. C’est le même discours que doit tenir Pauline Marois si elle veut s’imposer comme la véritable chef des forces indépendantistes.
La démarche et le message ne pouvaient être plus clairs en fin de semaine. Si Pauline Marois, comme chef du parti québécois, ne veut pas assumer le leadership du projet indépendantiste, parce qu’il y a urgence, d’autres le feront à sa place, Gilles Duceppe, Bernard Landry et Gilbert Paquette.
Le point de rupture
Les Québécois ne perçoivent pas l'urgence de l'indépendance parce qu'elle ne leur a pas été démontrée explicitement.
Chronique de Louis Lapointe
Louis Lapointe534 articles
L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fon...
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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.
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16 commentaires
Archives de Vigile Répondre
23 mai 2011Bravo
vous parvenez à énoncer avec clarté ce que je ressens
profondément
Toutefois j'y ajoute une dimension poétique, je crois
que ce choix de devenir une majorité en son pays, de se
vouloir indépendant, quelque part est une affaire de
coeur et non seulement de tête.
Et présentement, je parle d'autour de moi, les gens sont
très calculs, près de leurs sous, avares d'émotions qu'ils
abandonnent à quelques icônes du show business.
Bref, pour notre peuple, il y a CRISE, c'est un fait.
Mais, au niveau du quotidien, les gens autour de moi
litanisent crise avec économique...ET NE DISJONCTENT PAS!
Archives de Vigile Répondre
12 mai 2011@Gébé Tremblay
Pouvez-vous vérifier le site auquel vous avez fait référence, s'il vous plaît? j'ai tenté d'y accéder en vain.
Archives de Vigile Répondre
12 mai 2011Votre conclusion : «Si Pauline Marois, comme chef du parti québécois, ne veut pas assumer le leadership du projet indépendantiste, parce qu’il y a urgence, d’autres le feront à sa place, Gilles Duceppe, Bernard Landry et Gilbert Paquette.»
Un triumvirat formidable pour porter votre message : «La seule façon de changer la perception des Québécois au sujet de la nécessité de faire l’indépendance est de leur présenter un message clair et sans équivoque. Il y a urgence de quitter le Canada et l’indépendance est la seule solution.»
Pourquoi est-ce qu’ils ne l’ont pas fait avant et qu’ils ne commencent pas tout de suite, à faire le tour du Québec, pour annoncer cette bonne nouvelle afin de virer les fédéralistes et les souverainistes mous à voter OUI, au prochain référendum rapide ?
Éric Messier Répondre
12 mai 2011Bravo M. Lapointe, clair, concis, rationnel.
Le passage clé est certainement le suivant:
"On ne peut pas à la fois dire que l'indépendance est la solution à tous nos maux et prétendre en même temps qu'on peut aller chercher plus de pouvoirs à Ottawa en attendant l'arrivée du grand soir. Il s'agit d'un message ambigu qui suggère que le Canada peut encore être réformé."
Toutefois, "Gilles" a raison de vous répliquer que le point de rupture, on l'a atteint depuis longtemps.
Je crois que les Québécois apprécient encore trop leur confort pour voter un VRAI changement.
Peut-être faut-il leur démontrer qu'ils ne sont pas si confortables que ça, et qu'un Québec indépendant les rendrait plus confortables, n'étant plus "assis sur une lame de rasoir..."
"On n'a pas assez eu de misère, il nous faudrait l'enfer avant de se révolter" (Paul Piché, 1977).
Archives de Vigile Répondre
22 mai 2010Elle sera gagnée massivement la prochaine fois, peu importe la longueur de la question, Nous avons tout pour que cela advienne.
Nos connaissances uniques en informatique (base de données et tableur incluant la récolte des données satellitaires pour la localisation des points d’échantillonnage avec la technologie japonaise) noua-même, notre maladie et notre conjointe.
Tout ça rend la souveraineté inévitable.si seulement le temps nous est donné. On ne voudra pas passer à côté .Le projet sera trop avantageux. Je me demande si Vigil.net le veut ?
Cela doit être dû à mon impatience. C’est compréhensible après presque 4 ans sur le clavier. Faut avoir une patience à toute épreuve et y croire. Les obstacles sont nombreux.
Notre ataxie progresse un peu vite à notre goût, d’autres symptômes d’ILOCA deviennent persistants. Les prévisions de mon neurologue sur notre espérance de vie ne semblent pas mauvaises .Je risque donc de partir à tout moment.
J’espère que ce n’est pas ça la prévision de Fatima sur le Québec; ce pourrait être aussi le traitement que nous avons subi par le système de justice d' orientation fédéraliste.
Mchel Thibault ing. f. m. sc. écologie et pédologie
Jean-François-le-Québécois Répondre
12 mai 2010@ Louis Lapointe:
«...certains parlent tout simplement du manque de courage politique des Québécois.»
Je crois qu'il y a hélas quelque chose de vrai, en une telle opinion...
Ce n'est pas comme si aucun chef politique ni autre ténor souverainiste, depuis 30 ans, ne s'était jamais donné la peine d'expliquer aux Québécois, les enjeux auxquels ils faisaient face. Et le pourquoi d'une démarche vers l'indépendance...
Mais trop de Québécois n'entendent pas, n'écoutent pas... Ils préfèrent suivre religieusement les nouvelles du sport. Comme présentement, avec les matches du Canadien de Montréal... Et tant pis pour notre avenir collectif!
Ceux qui comprenent ce qui est en train de nous arriver, en tant que nation, sont hélas nombreux, par ailleurs, à préférer une lente disparition, aux efforts qu'il leur faudrait possiblement faire, dans le contexte de la création d'un nouveau pays.
Je suis pour la souveraineté pure et simple. Mais je ne sais plus si je dois encore y croire, par moments. Je pense que trop souvent, nous prêchons dans le désert, pour ainsi dire. Particulièrement, quand je rencontre de jeunes fédéralistes, qui croient que je suis souverainiste, simplement parce que je suis raciste et/ou fermé aux autres cultures... Je dois parfois faire de grands efforts, quand j'essaie de leur faire comprendre qu'il n'en est rien, pour ne pas me laisser aller à la violence verbale, et les traiter d'être les pauvres colonisés imbéciles (qu'ils semblent être réellement).
Archives de Vigile Répondre
11 mai 2010M. Lapointe,
Vous suggérez donc que le chef du Bloc, et d'autres, seraient disposés à reprendre l'initiative indépendantiste, malgré la posture péquiste que l'on connaît.
Vous n'êtes évidemment pas obligé de me répondre, mais j'aimerais bien savoir si vous pouvez appuyer cette supposition sur des éléments d'information concrets, que vous n'avez pas amené ici.
Autrement, ce que dit ci-haut M.Laterrière, à l'effet qu'au contraire de ce que vous prétendez, le message du colloque puisse en être un de convergence avec la démarche du PQ, a, objectivement, tout autant de poids.
Archives de Vigile Répondre
11 mai 2010Vous dites :«Parce qu’ils sont pragmatiques, les Québécois attendent ce point de rupture».
Voyons donc arrêtez et arrêtons de rêver en couleur. Le point de rupture ça fait longtemps qu'il est passé. Sauf que tout le monde trouve plus confortable de dormir que d'agir...
Anthony Garlando Répondre
11 mai 2010La réduction de la semaine de travail à 4 jours par semaine est, à mes yeux, une priorités également. Faut vraiment être à la retraite pour avoir oublié à quel point la semaine de 5 jours peut être lassante !
Et puis si les indépendantistes se font discrèt parce qu'ils savent que la convergence est préférable à la division, ils savent également que la souveraineté ne se fera probablement pas sous le règne de Pauline Marois.
La souveraineté, pour avoir le vent dans les voiles, doit être rassembleuse. Je ne vois que quelques irréductibles en mesure de faire avancer la cause, et Bernard Landry fait assurément partie de cette courte liste.
Gilles Laterrière Répondre
11 mai 2010Comme vous dites , il faut démontrer qu'il y a urgence et que l'indépendance est la seule solution. Le PQ veut le faire au moyen de gestes de souveraineté qui amèneront les Canadiens à les répudier. Cette stratégie est conçue dans le contexte de la réalité politique du Québec. Celle ci nous dicte qu'une majorité des Québécois sont encore contre l'indépendance, qu'ils ne veulent pas entendre parler d'un référendum sur l'avenir du Québec. La majorité absolue de ces opposants sont des francophones. Dans ces conditions, le discours de Pauline Marois fait du sens.
M. Duceppe tient son discours parce que son rôle stratégique est de paralyser le parlement du Canada sur le plan politique. en mettant en évidence le point de rupture Pour les Canadiens, ce point consiste consiste à admettre qu'une réforme des institutions canadiennes est impossible sans règler la question du Québec et que le statut-quo paralyse le parlement du Canada en empêchant le système politique canadien de fonctionner parce qu'il est fondé sur le principe de l'alternance des grands partis fédéraux. Or il se trouve que le gouvernement du Canada, minoritaire, adopte des politiques qui brise des concensus vieux de plus d'un siècle sans que l'opposition ne puisse déclencher des élections à la consternation de l'élite politique canadienne.
Il y a une convergeance entre l'action des souverainistes de Duceppe et de Marois plus que vous le croyez.
Archives de Vigile Répondre
11 mai 2010Bernard Landry vient de se rendre compte que l'indépendance est urgente ?
Il n'en était donc pas sûr, à l'élection de 2003, alors qu'il proposait la semaine de travail à 4 jours... Sa priorité à ce moment était la conciliation travail-famille !!!
Les grands hommes font de grandes erreurs, comme dirait... Bernard Landry !
Laurent Cambon
Archives de Vigile Répondre
10 mai 2010Tout est ici :
http://rene-marcel-sauve.ressourcequebec.com/
Le discours scincère au peuple, la vérité historique, la confiance, le pourquoi, le qui, le comment par une stratégie aussi simple que claire et réaliste, un portrait saisissant du Québec État Nation.
Et... Un stupéfiant témoignage des plus scincère en faveur de Mme Marois.
Personnellement, celà me suffit amplement et agréablement. Et même plus encore.
Mon seul trouble, ou inconfort, est le fait que ces vidéos extraordinaires, produits en février dernier ne sont pas encore sur le site du PQ.
Lionel Lemay Répondre
10 mai 2010J'écoutais ce matin Benoit Dutrizac discuter avec Gilles Duceppe sur les avantages de faire la souveraineté du Québec et les meilleurs arguments que j'ai entendus étaient qu'au domaine de la santé, il y avait 10,000 fonctionnaires à Ottawa au Ministère de la Santé qui ne gèrent aucun hopital ou autre service de santé et qu'une partie de ces gens seraient plus utiles à Québec.On parlait de condition semblable dans le domaine de l'éducation. Je n'ai pas entendu ces deux personnes intelligentes parler de l'avantage le plus important et le plus évident en notre faveur, soit celui de garder au Québec plus de $40 milliards par année d'impôt sur le revenu que nous envoyons à Ottawa. On pourrait faire des miracles pour la santé et l'éducation avec cet argent.
Certains diront que nous devons payer une partie de la dette du Canada, mais notre portion de la dette encourue après la souveraineté du Québec ne sera plus notre responsabilité. Les installations du Canada au Québec nous appartiennent parce que nous avons déjà payé 25% de toutes les propriétés fédérales partout au Canada. Je ne suis pas certain que le parc immobilier d'Ottawa sur le sol québécois représente plus que 25% de toutes ses installations pancanadiennes.
Il y a tellement d'autres avantages comme avoir notre propre Cour Suprême et nous débarrasser de la monarchie britannique. Nous pourrions contrôler notre immigration et n'accepter que ceux qui veulent observer et vivre en conformité avec les lois du Québec.
Qu'est-ce que nos politiciens souverainistes attendent pour faire une étude sérieuse de ces avantages et tous les autres qu'il serait trop long d'énumérer et en faire la promotion? S'ils n'ont pas accès aux journaux de GESCA, ils peuvent utiliser les journaux de quartier ou faire distribuer des pamphlets de porte en porte par leurs militants.
M. Lapointe, il y a longtemps que je lis vos articles et je suis entièrement d'accord avec vos propos. Je vous verrais comme prochain chef du PQ. Vous feriez plaisir à bien des gens en présentant votre candidature lors de la prochaine élection du chef du parti. Je suis certain que ceux qui ont quitté le parti y reviendraient.
Lionel Lemay
Archives de Vigile Répondre
10 mai 2010Une phrase m'a supris, lors du reportage sur le denier colloque du BLOC.
Bernard Landry, dans sa conférence, a dit ceci : «Maintenant, on sait où on va....» Reportage de RDI.
Comme si, antérieurement, il ne savait où il s'en allait. Il est vrai que j'ai encore un reportage du journal LE DEVOIR, campagne électorale de 2003, où B. Landry affirme toujours voir le Québec souverain...dans LE CANADA. C'Est écrit NOIR sur BLANC.
NT
Archives de Vigile Répondre
10 mai 2010Bravo monsieur Lapointe!
Ça fait des années que je dénonce l'ambiguïté du message souverainiste qui ne passe pas dans la population parce que leurs dirigeants mentent à la population sur cette question vitale pour notre avenir collectif. Malgré 2 référendums, le gouvernement fédéral n'a pas pas bougé d'une virgule pour des changements constitutionnels. Le constat de Gilles Duceppe et du IPSO sur l'impossibilité de réformer le Canada est clair et net. Alors, l'indépendance demeure la seule solution valable. La première chose qui devrait être modifié dans le discours du Bloc et du PQ, c'est le mot souveraineté pour celui d' INDÉPENDANCE afin de cesser de créer de la confusion dans la population. Et comme vous le dites si bien, à la fin de votre texte, le PQ doit changer de chef si Marois ne veut pas embarquer dans cette nouvelle donnée; le Québec n'a plus de temps à perdre sinon c'est une louisianisation accélérée qui va se produire donnant raison à Lord Durham. Il m'a fait plaisir.
André Gignac le 10 mai 2010
Archives de Vigile Répondre
10 mai 2010Bravo, M. Lapointe.
Vous avez entièrement raison.
Lawrence Tremblay.