Tous les vidéos du colloque sont disponibles sur le site IPSO à http://www.ipsoquebec.org/colloques/123-colloque-2011-l-lindependance-necessaire-urgente-et-realisable-r
Dans la matinée, Charles Castonguay, Andrée Ferretti, Micheline Labelle et Gérald Larose ont traité de la langue, de la culture, de la citoyenneté et de la solidarité sociale, en lien avec le projet indépendantiste, alors que Jean-Martin Aussant, Daniel Breton, Pierre Paquette et Jean-François Payette ont traité de l’économie, du développement durable et des relations internationales. Dans l’après-midi Louis Bernard, André Binette, Gilbert Paquette et Daniel Turp ont approfondi les questions relatives aux régions, au territoire, à la constitution et à l’accession à l’indépendance. Ces présentations et les allocutions de Guy Rocher et de Jacques Parizeau peuvent être visionnées intégralement.
Les IPSO entendent donner une large diffusion aux travaux de ce colloque: publication d’un livre regroupant une quinzaine de contributions; adaptation Wiki pour le Web; production d’argumentaires pour les militants des organisations membres du Réseau Cap sur l’Indépendance.
****
Tant que l’indépendance n’est pas faite, elle reste à faire, disait Gaston Miron. C’est pour cela qu’il faut préparer la souveraineté par l’étude, l’analyse des différents secteurs de notre vie collective, l’actualisation des arguments qui soutiennent notre option, pour alimenter tous ceux qui veulent y travailler à nouveau concrètement, dès maintenant.
La baisse de l’espoir chez certains de nos concitoyens à l’égard de la réalisation de l’indépendance explique bien des évènements récents qui fragilisent le mouvement souverainiste, de la défection de François Legault aux démissions de cette semaine au Parti québécois, en passant par l’élection fédérale du 2 mai. Lorsque la société fait du surplace, quand l'État est mis à mal par des profiteurs, dominé par l'État "canadian", beaucoup de citoyens veulent une nouvelle approche, une nouvelle façon de faire de la politique, voire un dénouement de l’impasse nationale où nous piétinons. Les leaders indépendantistes sont alors devant un choix qui revient de façon récurrente, la mise en veilleuse à la Legault ou la reprise d’une démarche volontariste et déterminée de promotion de notre indépendance nationale comme celle que nous souhaitons.
Les évènements récents au sein des partis politiques indépendantistes ne peuvent masquer les racines profondes de notre option dans la population; autour de 45% des québécois souhaitent toujours la souveraineté et près de 70% souhaitent des changements profonds, se définissant comme québécois d’abord ou exclusivement. Ces chiffres sont d’ailleurs plus élevés chez la jeune génération. Là se trouve l'espoir. Le nouveau CA des IPSO regroupe d'ailleurs une moitié de jeunes. À Cap sur l'indépendance plusieurs des 22 organisations souverainistes membres ont été fondées par les jeunes.
L’année 2010 était pleine d’anniversaires qui nous ont imposé un devoir de mémoire : 15ème anniversaire du référendum de 1995, 20ème anniversaire de l’échec du Lac Meech, 30ème anniversaire de l’échec du référendum de 1980 et 40ème anniversaire de l’élection des 6 premiers députés indépendantistes par le Parti québécois.
L’année 2011 est plutôt pleine de rebondissement… comment dire, imprévus, déstabilisant… Mais la stabilité est-elle si nécessaire au mouvement indépendantiste dans son ensemble, alors que nous travaillons tous, par des moyens différents, bien sûr, à un changement profond, celui de nous donner un pays. Ce 40-49% est malheureusement trop stable, depuis 1980. Il faut donc remettre en question les approches soi-disant pragmatiques, de mise en veilleuse, de report et surtout de silence radio qui n'ont pas fonctionné dans le passé. Il faut faire bouger ce pourcentage, franchir le court chemin qui nous sépare de l’indispensable majorité qui fondera l’acte éminemment démocratique de l’accession à l’indépendance.
Comme l’ont souligné plusieurs récemment, les choses changent au Québec. Pour arriver à l’indépendance, il faut rassembler au delà des partis, faire de la politique citoyenne, autrement, loin de la partisanerie. Un parti politique est constamment sollicité par un ensemble de question qui préoccupent nos concitoyens (et en mécontente toujours plusieurs) et il n’a pas le choix de s’en occuper, de faire de la politique provinciale, dans l'opposition comme au gouvernement. Un mouvement citoyen comme les IPSO, comme Cap sur l’indépendance, n’a pas ces contraintes. Il peut continuer à travailler avec tous ceux, au PQ ou ailleurs, qui veulent faire campagne, avant, pendant et après les élections pour l’indépendance du Québec.
Après 250 de résistance, nous sommes au début de ce qui commence.
Cap sur l’indépendance!
Tous les vidéos du colloque IPSO
La préparation du contenu de l'indépendance est commençée
Colloque 2011 « L’indépendance nécessaire, urgente et réalisable »
Chronique de Gilbert Paquette
Gilbert Paquette68 articles
Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)
Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’...
Cliquer ici pour plus d'information
Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)
Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976, réélu en 1981, Gilbert Paquette a occupé les fonctions de ministre de la Science et de la Technologie du Québec dans le gouvernement de René Lévesque. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres, le 26 novembre 1984, pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il quitte le caucus péquiste et complète son mandat comme député indépendant. Le 18 août 2005, Gilbert Paquette se porte candidat à la direction du Parti québécois. Il abandonne la course le 10 novembre, quelques jours à peine avant le vote et demande à ses partisans d’appuyer Pauline Marois. Il est actuellement président du Conseil d’administration des intellectuels pour la souveraineté (IPSO).
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
13 juin 2011Cap Sur L'Indépendance !!
Ça c'est clair et direct !!
Ce que nos ancêtres ont bâti et créé depuis 400 ans c'est à NOUS !!
Archives de Vigile Répondre
13 juin 2011Jean Charest poursuivrait Ottawa advenant une réforme unilatérale du Sénat.
Pourquoi pas abolir tout simplement le Sénat, n'est-ce pas ce que veulent les québécois?
Voyez comment les fédéralistes nous manipulent insidieusement.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/06/13/003-jean-charest-senat-contestation.shtml
Archives de Vigile Répondre
13 juin 2011Mon cher Gilbert,
Ton action et celle de tous ceux qui travaillent avec Cap sur l'indépendance est une source d'espoir.
Ces vidéos sont passionnants et stimulants.
Avec mon appui.
Salutations
Robert Barberis-Gervais, Marie-Victorin, 13 juin 2011