Le mérite d'un règlement au déséquilibre fiscal revient aux souverainistes

Québec 2007 - le facteur «Canada»


Patrice Bergeron - Le chef péquiste André Boisclair a avancé que si le budget fédéral de lundi règle le déséquilibre fiscal, le crédit en reviendra aux souverainistes qui ont lutté pour cet enjeu durant des années.
Il a même ajouté que la résolution du déséquilibre fiscal favorisera la souveraineté.
En point de presse dans un théâtre de Montréal dimanche pour souligner l'entrée en vigueur de la Convention sur la diversité culturelle de l'UNESCO, le leader souverainiste a voulu répliquer à la déclaration du ministre fédéral de l'Industrie, Michael Fortier. Ce dernier a expliqué qu'Ottawa réglera le déséquilibre fiscal lundi à la satisfaction du Québec et que le mérite revient au chef libéral Jean Charest.
«Le mérite revient aux souverainistes», a plutôt plaidé M. Boisclair en citant la bataille du chef bloquiste et allié Gilles Duceppe en Chambre des communes sur le sujet, le rapport de la commission Séguin, ainsi que Bernard Landry. Du temps où il était ministre des Finances, M. Landry avait fait valoir l'enjeu auprès de ses homologues provinciaux.
«C'est parce que les souverainistes ont fait des pressions que M. Harper a pris ce genre d'engagement. Nous allons récolter le fruit de mois de travail, d'années de travail, s'il y a un règlement. Reste à voir s'il est satisfaisant.»
André Boisclair ne se satisfera du budget fédéral de lundi que s'il comporte non seulement une solution financière, mais aussi une dévolution fiscale pour régler en permanence le déséquilibre fiscal.
«Au delà d'un règlement «monétaire» (sic), nous sommes à la recherche d'un règlement fiscal, parce que s'il y a une entente qui est signée et si c'est à recommencer dans trois ans ou cinq ans, on n'a rien réglé.»
Il a rappelé que le règlement du déséquilibre fiscal est fixé par le Conseil de la fédération à 3,9 milliards $ supplémentaires accordés au Québec. Mais il réclame également le transfert de points d'impôt pour assumer de façon permanente les responsabilités financières de l'État québécois.
M. Boisclair s'est demandé si le premier ministre conservateur Stephen Harper tiendra sa promesse de régler ce contentieux financier.
«Le jour où il (le gouvernement fédéral) règle la question, nous serons les premiers contents, a-t-il maintenu, en se défendant de placer la barre trop haute. On sera juste mieux placé pour faire la souveraineté du Québec. (...) On aura encore plus de moyens pour la faire, encore plus de responsabilités, encore plus d'outils pour construire ce pays.»
Selon lui, le problème de fond demeure le même: «Nous nous sommes fait imposer il y a 25 ans par le peuple canadien une Constitution qui a été rejetée par le quart de la population canadienne, à savoir nous les Québécois.»
Enfin, il n'a pas manqué aussi de décocher une flèche à l'endroit du chef adéquiste Mario Dumont, qui a appuyé le budget de lundi avant même d'en avoir pris connaissance.
«Ce qui est clair, c'est qu'il y a de la confusion chez les fédéralistes; nous, on parle d'une même voix», a-t-il assuré. Il a précisé plus tard que les bloquistes de Gilles Duceppe travaillaient de concert avec le PQ sur cette question, mais il a refusé de s'avancer sur la stratégie d'adoption ou d'opposition au budget.


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