Le loose canon

Nomination de Wilfrid-Guy Licari à la Délégation générale du Québec à Paris

Les commentaires de Louise Beaudoin sur la nomination de Wilfrid-Guy Licari comme délégué général du Québec à Paris ont suscité de vives réactions de la part de deux anciens ambassadeurs du Canada en France, Lucien Bouchard et Benoît Bouchard.
Autant les propos de Lucien Bouchard témoignent de l'estime et du respect à l'égard d'un diplomate de carrière, autant ceux de [Benoît Bouchard->30] illustrent la duplicité de celui qui a occupé ces fonctions de 1993 à 1996.
Son texte conclut que la France préfère ne pas avoir à arbitrer les disputes qui ne la concernent pas. Il est étonnant dans ces conditions que l'ambassadeur Benoît Bouchard, la veille même du voyage officiel du premier ministre du Québec Jacques Parizeau à Paris en janvier 1995, ait convoqué la presse opinant du peu d'intérêt des rencontres du premier ministre du Québec avec ses interlocuteurs français, estimant même que le président de l'Assemblée nationale Philippe Séguin était un loose canon.
Comme si ce n'en était pas assez, en visite officielle au Chili au même moment, le premier ministre Jean Chrétien en rajoutait, déclarant que Jacques Chirac, alors maire de Paris, n'était pas en avance dans les polls et qu'il avait autant de chance de devenir président que le Québec de devenir souverain.
Je m'interdirai de plonger dans la polémique sur la pertinence de nommer au plus important poste de la diplomatie québécoise un fidèle agent d'un appareil dont le titulaire Pierre Pettigrew niait encore tout récemment, sans être désavoué par le premier ministre Paul Martin, la légitimité même des relations internationales du Québec que l'on appelle la doctrine Gérin-Lajoie, réaffirmée haut et fort par le premier ministre du Québec Jean Charest.
Je me contenterai de dire la fierté que j'ai d'avoir contribué pendant plus de trente ans avec des collègues exceptionnels à donner au Québec une diplomatie qui a énormément favorisé son développement, celui du Canada et de la communauté internationale; j'en veux notamment pour exemple l'établissement de la Francophonie, l'Accord de libre-échange avec les États-Unis étendu par la suite au Mexique, la création de la Convention de l'Unesco sur la diversité culturelle qu'a imaginée l'ancienne ministre des Relations internationales du Québec Louise Beaudoin.
Le procès que fait Benoît Bouchard à Louise Beaudoin arrive donc à un bien mauvais moment alors que son rôle dans cette initiative est reconnu tant à Ottawa qu'à Paris. Décidément, Benoît Bouchard poursuit sa carrière de loose canon.

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Jacques Joli-Coeur1 article

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Décoré par la France pour avoir contribué à améliorer les relations avec le Québec, le conseiller municipal Jacques Joli-Coeur a décidé de renvoyer sa médaille pour protester contre les propos du président français.





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