Le gouvernement Charest n'entend pas resserrer la loi 101

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Christine St-Pierre - la marionnette d'un gouvernement qui ne respecte pas la loi 101

(Photo David Boily, La Presse)

Martin Ouellet - La Presse Canadienne Québec - Le gouvernement de Jean Charest n'entend pas resserrer la loi 101 même si l'anglais continue de fleurir comme langue de travail et de commerce à Montréal.


La ministre responsable de la Charte de la langue française, Christine St-Pierre, invite plutôt les consommateurs à dénoncer les commerçants qui refusent de s'exprimer dans la langue de Molière.
«Il faut trouver le moyen de les sensibiliser davantage (les petites entreprises) à l'importance d'accueillir le public en français, de donner le service en français et de respecter le visage français de Montréal», a dit Mme St-Pierre lors d'un bref point de presse précédant la séance hebdomadaire du conseil des ministres, mardi à Québec.
La ministre ne partage pas l'indignation de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, qui réclame un durcissement de la loi 101 depuis la publication récente d'un reportage du Journal de Montréal.
L'article démontrait, preuves à l'appui, combien il est facile pour un individu de se trouver du travail et de servir la clientèle exclusivement en anglais dans des commerces du grand Montréal et de la Rive-Sud.
Plutôt que de réclamer un durcissement de la loi, les consommateurs devraient afficher leur «fierté» et faire valoir leurs droits, a estimé Mme St-Pierre.
«Le consommateur a son mot à dire, a-t-elle insisté. Il ne faut pas hésiter à se plaindre, à déposer des plaintes à l'Office (de la langue française) si on n'obtient pas satisfaction en français.»
Du reste, le gouvernement rejette la suggestion de la SSJB de rouvrir la loi 101 pour soumettre les petits commerces aux mêmes obligations légales de francisation que les entreprises de plus de 50 employés.
Une telle mesure entraînerait un cauchemar bureaucratique, fait-on valoir au ministère de la Culture et des Communications.
«Il y a au Québec près de 240 000 entreprises. De ce nombre, près de 80 pour cent ont moins de neuf employés. On parle de plusieurs dizaines de milliers d'entreprises», a d'ailleurs illustré la ministre au cours du point de presse.
Du reste, le paysage linguistique montréalais n'est pas si mal en point, a-t-elle affirmé, citant une étude menée l'an dernier par l'Office de la langue française.
Sur les 2500 entreprises visitées dans le centre-ville de Montréal, l'immense majorité, soit 90 pour cent, offraient leurs services en français, a rappelé Mme St-Pierre.
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Le mardi 15 janvier 2008
La SSJB demande au gouvernement d'agir
La Presse Canadienne
Montréal
Le reportage du Journal de Montréal illustrant l'état du français comme langue des services commerciaux à Montréal, incite la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJB) à réclamer du gouvernement du Québec un durcissement de la Loi 101.


Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Jean Dorion, lui demande d'imposer aux entreprises de moindre taille l'obligation présentement faite à celles de plus de 50 employés de se doter d'un programme de francisation. La SSJB croit que le refus de servir les clients en français devrait être passible d'une amende.
En attendant, Jean Dorion invite les Québécois à réagir avec vigueur à toute violation de leur droit d'être servis en français.
M. Dorion dénonce l'attitude de certains leaders d'opinion qui, à son avis, manifestent un déni du recul du français. Il s'agit d'une attitude obscurantiste, selon lui.
L'enquête publiée par le «Journal de Montréal», lundi, a été menée par une journaliste qui a démontré qu'il lui avait été très facile de se trouver un emploi auprès du public dans 15 établissements de Montréal même si elle prétendait ne pas parler le français.
La journaliste a effectué plusieurs quarts de travail dans les établissements de chacun de ces employeurs et malgré les plaintes formulées par certains clients concernant son incapacité à parler français, elle a rapporté avoir été félicitée par plusieurs de ses patrons pour la qualité de son travail.
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