Islamiste ou pas

Le foulard, on s'en tamponne le coquillard

Mais ne ruez pas plus dans les brancards

Tribune libre

Il y a 50 ans, les femmes catholiques d'ici devaient porter une coiffe ou un foulard pour entrer dans nos églises. C'était le foulard sur la tête la semaine, pour les travaux ménagers et celui du jardin potager. Une sorte de bibi à plumes ou à fruits pour les sorties. Si on recule un peu plus, elles portaient même le bonnet de nuit.
Fait que, ne nous énervons pas trop avec le foulard islamiste ou pas sauf quand il va assez loin pour leur cacher même le bout du nez.
Si on commence à interdire le port du foulard, où est-ce qu'on va arrêter ? Le gilet-bedaine serait autorisé ? La soutane des prêtres défendue sur la rue ? Le turban des Sikhs ? On devrait peut-être leur couper les cheveux, signe religieux ?
Société d'interdits ? On va aller tuer les Afghans et les Pakistanais, qui ont d'autres valeurs, pour leur montrer à vivre ?
Seule condition aux immigrés, plus ou moins récents, ne nous écœurez pas autrement avec vos religions que vous devrez conserver pour le privé et on vous souhaitera la bienvenue incluant dans nos cabanes à sucre.


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2009

    Zarmagh écrit : «Porter le foulard ici est un appui aux dictatures islamistes qui imposent la burka là-bas. Le voile est l’emblème même du dogme islamiste».
    Oui, et le gilet-bedaine est l’emblème de quoi ? Si on porte le béret, est-ce que ça veut dire comme on est Français de cœur ou pour Sarkozy ? Et porter les jeans avec le fond de culotte aux genoux, que l’on est pour les idées de la jeunesse ? Si on porte un anneau dans le nez, est-ce que ça veut dire qu’on est végétarien et qu’on veut protéger les bœufs ?
    On peut ainsi faire dire n’importe quoi à n’importe quoi. Bien des femmes qui portent le voile ou le foulard qui laisse voir le visage sont contre le port de la burka.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2009

    M. Jean-François-le-Québécois écrit : «Ah oui, les croyants seraient des naïfs ? Je ne sais pas ; moi, je suis agnostique. Pas athée.»
    Disons que je suis plus agnostique qu’athée. Je ne suis pas contre l’idée de Dieu, je suis contre les pratiques des religions du genre : se prosterner avec le derrière en l’air, même bien couvert, et autres croyances comme ne pas se couper les cheveux pour ne pas se couper le ciel.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2009

    La traduction correcte, c’est foulard. Je pense qu’ils le savent mieux que vous, ces gens du Maghreb–ex-colonies françaises. Qui êtes-vous pour les corriger, et qui plus est, avec autant d’effronterie ?
    Bien sûr que ce sont les conservateurs qui insistent là-dessus. Mais n’y a-t-il personne qui éprouve un malaise à voir la tradition et une morale plus stricte non seulement être passée mode, mais tranquillement basculer dans le champ de la criminalité ?
    C’est quoi, ce délire ?

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2009

    Voiler les femmes, c’est diffuser la vision du monde islamiste. Entre la burka et le foulard coloré, la signification est la même. Parler de foulard, de bandeau n’est qu’une lâcheté sémantique, c’est une misérable ruse rhétorique. Porter le foulard ici est un appui aux dictatures islamistes qui imposent la burka là-bas. Le voile est l’emblème même du dogme islamiste. L’islam peut tout à fait vivre sans, mais il n’y a pas de pays islamistes sans le voile. (Djavann Chahdortt) Écrivaine iranienne

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    16 mai 2009

    @ Gilles Bousquet:
    On s'en tamponne? Non, simplement, vous vous en tamponnez. Et ce parce que peut-être, vous n'en comprenez pas tous les enjeux.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    16 mai 2009

    @ Gilles Bousquet?
    Ah oui, les croyants seraient des naïfs?
    Je ne sais pas; moi, je suis agnostique. Pas athée. Car si je ne suis pas vraiment convaincu de l'existence de Dieu (le judéo-chrétien, disons) ou d'une autre divité, et que je comprends bien que l'on ne pourrait pas vraiment prouver leur existence (ou non), en revanche, je suis certain que vous, monsieur Bousquet, n'êtes certainement pas le détenteur d'une preuve irréfutable du fait qu'il n'y aurait aucun dieu nulle part!
    Un peu plus de respect envers les convictions de chacun, ne vous ferait pas de tort, monsieur Bousquet. Ce qui serait naïf, à mon humble avis, ce serait de croire que vous possédez la vérité absolue.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2009

    J’ai plutôt tendance à aller dans le même sens que vous...
    Incroyable, les sottises qui s’écrivent là-dessus... Le foulard est porté par pudeur — les cheveux, dans les cultures arabes, étant le plus souvent considérés comme une partie intime du corps (au même titre que tout autre poil). Je ne sais pas pour vous, mais je découragerais fortement mon épouse de se promener sans pantalons ni culotte sur la rue...
    Bien sûr, il est entendu que les hommes musulmans sont de fieffés bourreaux, qui menacent leurs femmes et qu’il faut impérativement réduire. Comme si ça ne se pouvait pas, une musulmane pudique !
    On fait tout un plat pour des jupes jugées trop courtes portées par nos filles... Est-ce parce qu’on les domine symboliquement ? La jupe longue, signe de domination de nos pauvres filles par leurs monstres de pères ? Du reste, qu'est-ce que c’est que ce vocabulaire de Mongol...
    Vous n’êtes pas d’accord pour mettre la longueur des jupes et les foulards sur le même pied d’égalité ? Fort bien ! Mais il fallait alors — il faut encore, et il faudra plus que jamais — restreindre l’immigration, et discriminer les demandeurs sur la base de leurs origines, de leurs confessions, etc. L’assimilation ne se fait pas dans n'importe quelles conditions.
    Ces gens-là paient cher pour venir ici, ils en bavent un coût pour s'intégrer, et en plus doivent essuyer, au mieux, la condescendance bienveillante la plus pénible qui soit, au pire, une haine primaire de la religion — haine qu’ils n’ont en rien excitée, mais qui leur échoie, maintenant qu’il ne fait plus bon croquer du juif et que les derniers catholiques se meurent.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2009

    Mesdames et messieurs qui vous vous énervez,
    Je suis athée et contre les religions où naissent souvent les conflits armés ou non mais, je suis pour la liberté de porter les foulards que l'on désire porter, religieux ou non.
    J'aimais bien les chauds costumes de nos religieuses. Chauds, principalement en été mais qui étaient bien jolis.
    L'habit ne fait pas le moine sauf les burkas qui cachent pas plus que le moine. Les burkas et les accoutrements qui dissimulent les visages devraient être défendus pour raison de sécurité, pas de religion.
    Si une femme catholique ou athée décide de porter un voile la semaine prochaine ou un gilet-bedaine, elle devrait aussi en avoir le droit.
    Les croyants sont des naïfs mais ce n'est pas une raison pour leur imposer comment s'habiller et ce n'est pas l'interdiction de porter le voile au Québec qui va les rendre plus heureuses les femmes au foulard, ni au travail ni à la maison.
    Inbterdire les lieux de prière au travail ou dans les endroits publics sauf dans les temples religieux, parfait. Les religions, même dangereuses, ne sont pas encore au ban de la société...me semble.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2009

    La religion n'a rien à voir avec le voile. Croyez-vous vraiment que Dieu ou qu'un dieu n'a rien de mieux à faire que de s'occuper de détails vestimentaires ? Dieu se fout complètement que les femmes portent le voile ou que les hommes se promènent avec un os dans le nez.
    Les signes ostentatoires de religion, tant qu'ils n'émettent ni bruits, ni odeurs, ni éclaboussures indifférent à peu près tout le monde. Ça fait longtemps qu'on ne se retourne plus en croisant un punk avec une crête verte sur la tête.
    Pour ce qui est de la compatibilité du voile qui cache le visage et d'un emploi en contact avec le public, il n'y en a pas !
    L'origine, douteuse, du voile islamique est justement de limiter l'interaction de la femme avec les étrangers quand elle sort de chez son mari. C'est le contraire de la vocation d'un emploi au service du public.
    C'est comme si un maître-nageur qui surveille une plage exigeait d'être autorisé à porter un pantalon de ski et un anorak parce que c'est son droit constitutionnel.
    Oublions la religion et concentrons-nous sur le bon sens. Imaginez un service où travaillent une dizaine d'employées voilées...
    Quand on rencontre une personne pour obtenir un service public, on a le droit de savoir à qui on a affaire, ne serait-ce que pour se souvenir de l'employée avec laquelle on a commencé à travailler sur notre dossier et ne pas recommencer à zéro chaque fois qu'on revient parce qu'il est impossible de distinguer entre les fonctionnaires voilées qui reçoivent les clients.
    Une autre raison qui devrait inciter une personne de bon sens à éviter le voile, c'est le genre d'individus, dans notre société, qui s'efforcent de dissimuler leur visage. En vrac : des indiens lors de la crise d'Oka, des bandits qui dévalisent une banque, des casseurs de vitrines dans une manif, des flics à la matraque facile, etc.
    On ne se cache pas pour servir le public, on ne porte pas de combinaison de ski quand on surveille une baignade. Sortez la religion, laissez entrer le gros bon sens.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2009

    Monsieur Bousquet,
    le ton de légèreté de votre intervention me laisse perplexe et m'irrite. Votre position s'exprime ainsi:
    "Seule condition aux immigrés, plus ou moins récents, ne nous écœurez pas autrement avec vos religions que vous devrez conserver pour le privé et on vous souhaitera la bienvenue incluant dans nos cabanes à sucre."
    Je dois dire que j'ai préféré le ton la prise de position de Marie-Michèle Poisson. J'ai lu aussi Joseph Facal qui est violemment contre le port du voile pour une employée de la fonction publique québécoise; j'ai écouté Richard Martineau et son invitée l'auteure de Ma vie à contre Coran Djémila Benhabid qui a vécu une expérience traumatisante et à qui on aurait le goût de dire: le Québec n'est pas l'Algérie. J'ai entendu Christine St-Pierre dont la démagogie m'a déplu. J'ai vu la représentante de la Fédération des femmes du Québec Michèle Asselin qui a relancé le débat (on se demande pourquoi) et j'ai compris que le Conseil du statut de la femme a une position différente. J'ai vu le débat entre Louise Beaudoin et Françoise David. On a rappelé la prise de position de Bouchard-Taylor.
    Conclusion: des féministes n'ont pas la même opinion sur la question du port du voile pour des employées de la fonction publique. Certaines en font une question de principe: l'Etat est laïc, point à la ligne. Donc aucun signe religieux n'est admis pour tous les employés de l'Etat y compris les infirmières, les enseignantes.
    D'autres qui sont d'accord avec le principe se mettent à la place des femmes musulmanes qui ne pourraient accéder à des postes dans la fonction publique tout en continuant à porter le voile qui est un signe religieux obligatoire pour certains musulmans. Cela les placerait dans l'obligation d'enlever un voile que leur conception de la religion les oblige à porter. Dilemme cruel pour Françoise David.
    Puisque personne ne me demande de prendre position, je laisserai la question ouverte.
    Mais je me dis que monsieur Bousquet aurait bien besoin de suivre le cours "Ethique et culture religieuse".
    Une expérience personnelle à l'hôpital de Lachine: après une opération pour enlever une quinzaine de pierres dans la vessie, j'ai dû passer une nuit pour nettoyer la vessie à l'aide d'une quarantaine de sacs d'eau saline. Au milieu de la nuit, à trois heures du matin, alors que j'étais dans un demi-sommeil, deux aides-infirmières entrèrent dans la chambre en parlant fort comme si je n'étais pas là. Une avait un foulard, l'autre pas.
    Irrité, j'ai ouvert les yeux et je les ai trouvées niaiseuses toutes les deux. Morale de cette histoire: pour le patient, c'est le service qui est donné qui compte pas le costume qui est porté. Et la langue parlée fait partie du service qui est donné.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 15 mai 2009