Le français, le français et le français

Sans ça, au Québec

Pas de cause pour la souveraineté

Tribune libre

Les Québécois francophones, émigrés en Nouvelle-Angleterre pour mieux y gagner leur pain quotidien, ont prouvé qu’ils peuvent virer anglophones sans trop se traumatiser. Certains ont même anglicisé leurs noms comme Boisvert en Greenwood et Labranche en Branch etc. Fait que…un Québécois anglicisé aux États-Unis est un véritable Américain avec le drapeau et tout le bataclan qui vient avec.
Tout ce qui précède pour dire que si nous avions été anglicisés en 1763, quand nous avons été vendus par la France à l’Angleterre, nous ne penserions plus à la souveraineté du Québec, nous aurions pris notre trou anglophone pour de bon, comme nos cousins américanisés mais ça n'a pas été le cas pour notre bonheur ou notre malheur de résistants comme nos autres cousins francophones des autres provinces qui n’en finissent pas de résister à l’assimilation mais qui n’y réussissent pas trop bien, pour la majorité.
Fait que…si la langue française est si importante, pourquoi est-ce qu’on l’enseigne, le parle et l’écrit si mal avec notre vocabulaire limité quand on le compare à ceux des Français de France ? Il n'en tient qu'à nous.
Si on a de la difficulté à pouvoir obtenir un bon solide OUI à un prochain référendum sur la souveraineté du Québec, faudrait entre-temps, au moins, commencer par 2 choses que l’on contrôle : Voter pour un parti souverainiste au provincial et au fédéral et promouvoir la langue française à l’école, au travail, à la maison et partout au Québec…genre...me semble.


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20 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2009

    @ Gilles Bousquet:
    Les Japonais sont-ils si loin des Américains, au fond, alors qu'encore aujour'hui, l'Oncle Sam a une base militaire importante sur l'île d'Okinawa, dans leur archipel, et que le public nippon est exposé à la culture populaire américaine de manière quotidienne, via des films, des chansons pop, etc.
    Et ces contrats, oui, ont sans doute été rédigés en langue anglaise, car les hommes d'affaires japonais savaient pertinemment que leurs vis-à-vis américains faisant affaire un peu partout dans le monde, n'apprendraient pas le japonais (question de chauvinisme, un peu, aussi, chez nos voisins du sud)...
    Mais entre ÇA, et ABANDONNER la langue de leurs ancêtres, il y a une sacrée marge! Les japonais, en plus de leur langue, ont gardé bien vivantes, beaucoup plus de leurs traditions, que nous ne l'avons fait ici.
    Ce que j'essaie de dire, c'est que rien ne justifierait que nous abandonnions le français. Ou que nous ne le parlions qu'à la maison, comme le souhaiterait peut-être quelqu'un comme Justin Trudeau (le pauvre!).
    Apprendre l'anglais pour l'utiliser comme langue commune pour communiquer avec des gens d,autres nationalitées, sur la scène mondiale, pour les affaires et les sciences, ça ne revient pas à abandonner le français, comme certains animateurs de radio-poubelle nous encourageraient à la faire.
    Par ailleurs, je pense que de dire que les japonais sont en train de s'angliciser, cela reviendrait à mal les comprendre. Mal les connaître.
    Prenons un autre exemple: sous le roi François Ier, en France, les thèses étaient rédigées en latin, dans les universités (comme dans celles de toute l'Europe, avant le XXième siècle). Cependant, ce même monarque, a décrété que les papiers concernant les affaires de l'état, en France, devaient exclusivement être écrits dans ce que nous appellons aujourd'hui, la langue de Molière.
    C'est donc cela mon propos, je l'espère assez clair. Et je remercierais les participants de notre présent débat, de ne pas tenter de «noyer le poisson», en argumentant pour argumenter.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2009

    @ Jean-renaud Dubois
    Par "groupuscule", j'entends les dirigeants politiques, pas les électeurs. Dans notre démocratie, les électeurs ont peu de choix. Ils doivent se contenter des magouilleurs qui ont réussi à se hisser au pouvoir à coup de promesses mensongères.
    Pour ce qui est de promouvoir la langue, il faut surtout un entêtement individuel. Quand une culture ou un langage dépend de la pub pour continuer à exister, c'est mal parti !

  • Jean-Renaud Dubois Répondre

    16 avril 2009

    Bonjour,
    ........« Fait que… si la langue française est si importante, pourquoi est-ce qu’on l’enseigne, le parle et l’écrit si mal avec notre vocabulaire limité quand on le compare à ceux des Français de France ? Il n’en tient qu’à nous. »
    Notre "niveau de langage" et les mots pour s'exprimer sont en continuelles progressions depuis 1960. Et l’éducation, la télé et, les "CPE" depuis quelques années, y sont pour beaucoup!
    Contrairement aux français qui emploient de plus en plus de mots anglais (c'est fancy), nous utilisons de moins en moins de mots anglais pour parler!
    Mais il y aurait place à grande amélioration dans nos télé-romans (ex : certains personnages de "Virginie") ; qui est un miroir pour les immigrants qui y voient aucune raison de se joindre à un peuple qui parle un français particulier!
    Si l'on devient un pays, ce sera certainement perçu différemment, puisque accueillis par un pays : le Québec et non plus par le Canada!
    En attendant le grand jour, nous pouvons appuyer cette partie des fédéralistes -- qui se servent de la pauvreté de notre langue parlée comme prétexte de dire "non" -- en exigeant au moins, des médias télévisés, un plus grande qualité de ce français parlé!
    La question qui tue : Où sont donc ces fédéralistes! ; et que font-ils pour faire avancer notre culture et leur langue chérie!!!
    Nous devons donc évidemment : « promouvoir la langue française à l’école, au travail, à la maison et partout au Québec! »
    En passant, Monsieur Olivier... ce « groupuscule de beaux parleurs », comptait pour 61% des francophones en 1995! C'est donc 39% de canadien-français qui ont bloqué la route à un Québec Pays!
    Combien en est-il de par le monde qui ont refusé pareille chance d’acquérir paisiblement et démocratiquement, les pleins pouvoirs sur eux-mêmes? » René Lévesque
    Prendre ses affaires en mains », et « ne pas laisser l’administration de sa maison à son voisin » est…. et sera… toujours d’actualité. Il en va de la survie de ce petit Pays Gaulois(2%) en Amérique.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2009

    À Gilles Bousquet:
    "Le Québec fait bien 3 fois la superficie de la France sauf que la moitié du nord est froide et peu habitable et elle est revendiquée par nos Premières nations."
    C'est pas comme si des "sauvages" pouvaient avoir une culture... me semble que ça fait un bout qu'on n'est pas allé les "civiliser" ! Zavez pas un bataillon sous la main ?... Avec quelques jésuites ?
    "afin que la terre cesse d’être une Tour de Babel avec les nouvelles technologies incluant l’Internet."
    J'aurais préféré qu'Internet parle espéranto mais à défaut, while surfing, I speak english, rarement français ou québecois.
    "Tant qu’à la possible indépendance du Saguenay ou de la Montérégie, ce n’est pas pour demain, la veille."
    C'est exactement ce que je dis : on est à la veille pour le Québec et à l'avant-veille pour le Saguenay. Poil au bleuet !

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2009

    Olivier écrit : «Peut-on seulement parler de culture québécoise, alors que le Québec fait trois fois la superficie de la France et que la France est une mosaïque de centaines de cultures ? »
    Le Québec fait bien 3 fois la superficie de la France sauf que la moitié du nord est froide et peu habitable et elle est revendiquée par nos Premières nations.
    Il ajoute : «le québécois n’est plus du français.»
    Les Québécois francophones parlent bien la langue française avec un vocabulaire adapté mais la base est là quand même. Faudrait pas inventer une autre langue sur terre quand il y en a des centaines qui disparaissent afin que la terre cesse d’être une Tour de Babel avec les nouvelles technologies incluant l’Internet.
    Tant qu’à la possible indépendance du Saguenay ou de la Montérégie, ce n’est pas pour demain, la veille.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2009

    À Olivier,
    Vous avez raison, le Québec n,est pas la France la Belgique ou la Suisse romande. La culture qu'on véhicule chez-nous est particulière comme celle du Mexique et de l'Espagne, celle du Canada et de UK, USA, Australia. Même famille de langue avec ses variantes culturelles régionales et son accent. Mais de même qu'on comprend bien l'anglais des USA ou de New Zeland on doit aussi se comprendre entre québécois et belges. Pourquoi pratiquer l'isolement linguistique alors que le français international nous sert si bien?
    Pour ce qui est de la religion, l'athéisme ou le déisme sont deux créneaux aussi libertaires l'un que l'autre pourvu qu'il s'agisse d'un choix personnel. Non imposée, cette liberté de penser est fraternelle et fondamentale.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2009

    L'indépendance ne dépend pas d'un morceau de papier. C'est dans la tête que ça se passe. Quand on revendique son indépendance, en tant que peuple, c'est pour conserver sa culture. Une culture disparait quand ses membres l'abandonnent.
    À propos du langage...
    Pour moi, un Québec indépendant n'est pas un département français d'outre-mer. Je ne vois pas comment le Québec pourrait prétendre à la souveraineté en allant chercher son vocabulaire auprès de l'académie française. Il est temps de devenir adulte et décider que le québecois n'est plus du français. Ces deux langages ont une origine commune, comme l'espagnol et l'italien qui dérivent du latin, mais ils sont différents désormais.
    À propos du référendum...
    Même si mon quartier était encerclé de McDo je n'aurais pas besoin d'organiser un référendum pour affirmer mon indépendance et préparer moi-même ma béchamel. Quand j'enseigne à mes enfants de ne pas avaler n'importe quelle cochonnerie dès qu'ils ont un petit creux, je ne suis pas un bon consommateur nord-américain sur la voie de l'obésité mais je fais ma part pour préserver notre culture alimentaire. En leur apprenant à parler correctement, j'ai préservé notre langue. En leur évitant la religion, j'assure leur indépendance de pensée....
    Peut-on seulement parler de culture québecoise, alors que le Québec fait trois fois la superficie de la France et que la France est une mosaïque de centaines de cultures ? L'indépendance du Québec est un leurre. Une tentative d'un groupuscule de beau-parleurs qui poursuivent leurs fantasmes oligarchiques.
    Si le Québec devenait indépendant, ses habitants constateraient vite que ça ne change pas grand chose à leur vie de tous les jours. Leur terroir serait toujours bien petit face à l'énorme machine gouvernementale québecoise... et tôt ou tard un petit malin charismatique aurait l'idée de revendiquer l'indépendance du Saguenay ou de la Montérégie... une nouvelle façon de diviser pour régner.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2009

    Quand il ne nous reste que la langue et un peu de pouvoir régional, on défend ce qui nous reste de peur de la perdre. La réduction psychologique et culturelle fait son oeuvre, nous devenons uniquement conservateur et peureux alors. Un peuple heureux n'est pas celui qui défend sa langue à tour de bras, c'est celui qui, avec tous les moyens normaux d'un peuple adulte exerce tous les pouvoirs pour vivre sereinement à égalité avec les autres nations du monde. La civilisation particulière qu'il véhicule avec sa langue et sa culture se répercute dans les autres domaines de la vie intérieure et internationale où il apporte sa contribution.
    Le colonialisme de Londres ou celui de l'empire canadian composé de 75% d,anglos domine des peuple et des minorités. Je n'y vois qu'une différence de proximité. Mais beaucoup de québécois, même dans ce blogue, ont encore une perspective encore du bon vieux Canada d'avant la conquête ou d'après avec le secret espoir d'en faire un pays presque bilingue et sécuritaire pour leur peuple. Ainsi, il craignent même de ¨casser le Canada¨ comme si il s,agissait d'une tablette de chocolat ou je ne sais quoi. Une plaque continentale peut-être. Ce réflexe conditionné paralyse la réflexion et favorise des refuges dans la langue, les traditions et la culture des inférieurs dominés. Ayant presque abdiqué, on suggère une langue de première qualité à la suite de combats titanesques mais sans pays québécois ce qui est impossible. Quand vient un référendum les tenants de cette approche se replient silencieusement vers la soumission politique.
    Toutes les langues des minorités culturelles dominées dans des empires ont été éliminées à travers l'histoire. Celles qui ont tenu le coups étaient portées par des peuples qui se sont donné un pays où elles règnent en roi et maître. Certains confondent assimilation et enrichissement mutuel et lente évolution.. Le français international nous aide à résister mais nous végétons au Québec à l'intérieur de l'empire d'Ottawa. Chaque jour des décisions politiques importantes en témoignent et le psychologique en prend un coup.
    Au lieu de compter nos sous dans notre tire-lire pour voir dix ans d'avance si nous pouvons nous payer un pays, comptons ce que nous a coûté le fédéralisme dans les 20 dernières années en pillage de minoritaire. Si le réflexe de minoritaire inconscient recule après réflexion nous choisirons le pays lors du référendum. L ' ¨État du monde 2008¨ nous montre des pays devenus indépendants et qui réussissent mieux qu'avant à l'assimilation et à la pauvreté. Il ne nous reste qu'à dominer la folle du logis.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2009

    Jean-François-le-Québécois écrit : «à aucun moment le peuple japonais n’a pensé à abandonner la langue japonaise comme langue officielle pour l’état nippon !»
    C’est vrai mais ils sont bien protégés sur quelques îles avec les Américains loin, très loin, même s’ils leur vendent plein d’autos japonaises. Je me demande bien si les contrats entre les Américains et les Japonais sont rédigés en japonais ou en anglais et les affaires, en quelle langue ?
    Les Japonais sont aussi en danger de s’angliciser au Japon, en Colombie britannique et aux États-Unis où ils émigrent en quantité.
    À M. Julien, il n'est jamais trop tard pour prendre une voie, où l’intelligence collective des Québécois, nous indiquera. Faut faire confiance à notre instinct de survie qui n'a plus de preuves à fournir. On va peut-être finir, contre toute logique, à franciser le ROC et le Weast Island, pour faire chic. Who knows ?

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    14 avril 2009

    @ Gilles Bousquet,
    Concernant les Irlandais et leur langue ancestrale, à propos, des variantes de celle-ci étaient parlées en Écosse, au Pays de Galles, et sur une bonne partie du territoire de la France actuelle, soit la Gaule celtique (avec une partie de la Belgique, aussi); mais dans ces deux derniers pays, cette langue fut métissée avec le latin, pour évoluer et devenir un jour, le français.
    Il reste qu'à une époque, l'empire celte, c'était une grande civilisation et oui, la langue celtique, avec ses différents dialectes, c'était l'une des principales langues du continent européen.
    Rien ne dure éternellement, ni l'hégémonie d'une culture et sa langue, ni rien d'autre. C'est pour ça qu'un jour, même l'anglais pourrait disparaître, ou du moins être métissé avec une autre langue... Qui sait, peut-être qu'en 2159, les Américains s'exprimeront au moyen d'un mélange d'anglais, de chinois et d'espagnol...?
    De façon très actuelle, une menace tout aussi grande que celle qui vient du Rest of Canada, pèse sur notre langue, telle que nous la connaissons aujourd'hui. C'est que les jeunes, pour beaucoup, sembleraient presque prêts à passer à l'anglais. Ils ont l'air de trouver que ça fait moderne, que ça fait ouvert sur le monde... Ou que ça «a l'air winner» (sic), l'anglais...
    Il faudrait faire, je pense, un travail d'éducation auprès d'eux. Leur expliquer, par exemple, que malgré le fait qu'ils aient modernisé et fortement industrialisé leur pays entier, dans les années 60 et 70, pour connaître un vrai miracle économique dans les années 1980, à aucun moment le peuple japonais n'a pensé à abandonner la langue japonaise comme langue officielle pour l'état nippon!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2009

    Le Québec deviendra indépendant le jour où les québécois parleront anglais. Ils suivront l'exemple de l'Irlande. Ce sera uniquement pour une question de gestion, de contrôle du pouvoir. Quelle tristesse!
    En attendant, écoutons la chanson chantée par la grande Pauline Julien ''Maumie, maumie, i love you dearly!''
    Je crainds qu'il soit déja too late!
    Nous aurons échoué collectivement dans ce projet de construire ce pays français en Amérique.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2009

    M. Jean-François-le-Québécois,
    Il ne reste pas plus de 1 % d’Irlandais au Gaélique même s’il s’enseigne encore comme on enseigne encore le macramé. Bien qu'ils aient été forcés de virer à l'anglais, les Irlandais ne sont pas intéressés à revenir au Gaélique même s’ils sont complètement souverains. Ils n’ont plus la langue comme particularité nationale.
    J’ai bien écrit que le français a plus de chances de durer vu qu’il est bien plus répandu et utilisé que le gaélique qui n’a jamais été une des grandes langues du monde. Comme les langues de nos Premières nations qui ont disparues ou vont disparaître.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    13 avril 2009

    @ Gilles Bousquet:
    Là, je dois vraiment rectifier certaines choses que vous avez affirmées, monsieur Bousquet.
    Non, les Irlandais n'ont jamais, eux, voulu abandonner le gaélique, historiquement; ce sont leurs conquérants Anglo-Saxons à une époque, qui leur ont brutalement imposé la langue anglaise. Et ils sont allés jusqu'à rendre illégal le fait de parler gaélique!
    Cependant, des efforts ont été faits pour que cette langue ne soit pas condamnée à l'oubli, et c'est pour cela, qu'il se donne des cours de gaélique, en république d'Irlande, aujourd'hui.
    Il faut faire attention, monsieur Bousquet, car à parler ainsi de la langue gaélique, vous laissez ouverte une porte... Une porte que pourraient emprunter certains fédéralistes extrémistes, qui pourraient dire qu'au fond, au Québec, nous ferions mieux d'abandonner progressivement le français pour parler langue de la majorité, la langue des affaires, et cetera...
    C'est très dangereux, de laisser une telle porte ouverte... Et il y a déjà des gens, comme les animateurs de la radio-poubelle (ou dirais-je, de la radio-bol de toilette) CHOI-FM, pour tenir ce genre de discours. Éloignons-nous-en!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2009

    Grand-papa écrit : «Les colonies françaises d’Afrique se sont séparées de la France même si leurs élites parlaient français.»
    Très bien mais ils étaient des colonies africaines de la France. Nous ne sommes plus une colonie de l’Angleterre.
    Il ajoute : «Les Irlandais et les Américains se sont séparés de la Grande-Bretagne même s’ils parlaient une même langue : l’anglais.
    Je l’attendais celle-là, les Irlandais ont abandonné leur langue gaélique pour l’anglais. Ils ont bien fait parce que, qu’est-ce qu’ils feraient avec une langue aussi peu répandue et inutile que le gaélique ?
    Nous, Québécois francophones, avons l'avantage de parler une langue qui n'est pas en train de s'éteindre.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2009

    Bonjour
    Les Irlandais et les Américains se sont séparés de la Grande-Bretagne même s'ils parlaient une même langue: l'anglais.
    Les colonies françaises d'Afrique se sont séparées de la France même si leurs élites parlaient français.
    " Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie. " (proverbe chinois)

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2009

    M. Marcel Haché qui écrit : «Et puis d’où tenez-vous que la langue française pourrait constituer une condition gagnante au référendum ?»
    Je n'ai pas dit ou écrit que ça serait une condition gagnante au référendum. Je crois seulement qu'il ne faudrait pas attendre la souveraineté du Québec pour commencer à améliorer l'apprentissage et l'utilisation du français partout, c'est tout.

  • Marcel Haché Répondre

    13 avril 2009

    “Malgré que nous soyons nationalistes”…
    M.Bousquet, vous rejoignez l’argumentaire des canadians unilingues, qui ne veulent pas apprendre le français québécois, sous prétexte qu’il vaudrait bien mieux, tant qu’à apprendre le français, apprendre celui de Paris.
    Cela peut être flatteur pour la France, mais ce ne l’est pas pour le Québec. Ce n’est pas flatteur pour les québécois.
    Et puis d’où tenez-vous que la langue française pourrait constituer une condition gagnante au référendum ? À une élection, certes, mais à un référendum…Deux fois, c’était pas assez ?

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2009

    Il m'apparait évident qu'en effet la défense de la qualité de la langue française est un moteur puissant pour motiver les Québecois à se battre politiquement afin d'accéder à leur indépendance, simplement par le fait qu'ils ressentiraient plus fortement le besoin de leur spécificité et de leur différence.
    Le Français correctement parlé et écrit oui. Mais le Français d'Amérique qui est le vôtre et qui est bien spécifique. Aucun français de France ne barre son char , ne brasse la cage , ces couleurs là de votre langue sont uniques au monde et il est de votre rôle de les sauvegarder.
    Le continent anglophone appuie fortement depuis des siècles pour une assimilation de tous au bain anglophone et il est évident pour moi que le soucis n'est pas seulement linguistique , culturel ou de terroir, mais il est aussi économique et politique. Une autre langue c'est un autre mode de pensée; le mode de pensée Québecois ne se retrouve nulle part ailleurs au monde.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 avril 2009

    Merci M. Poulin pour cet écrit solide, blindé par une citation ô combien pertinente ici.
    GV

  • Raymond Poulin Répondre

    12 avril 2009

    Avant de moraliser les individus à propos de la langue, voir cet extrait d’un éditorial de Michel Venne (17 mars 2001).
    «Le discours en faveur d'un pseudo-nouveau réalisme à l'égard du français au Québec est un discours pernicieux dont l'un des effets est de pousser la question linguistique en-dehors de la sphère politique. D'une part, ce discours fait retomber sur les individus plutôt que sur la collectivité la responsabilité de l'avenir et de la qualité (nouveau mot fétiche) de la langue française. D'autre part, il réduit le rôle de l'État souvent à celui de soutien aux industries culturelles et aux institutions qui assureraient la présence de notre langue dans les réseaux de diffusion, comme si la langue n'était qu'un véhicule de produits culturels.
    Ce discours, en plus d'être pernicieux, est réducteur. Il évacue notamment les objectifs de justice sociale qui étaient au fondement de la Charte de la langue française.
    Car la langue est un objet politique. Ce discours réducteur, qui gagne en popularité, au nom d'une certaine paix sociale, tend à nous le faire oublier en nous faisant croire, par exemple, que la mondialisation de l'économie, l'informatisation des réseaux ou la présumée indifférence de la société civile rendraient les lois caduques, et inefficace l'action politique.
    La langue est un objet politique parce que la langue n'est pas autonome. Elle n'est pas un bijou précieux ou un jouet compliqué, une affaire d'accord de participes passés et d'imparfait du subjonctif. La langue est un milieu de vie. Elle est l'instrument de la négociation et de l'affrontement; l'instrument, aussi, de l'exclusion. À travers elle se nouent des relations de pouvoir entre les individus et aussi entre les nations.
    La langue est, pour l'individu, un instrument de liberté et la meilleure arme pour affronter un monde sectaire et manipulateur. Maîtriser la langue, c'est être capable de décoder les imposteurs et de déjouer leurs fumisteries. C'est pouvoir imposer une idée. C'est exercer le pouvoir. C'est être un citoyen.
    La maîtrise de la langue pour tous devrait donc être l'objectif politique premier de toute société. Les discours récents en faveur de la qualité de la langue n'ont un sens que s'ils se rapportent à cet objectif et non pas à une quelconque esthétique.
    »
    Avant même les aspects esthétique et normatif de la langue comptent d’abord ses dimensions existentielle et identitaire. Qu’un individu parle et écrive bien ou mal sa langue n’ajoute ni n’enlève quoi que ce soit à son identité et à son droit absolu de voir cette dernière respectée. Le registre de langue utilisé: populaire, familier, normatif ou soutenu n'a rien à voir là-dedans. On ne saurait opposer à un peuple le niveau de sa performance linguistique pour s'objecter à sa reconnaissance en tant que peuple distinct et maître de sa destinée. Ne confondons pas le politique et le culturel.