La souveraineté du Québec

Pour les Premières Nations

C’est dangereusement NON

Tribune libre

Lors du référendum de 1995, le NON a récolté 90,4 % du vote autochtone. Chez les cris et les Inuits, le NON a obtenu respectivement, 95,7 % et 85,4 % des votes exprimés. Ce n’était pas trop loin du pourcentage du vote des autres anglophones québécois.
Les Cris et les Inuits occupent des territoires bien délimités, respectivement neuf et quatorze villages au nord du 49e parallèle, sur une étendue qui couvre la moitié du Québec. Le Nunavik, délimité au sud par le 55e parallèle, terre des Inuits du Québec. Il possède son propre gouvernement régional qui a signé une nouvelle entente avec le Canada en septembre 2007 qui se traduira, dans les prochaines années, par un transfert progressif des responsabilités d’Ottawa vers les autorités cries.
Advenant une victoire du OUI à la souveraineté du Québec, lors d’un prochain référendum, si on se fie à ce qui précède, ces deux nations anglophones ne suivraient pas les Québécois sur la voie de l’indépendance et pourraient bien demander la protection du gouvernement du Canada qui affirmerait probablement la souveraineté canadienne sur les communautés qui la réclament, représentant un contentieux entre Québec et Ottawa.
Le Nunavik ferait bien le lien entre le nord de l’Ontario et le Labrador ce qui éviterait la coupure nette du Canada en deux par le reste du Québec.
Raison de plus : Lors de l’extension vers le nord des frontières de la Province de Québec en 1 898 et 1 912, ni le Canada ni le Québec n’ont respecté les principes nationaux et internationaux fondamentaux.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 avril 2009

    Une erreur flagrante est faite constamment par les fédéralistes Québécois ainsi que ceux hors Québec, soit celle de prendre les peuples autochtones du Québec comme acquis.
    Les relations entre ceux-ci et le gouvernement du Québec ne se sont-ils pas améliorées suivant le référendum, entre autre par la gérance du gouvernement Landry (Paix des Braves, etc)? Le PQ n'avait-il pas obtenu l'appui de Ted Moses?
    Il serait faux de croire que les autochtones ont une attache envers le Canada, (ou le Québec) comme entité. Je crois qu'ils ont voté contre (ou par référendum se sont abstenu de voter) le projet de pays du Québec en parti parce qu'ils ne se sentaient pas assez inclus dans le débat et d'autre part parce qu'ils ne reconnaissent tout simplement pas la légitimité du pays du Québec (pas plus d'ailleurs qu'ils ne reconnaissent celle du Canada).
    Les Premières Nations savent pertinemment qu'elles ont le gros bout du bâton. Que leur appui est important au Québec, comme au Canada, lorsque viendra le temps de négocier. Le Québec peut et doit faire en sorte de les intégrer au projet de pays. Ça passe par des concessions, privilèges par ci, autres pouvoirs par là. Certainement rien de pire que de faire face à une menace partitioniste si nous ne parvenons pas à obtenir leur support. Les autochtones selon toute logique, ayant leurs intérêts à coeur en priori, devraient aller au plus offrant et dans cette perspective, le Québec est beaucoup mieux placé que ne l'est le Canada pour faire une bonne offre. Profitons de l'erreur fédéraliste qui est de penser qu'ils sont déjà en poche, c'est grandement les sous-estimer.
    Après tout, pourquoi les autochtones devraient-ils se contenter du statut-quo lorsque leur appui compte autant? Dangereux pour les fédéralistes qui croient que c'est suffisant. Le Québec peut leur faire une offre généreuse que le Canada ne pourra jamais égaler. Nous n'avons que 8% de la population autochtone au Québec, le reste se trouvant hors province. Pour le Canada, une concession aux autochtones du Québec devra automatiquement s'accompagner d'une concession à tous les autres. Est-ce vraiment un combat que le Canada peut gagner si le Québec y met l'effort? Je ne crois pas.
    Après tout, le Canada a été l'un de seulement quatre pays à ne pas appuyer la récente Déclaration des Droits de Peuples Autochtones de l'ONU, comme quoi leur feuille de route récente n'est pas nécessairement reluisante.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    10 avril 2009

    @ Gilles Bousquet:
    Je crois que les Amérindiens, pour la plupart, ont voté NON, parce qu'ils ont des droits acquis, au Canada. Et possiblement qu'ils craignent un changement majeur au niveau politique, tel que l'avènement de la souveraineté québécoise, comme pouvant amener un changement au niveau de leurs droits, vu que le Canada au sein duquel ils ont de tels droits, n'existerait plus.

  • Michel Guay Répondre

    10 avril 2009

    Aussitôt l'indépendance du Québec réaliser les réserves fédéralistes basées sur la race devont être démantelées pour devenir des villes comme toutes les villes du Québec . Les amérindiens votent fédéralistes parce qu'ils pensent que les argents qu'ils reçoivent ne vient pas des Québecois mais proviennent des canadians .
    Ce système d'apartheid qu'Ottawa impose aux amérindiens est honteux

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2009

    M. Laurent Desbois, votre réponse semble souligner que les Indiens du Québec seraient mieux traités que ceux du ROC. Si tel est le cas, pourquoi est-ce qu’ils ont voté aux 2 référendums, à 90 % NON à la souveraineté du Québec, pour demeurer dans le Canada. La grande majorité est anglophone, pas mal étrange.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    9 avril 2009

    Monsieur Laurent Desbois, je suis comme Monsieur Bousquet, j'aimerais bien que vous nous résumiez ce livre " Oka, dernier alibi du Canada anglais" car je suis allée me renseigner mais ce livre semble épuisé .. Pourquoi les Hurons, ce peuple, dont le très grand chef Kondiaronk a tant oeuvré pour amener la paix générale et qui a signé avec les Français la Grande Paix de Montréal de 1701, refuserait à présent de tenter l'aventure de la souveraineté avec vous ? Pourquoi resterait-il du côté anglais ? Cela n'aurait pas de "bon sens" comme vous dites si bien au Québec ! Merci de bien vouloir prendre un petit moment pour nous détailler ce livre et nous en faire votre commentaire ..

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2009

    Ce livre dépasse les événements d’Oka et compare le lot des autochtones du Québec à ceux du Canada :
    • Population carcérale
    • Seuil de pauvreté
    • Persistance des langues amérindiennes
    • Taux de suicide

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2009

    M. Laurent Desbois, en attendant de lire "Oka : Dernier alibi du Canada anglais", que vous nous suggérez, est-ce que vous pourriez nous résumer ce qu'il peut bien affirmer à ce sujet. Ce cas d’Oka, ce n’est pas celui des Inuits ni des Cris du Nord du Québec, me semble.

  • Laurent Desbois Répondre

    9 avril 2009

    LA SOUVERAINETE DU QUEBEC
    Pour les Premières Nations
    Si vous voulez savoir pourquoi il est avantageux pour les Premières Nations de rester avec les Québécois, lisez le livre ci-dessous :
    « Oka : Dernier alibi du Canada anglais »
    Vlb éditeur , 2000 édition augmentée,
    Par Robin Philpot
    Auteur de « Le Référendum volé » ed. les Intouchables 2005
    http://www.edvlb.com/showGuidePage.asp?CodeProduit=142688

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    8 avril 2009

    En effet, le Nunavik pourrait jouer le rôle d'une sorte de pont géographique, alors. La chose en question ferait que nos «amis» du Rest of Canada, ne verraient pas la surface de leur Canada qu'ils aiment tant, devenir discontinue... Qu'en serait-il de notre territoire?
    Par ailleurs, nous serions face à un certain problème, dans la région de notre capitale nationale, Québec, avec la réserve huronne de Wendake. Car Wendake, qui possède son propre pallier de gouvernement local (le Conseil de bande), est située à l'intérieur de la ville de Québec. En fait, dans le même secteur que l'arrondissement municipal numéro 7, dans le nord-ouest de notre capitale.
    Un tel scénario, ne fonctionnerait pas sans anicroche, je le crains. Pas autant à cause de la présence de nos amis Hurons, mais en raison de l'idée même, de voir une partie de la ville de Québec, la capitale de notre nouveau pays, en l'occurence... être une enclave canadienne, en plein chez nous!
    À moins que les hurons veuillent vivre l'aventure de l'indépendance avec nous? Ils ont des droits particuliers au Canada, je sais; mais nous pourrions leur offrir les mêmes, au pays du Québec. Pourquoi pas?