Comprendre ou convaincre ?

Les Québécois de M. Deschamps

Encore vrai si on veut être concret

Tribune libre

Est-ce que vous sentez un engouement pour la souveraineté du Québec « la séparation d’avec le ROC » ? Moi, pas.
Si le PQ est élu là la prochaine élection vers l’an 2 013 parce que les Québécois sont écœurés des Libéraux de M. Charest, il va pouvoir procéder à des gestes de souveraineté, s’il est majoritaire ou majoritaire avec l’ADQ. Ça pourrait être une constitution québécoise, une citoyenneté québécoise, changer le nom de PROVINCE à ÉTAT DU QUÉBEC…genre mais, est-ce qu’il aurait une chance de gagner un référendum sur la souveraineté du Québec sans suggérer une association avec le ROC ?
Si on se fie au dernier sondage intéressant de Léger Marketing d’avril 2005 « ça ne devrait pas être très différent aujourd’hui », la réponse à une question pour demander aux Québécois de se séparer du ROC serait encore majoritairement NON parce qu’ils aimeraient être plus souverains, dans le Canada vu que des 42 % qui se disaient souverainistes, 56 % voulaient également rester dans le Canada advenant l’indépendance.
Au premier abord, il semble curieux que 56 % des souverainistes veulent rester dans le Canada mais ce n’est pas tellement surprenant. M. Yvon Deschamps nous l’avait dit dans un de ses monologues.
Suite à ce sondage qui nous indique clairement qu’il n’y a environ 18,5 % de véritables « séparatistes », pour un Québec totalement souverain, faudrait bien qu’un de nos partis politiques, sauf le Libéral trop provincial, trouve une solution qui plairait à une bonne majorité de Québec pour avoir une chance de réussir: Un Québec souverain dans un Canada confédéré. « Autrement, on va coller avec la fédération actuelle, longtemps, longtemps, longtemps, sauf les Provinces anglaises riches de pétrole, se sépareraient du Canada, pour des raisons de fric qu’elles voudraient conserver au complet».
Les Québécois ne se sentent pas, en assez grand nombre, encore assez aliénés pour risquer de se sortir complètement du Canada en votant majoritairement oui sauf si leur présente une alternative rassembleuse qui n'est pas la fédération actuelle ni la séparation d'avec le ROC.
Faut commencer par sonder correctement les Québécois pour ce qu'ils veulent vraiment, supporté par un référendum gagné clairement, avant d'aller négocier avec le ROC qui va commencer par s'obstiner mais la Cour Suprême va l'obliger dans un tel cas.
Les souverainistes du tout ou rien, s'ils persistent à ne pas chercher des alternatives, vont finir par...RIEN, ce qui fait l'affaire des fédéralistes centralisateurs purs.


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37 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2009

    M. Bousquet
    Votre question n'invalide pas nommément la Constitution du Canada. Il est crucial de poser cette question. Tellement crucial que le Canada a bien spécifié que le référendum portant sur Meech et Charlottetown ne pouvait en aucun cas invalider la Constitution du Canada. Il était important pour le Canada que ce soit clair que tel référendum n'invalidait pas l'actuelle Constitution. Pourquoi ? Parce que telle invalidation par les voix du peuple aurait un réel impact.
    Vous avez bien intériorisé ce que tente de nous faire croire le Canada, rien n'est possible hors l'actuelle Constitution, sauf l'accession à la souveraineté de l'État et celle-là n'est pas possible parce que le Canada profère des menaces de représailles. Ce qui vous amène à conclure qu'il nous faut rester dans le Canada.
    Or, quelque chose est possible, et le Canada le redoute plus que tout, et c'est l'expression libre de la volonté du peuple souverain du Québec qui répudierait le Canada actuel et invaliderait sa supposée légitimité.
    À partir de là, tout change y compris l'appui à la souveraineté de l'État qui se situerait actuellement à ± 42% des voix. Un peu plus qu'à la veille du référendum de 1995. Un sondage ponctuel qui tient compte de la situation actuelle. Celle qui fait que le Canada n'a jamais été soumis à la désapprobation des voix du peuple. On ne peut se fonder sur tel sondage pour établir une stratégie appropriée à la situation que créerait la claire répudiation de l'État du Canada actuel. Pour le faire, il faut mesure l'impact de telle expression des voix du peuple souverain du Québec. Ce à quoi je vous invite. Pour cela il faut prendre le temps d'intégrer ce que représenterait ce fait nouveau. Pensez à ce que provoque la répudiation des manoeuvres commanditaires, pensez au tollé général contre les manoeuvres canadianisatrices de la CCBN, pensez au rejet que provoque la malgestion de la crise de la CDPQ. Tout cela est une manifestation du rejet de l'actuelle situation d'enfermement canadian. Un référendum portant sur la Constitution du Canada canaliserait et exprimerait le rejet des Québécois à l'égard de ce qui lui est imposé d'autorité depuis 250 ans. Nous pouvons nous unir dans l'expression de ce ne nous n'avons jamais voulu, ce que nous ne voulons toujours pas, et ce que nous ne voulons plus.
    Le Canada s'efforce de favoriser tout ce qui peut nous diviser. Or, en nous unissant pour exprimer notre volonté libre à l'égard de ce que nous ne voulons pas crée une situation d'union qui est par-dessus tout le cauchemar du Canada. En effet, devant un peuple souverain du Québec uni, il ne peut rien et toujours est contraint de reculer, comme a reculé le PLC face à la répudiation commanditaire, comme a reculé d'adhésion aux Conservateurs de la Art-Peu, comme a dû retraiter le citoyen Sarkozy, comme a dû capituler la CCBN, comme devra reculer ou en subir les conséquences Jean Charest. Cela a des conséquences de se manifester dans l'union et cela commence à porter, à être intériorisé. Le jour où nous aurons cessé d'intérioriser le fait que rien ne sert à rien, le jour où nous aurons intériorisé que le fait d'exprimer notre volonté claire dans la lettre de la LOI qui est la nôtre a des effets tangibles et durables, nous pourrons ce jour-là cesser de penser que ce que nous voulons ne peut se concrétiser.
    Une consultation nous permettant d'incarner dans la lettre de la LOI de l'État notre séculaire répudiation de l'État du Canada qui nous a été imposé de force et d'autorité à Québec depuis les lendemains du 13 septembre 1759, est la clé de voute d'un tel processus de réappropriation de notre pouvoir d'action sur ce qui s'impose à nous. Entretemps, notre confiance en soi va croître au fur et à mesure que nous prendrons conscience que le fait d'exprimer ce que nous voulons finit toujours par s'inscrire quelque part et que cela a des effets tangibles et durables. Et, cet effet n'est jamais aussi important que lorsque cette parole s'inscrit dans la LOI, dans l'État, dans le politique et n'est pas que le fait de le penser, de le chanter. Nous pouvons maintenant passer à l'étape de la prise en main de notre État. Nous sommes habilités à fonder l'État que l'on désire. Le temps où l'on est soumis à la LOI des autres est révolu. En démocratie, l'État c'est nous, nous et notre volonté libre de peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec, et non quelque chose d'extérieur à nous qui nous est imposé de force et d'autorité.
    Avec tout ce qu'a déployé le Canada en tant que manoeuvres commanditaires, en tant de propagande canadianisatrice, en tant que chantages émotifs, en tant que séductions falsificatrices, en tant que provocations activistes et propagandistes, le fait que l'appui à la souveraineté n'ait pas reculé est la preuve même que le Canada ne parviendra jamais à nous vaincre et s'imposer malgré nous ou contre nous. Ils ne parviennent pas à obtenir l'approbation qu'ils désirent. Normalement cet appui à la souveraineté aurait dû se dissoudre ou reculer, or, il croit. Cet appui va continuer de croître. Et il pourrait faire un bon formidable le jour où nous constaterons combien a de l'effet ce que redoute tant le Canada, à savoir, l'union de ce que nous sommes ne fut-ce que pour exprimer ce que nous ne voulons pas, à savoir, le Canada unilatéral qui s'impose d'autorité et de force sans se soumettre aux voix du peuple souverain du Québec que nous sommes. Car ce jour-là nous nous prévaudrons du principe fondateur de la démocratie qui fait de l'État démocratique extension institutionnelle de la volonté libre du peuple souverain et non pas l'instrument de notre ravalement ou de notre sujétion, manipulé par d'autres ou par une majorité qui n'est pas la nôtre.
    Tout cela demande réflexion et demande du temps pour en intégrer la donne. Il faut nous en donner le temps. Car cela questionne nos a priori de manière radicale, ce à quoi nous résistons, car ne se dissout pas aussi vite qu'on l'espère, 250 ans de propagande ravalisatrice canadianisatrice.
    Ça tombe bien, nous avons quatre longues années devant nous pour faire le point au moment où les deux dernières années nous avons assisté à plusieurs batailles engagées par les activistes affairistes canadianisateurs qui se sont heurtés au mur de notre refus du Canada actuel. Lors du 400e triomphant de ce nouvel activisme minoritaire ils ont pensé avoir remporté la guerre, ils se sont cru capables même de nous séparer de nos artistes qui depuis toujours ont pris fait et cause pour la cause du peuple souverain du Québec que nous sommes, mais les artistes ont prouvé qu'en tenant bon nous pouvions faire l'unité contre les forces qui tentent de nous diviser, plus tard ils ont pensé pouvoir gagner et nous discréditer sur la scène internationale, Sarkozy a dû reconnaitre le bien-fondé de notre lutte et sa validité, et la CCBN a dû capituler. C'est la débandade de l'activisme vindicatif parce qu'il s'est coup sur coup heurté au mur de notre libre désaveu du Canada actuel. Il nous faut maintenant incarner cela dans la LOI, dans une claire et institutionnelle manifestation démocratique de notre volonté de répudiation de l'État qui s'impose à nous. Mais nous avons tout le temps qu'il faut pour le faire et bien le faire, dans l'ordre et la congruence. À défaut de nous entendre sur ce que nous voulons, nous pouvons nous entendre sur ce que nous ne voulons pas. Voilà ce que redoute par-dessus tout le Canada. Car ce que nous ne voulons pas, c'est le Canada qu'ils veulent. Le Canada du statu quo de blocage qu'ils défendent bec et ongle, en pure perte, et ils le savent, autant la fausse séduction que les provocations activistes ont fait long feu, et ce, malgré les ressources immenses qu'ils ont mobilisées et consacrées à ce combat. Ils l'ont perdu.
    Il nous faut maintenant méthodiquement incarner dans une collective expression de ce que nous sommes d'abord ce que nous ne voulons pas, et ensuite ce que nous voulons. Et, nous voulons un État qui émane nommément de ce que nous sommes et de notre volonté libre de choisir notre destin de peuple démocratique, pacifiste et souverain ouvert au monde et notamment ouvert à tous nos voisins de l'espace panaméricain qui est le nôtre, pas seulement confiné à l'enfermement dans l'espace restreint de l'activisme canadian canadianisateur. Cela au dessus de ce qui par ailleurs nous divise, à savoir nos affinités politiques électives de gauche, de centre ou de droite. Un État souverain c'est ça, pouvoir structurer l'État du peuple souverain tel que sa volonté se décline en ses divers courants politiques démocratiques une fois que le peuple a été appelé à le nommément et légitimement fonder sur la base de l'invalidation de l'État actuel du Canada qui lui n'a jamais été fondé par les voix libres du peuple souverain du Québec.
    Bonne réflexion. Au plaisir, Luc A.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2009

    À lire les textes et les interventions on a l'impression que le Québec ne peut devenir souverain qu'aux conditions préalables suivantes:
    Avoir réformé la fiscalité avec justice olors qu'il n'a de contrôle que sur une fraction de celle-ci,
    Avoir remplacé le capitalisme ou le réformer par la lutte du prolétariat et la réforme agraire que le mur de Berlin a envoyé aux douches,
    Avoir réglé le problème de l'Afghanistan quand les pouvoirs pour intervenir relèvent d'Ottawa,
    Bref avoir réglé les problèmes des autres pour éviter de régler les nôtres en les renvoyant aux calendes grecques du ¨missionnariat¨ idéologique.
    Je propose de nous mêler de nos affaires et de laisser les autres s'occuper des leurs avec l'ONU et la charte d'Helsinki que le Canada a signée,
    Voici comment je vois une règlement des nôtres en me basant sur la naissance des USA et sur le Renvoi de la Cour suprême du Canada, au lieu de faire des rêves fantaisistes. Le PQ, qui monte dans les sondages actuellement, une fois élu, fait les pas suivants en collaboration avec le bloc,le QS, le PI, et les députés qui le voudront bien:
    Adoption d'une proclamation de souveraineté ou indépendance du Québec avec partenariat à l'intérieur des traités de libre-échange existants, ce qui inclut le Canada,
    Négociation des transferts durant un an maximum pour que cette loi devienne en vigueur, sinon c'est l'indépendance unilatérale,
    Adoption par référendum d'une constitution proclamant souveraineté exclusive de l'état du Québec sur son territoire avant la fin de l'année.
    Et le Québec se prépare avec méthode comme il l'a fait avec Parizeau.


  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2009

    M. Archambault,
    Je suis d'accord avec vous en principe sur plusieurs points mais, en pratique, faut savoir qu'il n'y a que 42 % de souverainistes au Québec dont 56 % veulent rester dans le Canada advenant l’indépendance et que le fédéral ne bougera pas tant qu'il n'aura pas une réponse claire à un choix clair des Québécois.
    Les Québécois pourront bien voter pour invalider la constitution canadienne mais ça n'aura pas d'effet dans le ROC, pas plus que ça l'a gêné de rapatrier la Constitution canadienne, malgré le voter unanime de notre Assemblée nationale, qui refusait la chose.
    Faudrait probablement faire d'une pierre deux coups en combinant le refus du Canada actuel avec le souhait de changer pour autre chose qui ne peut être qu'une confédération parce qu'il n'y aurait que 18,5 % de vrais séparatistes "qui ne veulent plus faire partie du Canada".
    Je ne suis pas un expert constitutionnel mais une question référendaire pourrait être du genre :
    Est-ce que vous voulez remplacer le statut de province du Québec dans la fédération canadienne actuelle par celui d'État membre d'une vraie confédération canadienne ?

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2009

    @ M. O
    Bel effort ! Mais je n'ai qu'un côté de la bouche... et je m'efforce, je pense avec succès, d'être logique et non sophistique. Cela ne va pas sans mal puisque je tente de faire la part des choses et les choses sont plutôt embrouillées. Donc difficile d’y démêler le tien du mien... sans enfoncer l’une ou l’autre partie. Ce que je m’efforce de faire car il nous faut faire l’unité de nos forces, dans la diversité de nos engagements, chacun jouant son rôle, à conditions de toutes et tous endosser clairement le choix de la lutte démocratique et pacifiste, hors la violence ou la menace de violence, pierres et incendie compris comme étant parti de la violence que l’on répudie.
    Essayons encore...
    « Ceci est de la dialectique de politicailleur (de sophiste, dirait-il ?) puisque d’un côté de la bouche, il admet sa conviction personnelle de l’innocence du Résistant mais de l’autre côté, il l’accuse de "vouloir se faire du capital politique" contre PQ/BQ », dites-vous de mon propos.
    Je n'admets pas son « innocence », s'il est question d'être « coupable » d'avoir proféré des menaces d'incendie et de n'avoir pas expliqué que Pierre Falardeau s'est laissé emporté quand il a parlé « de jeter des pierres et tout ce qui pourra faire l'affaire ». Ce que j'admets, c'est que cela n'est qu'une erreur de parcours, car j'ai pensé que le RRQ était résolument en faveur de la lutte démocratique et pacifiste, comme il le déclare par ailleurs. Mais le doute quand à ce défaut de franchement se distancier de la lutte armée et des menaces de violences commence à me faire douter... Il semble que la séduction de la violence ou des menaces de violences soit toujours présente dans le discours du RRQ.
    Une erreur qui a été avouée d'un côté, discrètement dans un article du JDQ, mais qui ne l'est pas de l'autre, car dans le même article Patrick Bourgeois disait ne pas vouloir se rétracter et se plier aux exigences du PQ et du Bloc. Or, quelles étaient ces exigences... ? Officiellement se rétracter sans fafiner et bougonner, et réaffirmer le choix de la lutte démocratique pacifiste... Rien d'autre. Cela n'a pas été fait. Et cela a été contredit par des écrits qui minimisaient la chose au point de la justifier. Ce qui est contraire à ce qu’il convient de faire.
    « Un indépendantiste acharné aurait-il intérêt à se mettre délibérément à dos les 2 partis qui se déclarent officiellement indépendantistes ? »
    Il faut croire que oui et ce ne serait pas le premier, les PIistes ne sont pas en reste de ce côté... Pourquoi ? Pour se faire du capital politique auprès des impatients, des véhéments, des PIistes, et de toutes celles et ceux qui pour une raison ou une autre sont tenté(e)s d'abonder dans le PQ-Bloc-rentre-dedans... Et, ça marche... Et, le RRQ en use encore aujourd'hui dans ses messages courriels.
    « Par contre un fier combattant ayant déjà admis ses maladresses est-il tenu de venir s’agenouiller devant la papesse pour refaire de vive voix ce mea culpa au seul but d’établir pompeusement une hiérarchie pédante ? »
    Bien sûr que non et ce n'est pas ce qui lui est demandé... OUI, il a déjà admis du bout des lèvres « ses maladresses » comme vous dites... mais a dans la même phrase dit qu'il ne se rétracterait pas pour faire plaisir au PQ. Comme vous dites...
    Ce dont il est question c'est qu'il admette que la ligne entre débat démocratique et lutte armée a été franchie à l'époque où le RRQ n'était qu'un groupuscule inconnu des médias de masse. Il doit dire clairement que cela n'a pas lieu d'être, ni du reste les métaphores ambiguës de jet de pierre et tout ce qui fera l'affaire prononcé par Pierre Falardeau. Il doit réaffirmer que et Pierre Falardeau et lui et le RRQ ont choisi la lutte démocratique pacifiste. POINT. Aussi simple que ça... de manière à ce que le PQ permette à nouveau à sa députation d'appuyer les instances ou organisation résolument partie de la lutte démocratique pacifiste et non-violente. Mais ils ne le font pas... Ils pondent plutôt des textes qui minimisent ou banalisent le fait d'avoir franchi cette ligne qui sépare lutte armée et lutte démocratique pacifiste. Cela n'est pas admissible. Il faut tout sauf minimiser tel franchissement. Car c'est la porte ouverte à toutes les licences, y compris celle qui l'ont fait se réjouir de l'incendie d'une radio-néo-poubelle. Ce qui est fort grave, d'autant quand on se permet de se croire crédible quand on dénonce l'intimidation des radio-néo-poubelles.
    De l’intimidation à la manière Radio-Poubelle
    Jean-François Vallée 2009 03 26
    Pour être crédible il faudrait d’abord une mise au point et tant que le RRQ sera excusé en minimisant le fait d’avoir dangereusement franchi la ligne qui sépare la manifestation pacifiste de l’émeute par des déclarations incendiaires et des métaphores ambiguës, comme vous le faites et comme l’a fait Claude Jasmin et bien d’autres, le RRQ poursuivra dans la confusion des genres et s’abstiendra de refaire l’unité souverainiste autour d’un choix clair et catégorique en faveur de la lutte démocratique pacifiste. Ce qui ne me semble pas la chose à faire. Fafiner n’est pas la solution. Fafiner instille le doute.
    Je redoute qu’il soit question de ne pas prendre résolument parti pour la lutte démocratique pacifiste parce que d’aucuns n’y adhèrent pas totalement ne voulant pas discréditer celles et ceux qui pensent qu’il nous faut passer de la lutte démocratique à la lutte armée. Celles et ceux qui pensent que la CCBN a reculé à cause des menaces à la « sécurité des familles ». Or, ce n’est pas le cas, la CCBN a reculé à cause du tollé général.
    Toutes choses égales par ailleurs, quand l’IRA ou l’OLP on rompu avec la lutte armée, ils n’ont pas fafiné. Cela a été clair et net. Il nous faut faire la même chose, toutes choses égales par ailleurs et il n’est pas question ici de pape ou de papesse. Il est question de prendre clairement parti ou pas et cesser de jouer sur les deux tableaux en même temps ou en alternance. C’est mon avis.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2009

    M. Bousquet
    Il y a des choses qu'on ne peut négocier. Par exemple le principe fondateur de la démocratie qui fait du peuple souverain le seul et unique valide fondateur de l'État, et non l'inverse. En refusant d'appeler le peuple souverain du Québec à invalider l'État qui s'impose à lui d'autorité depuis la Conquête, vous êtes l'allié objectif de l'iniquité et de l'asymétrique pouvoir que s'est arrogé le Canada en se reconnaissant comme valide sans se soumettre aux voix du peuple, alors qu'il n'admettra comme valide l'État souverain du Québec que s'il se soumet lui aux voix du peuple, et de surcroit en se permettant d'encadrer ce processus par des exigences de clarté. Le summum de l'équité à géométrie variable qui permet au Canada de se croire et dire valide en toute illégitimité et asymétrique abus de pouvoir et d'autorité.
    Une fois que nous aurons rétabli la réciprocité, vous verrez que le Canada ne parlera plus de majorité qualifiée. Car on sait bien que si le Canada parvient à faire adopter nommément une Constitution valide par le peuple souverain du Québec cela ne pourra se faire que par une courte majorité. De un.
    De deux, oui, pourront émerger différentes avenues, dont la vôtre, mais ce n'est pas à nous à proposer au Canada de faire ce que nous voulons. C'est au Canada à nous proposer une Constitution valide que nous serions susceptibles d'endosser. Les rôles sont dès lors inversés. Ce n'est plus à nous à quémander une reconnaissance de minoritaire à la majorité canadian, mais l'exact contraire : c'est au Canada à se soumettre sur le territoire national du Québec aux voix majoritaire du peuple souverain du Québec, c'est au Canada à concevoir une Constitution qui lui agrée et qui soit en mesure d'être agréée par le peuple souverain du Québec. De séculaires et éternels quémandeur, nous devenons les seuls et uniques décideurs de ce qui peut être ou non validé sur le territoire national qui est le nôtre. Voilà ce qu'il nous faut engager, cela passe par rétablir la hiérarchie démocratique qui fait du peuple souverain de patron, et l'État son employé qui doit se gouverner selon ce que le peuple souverain décide. Le Canada peut s'abstenir tant et aussi longtemps que le peuple souverain du Québec n'aura pas été appelé à se prononcer à cet égard.
    Mais il ne pourra plus s'y soustraire dès lors que nous l'aurons nommément et clairement invalidé sur le territoire national du peuple souverain du Québec.
    Il n'est pas question de s'occuper à nous seul de la fondation d'un ensemble politique panaméricain, mais il est question de détruire la prétention falsificatrice canadianisatrice qui fait du Canada la seule voie permettant au Québec et au peuple du Québec d'être ouvert sur le monde s'il n'appartient plus à l'ensemble canadian. Or, en mettant de l'avant un ensemble politique plus large que le seul enfermement canadian, en mettant de l'avant une véritable ouverture sur le monde qui nous entoure et voisine, nous détruisons cet argument de l'enfermement, autant celui qui d'après le Canada nous enfermerait dans un Québec souverain que celui qui nous fait enfermés dans un Canada fermé sur le Québec. S'il est question de grands ensembles politiques le fait de faire valoir le véritable et profitable ensemble politique panaméricain nous permet de faire avancer les choses et de conserver le RdC pour ce qu'il est, un État unitaire fort, capable de former un tout partie d'un grand ensemble panaméricain, dans la diversité nationale et culturelle. Ce qui est dans l'intérêt du Québec. Que le Canada se démembre pour être en parties parties des États-Unis n'est pas dans notre intérêt. Ainsi, balkaniser le RdC comme vous le proposez en en faisant un série d'États nations souverains ( artificiels... il n'y a pas une telle chose que la nation de l'Ontario ) pour que soit valide votre proposition de faire du Québec un État souverain, n'est pas dans l'intérêt de cet État souverain du peuple souverain du Québec qui se verrait lui aussi menacé d'avalement pas les États-Unis. Nous avons intérêt à ce que le RdC conserve sont unité historique et culturelle. Cela pour constituer chacun dans nos nations respectives, une partie de la diversité culturelle et nationale de l'humanité.
    Votre vision d'une confédération de plusieurs États souverains du Canada ne vaut en fait que pour justifier le fait que le Québec soit un État souverain. Ce qui n'a pas lieu d'être. Vous plaquez artificiellement au RdC un besoin qui n'est exprimé que par le Québec. Occupons-nous de ce que nous voulons. Nous voulons un État souverain. POINT.
    Que le RdC s'arrange avec ça et qu'il se gouverne en fonction de la volonté libre de son peuple souverain qui ne demande, je pense, qu'à vivre dans un pays qui soit à son image et ne demande qu'à vivre en bon voisinage avec ses voisins. Seule une minorité affairiste canadianisatrice tire partie de la discorde et de sa mainmise occulte autant sur le peuple souverain du Québec que celui du RdC. Cette situation ne profite qu'à cette minorité de blocage qui tire parti de la fragilité constitutionnelle du Canada et de la discorde perpétuelle avec le Québec, cela en monopolisant une énergie folle qui pourrait autrement servir respectivement au développement de nos deux nations dès lors occupées à autre choses que de se quereller sans cesse.
    Un jour le peuple souverain du RdC comprendra qu'il a tout intérêt à suivre l'exemple du peuple souverain du Québec et exiger une Constitution qui lui soit nommément soumise et qui se conforme aux voix du peuple souverain du RdC. Les canadians sont fiers de leur pays et en seront d'autant plus fiers lorsqu'ils auront fait la rupture d'avec leur passé colonial et canadianisateur. Le peuple du RdC n'a rien contre le peuple souverain du Québec et ne se sent pas de droit de propriété sur lui et sur son territoire, ce ne sont que les forces occultes d'une minorité affairiste qui trouve intérêt à posséder et s'approprier la richesse du Québec et du RdC dès lors affaiblit par son manque d'unité nationale. Notre appartenance à un vrai grand ensemble panaméricain serait un moteur de développement économique et identitaire stimulant et respectueux des différentes nations qui le compose, donnant au peuple souverain du RdC de quoi défendre et illustrer avec le Québec souverain la force et le bien-fondé de la diversité culturelle des nations et des États-nations de l'Amérique du Nord. Voilà pourquoi il nous faut élargir le débat, sans pour autant ne pas nous occuper de ce qu'il nous faut faire pour régler d'abord nos propres problèmes. Cela en ne nous empêchant pas de construire ce qui pourrait ensuite se situer mieux dans un plus grand ensemble.
    Et, le problème qui est le nôtre, c'est que l'État du Canada est un État conçu par une minorité de blocage économique et politique qui s'impose d'autorité aux peuples démocratiques du Canada, autant au peuple souverain du Québec qu'au peuple souverain du RdC ( Premières nations en sus ). Il nous fait appeler le peuple souverain du Québec à invalider l'État actuel du Canada qui est majoritairement et largement répudié par les Québécois, des souverainistes aux fédéralistes rénovateurs, en passant par les autonomistes et... les confédéralistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2009

    M. Archambault,
    Avant de favoriser l'Europe d’Amérique incluant le Mexique, les États-Unis et le Canada, faudrait commencer par régler notre situation canadienne.
    On pourrait simplement décrire la chose par : On vote pour changer notre fédération de provinces en une vraie confédération d’États souverains. C’est simple sur papier mais ça fait toute la différence en pratique parce que nous passerions d’un État unique, le Canada en 2, 3 ou 4 États confédérés. C’est ça que voulaient les Confédérés du sud américain quand ils ont été battus par les fédérés du nord pendant la guerre de sécession qui a été une vraie hécatombe. On devrait éviter ce genre de débordement ici si on y va démocratiquement, en négociant correctement.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2009

    M. Archambault,
    Mon scénario n'est pas tellement ce que je souhaite mais ce qui risquerait d'arriver si le Québec réussissait à faire invalider "comme vous le suggérez" le Canada actuel sur son territoire, par un référendum. Il pourrait aussi arriver qu'une partie du Canada choisirait simplement de se transformer en un pays totalement indépendant "à cause de son pétrole" ou qu'il se joindrait aux États-Unis comme un État américain etc. Le ROC pourrait simplement décider de demeurer en un seul bloc.
    C'est vrai que le Québec ne peut dicter quoi faire au ROC sauf l'obliger à négocier la volonté clairement exprimée des Québécois "comme le demande la Cour suprême" mais, voyant le Québec décidé clairement à effectuer d'importants changements constitutionnels, des parties du ROC pourraient bien réfléchir à leur propre destin.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2009

    M. Bousquet,
    Votre scénario implique la balkanisation du Canada en plusieurs États souverains, un scénario de politique-fiction qui entre en totale contradiction avec l'unité canadian qui s'efforce de tenir tête à l'avalement États-Unien, et invente de toutes pièces des « nations » qui n'existent pas, invente de toutes pièces des États nations qui n'existent pas. Ce chambardement du Canada que vous proposez est à mille lieues de ce qui se passe au Canada unitariste actuel et ce, sur la base de... rien du tout, ou si peu, dont je suppose la révolte de l'Ouest contre le centre.
    Non seulement votre scénario implique le choix du Québec, ce qui n'est déjà pas simple mais ce choix implique en plus de s'occuper de ce que le Canada doit faire pour se « soumettre » au choix du Québec. Comme si nous, nous étions habilités à dire au Canada comment il doit se structurer, pour se conformer à nos désirs. Cela me semble une voie inacceptable pour le Canada qui n'a pas à se conformer à ce que nous voulons pour que nous ayons ce que nous voulons pour nous. Occupons-nous de nos affaires et laissons les autres s'occuper des leurs. Pour cela, il ne faut pas subordonner nos choix à ce que voudra ou pas choisir le Canada. Laissons-le choisir, pour nous laisser le libre arbitre d'endosser ou pas ce choix sur notre territoire.
    Autre scénario - 2
    La Constitution du Canada actuel est invalidée par les Québécois à la hauteur de 70%. Le Canada est sommé de soumettre une autre Constitution aux voix du peuple souverain du Québec, l'actuelle a été invalidée, répudiée. Le Canada évalue votre hypothèse, mais la minorité séduite par votre idée ne parvient pas à convaincre la majorité canadian qui refuse de balkaniser le Canada, ce qui ouvrirait la porte à l'annexion de l'une ou l'autre de ses parties aux États-Unis. Le Canada se veut majoritairement un État uni et unitaire composé de provinces formant un ensemble national unitaire, une nation, un pays. Il parvient néanmoins à proposer une Constitution qui reconnaît l'existence de la nation québécoise, qui lui accorde quelques pouvoirs de manière à obtenir l'adhésion du peuple du Québec. Les souverainistes parviennent à convaincre les Québécois de rejeter cette option et de plutôt fonder un véritable État du peuple souverain du Québec.
    La Constitution du Canada renouvelée est battue par 51% des voix, et celle de l'État du peuple souverain du Québec est endossée par 55% des voix quelques mois plus tard, ou l'inverse. Pendant que la Canada se tâtait pour adopter une Constitution valide capable d'obtenir l'adhésion du peuple souverain du Québec avec un minimum de concessions, l'Assemblée nationale a adopté une Constitution de l'État du peuple souverain du Québec après avoir réuni en Constituante toute la députation du Québec ( Ottawa et Québec ) qui après une large consultation publique auprès des citoyens et des corps constitués a mis au point une Constitution largement acceptée par les Québécois qui par ailleurs se sont occupés des restes de la crise économique et ont vaqué à leurs occupations habituelles.
    Un référendum portant sur cette Constitution emporte l'adhésion des Québécois, ce qui fonde la République du peuple souverain du Québec, dotée d'un Président élu directement et d'une députation élue siégeant en deux chambres distinctes à la faveur d'une élection tenue quelques mois plus tard. Un Président qui nomme un Premier ministre formant un gouvernement de coalition nationale de la majorité. Une chambre des Représentants des régions ( ± les comtés fédéraux actuels soit ± 4 Représentants par région administrative du Québec soit ± 58 pour les 17 régions du Québec ) approuve les lois votées par l'Assemblée nationale ou les renvoient à l'Assemblée nationale pour réexamen tenant compte des préoccupations régionales des Québécois. Ce qui permet de conserver une dualité propre au système actuel qui nous permet actuellement de contrebalancer le pouvoir de l'Assemblée nationale par le pouvoir du Parlement fédéral. Ce qui nous permet d'élire à Québec un gouvernement fédéraliste, mais de donner à Ottawa une majorité aux souverainistes du Bloc. La perte de ce « pouvoir » de contrebalancer le pouvoir de l'Assemblée nationale est un empêchement à la souveraineté de l'État du Québec. En permettant aux Québécois d'élire un Président qui serait d'une obédience différente du Premier ministre, ajouté à l'élection d'une Chambre des Représentants des régions d'obédience différente de la députation de l'Assemblée nationale permet aux Québécois de ne pas être livrés pieds et corps lié à un seul siège du pouvoir, comme cela pourrait être le cas si nous ne faisions que reproduire l'État actuel, sans l'instance fédérale, ce qui donne froid dans le dos à bien des Québécois. Il faut démontrer que nous pouvons nous doter d'une autre police d'assurance que le seul ordre fédéral et la dualité canadian contre la bêtise grégaire de nos élu(e)s québécois(es).
    Cela dit, dans ce scénario, vous avez la possibilité de défendre vos idées, voire la possibilité de les voir emporter l'adhésion des Québécois et des Canadians. Cela, parce que l'invalidation du Canada actuel aura créé des conditions propices pour briser le statu quo actuel en obligeant le Canada à concevoir une Constitution confédérée ou fédérée, capable d'obtenir l'adhésion du peuple souverain du Québec. Dans votre scénario, le retour au statu quo est toujours possible. Le Canada forcé de négocier par la Cour suprême n'est pas pour autant forcé d'accepter ce que désire le Québec et peut se contenter du statu quo et se contenter de l'imposer d'autorité et de force. D'autant que dans votre scénario vous ne vous contentez pas de faire faire un choix aux Québécois, mais vous le subordonnez au choix que pourrait faire ou pas le Canada. Nous sommes toujours soumis à la majorité des autres sans imposer sur notre sol le principe démocratique de la souveraineté du peuple souverain du Québec.
    Ce pourquoi, vous pourriez choisir de faire valoir vos idées dans le contexte que je propose qui permet de faire du statu quo et de l'actuelle Constitution du Canada une option répudiée par le peuple souverain du Québec. Ce qui ouvre la porte à votre manière de voir les choses d'une manière plus sûre, parce que le statu quo ne sera plus un alternative de replis. Ce qui est fort commode quand on ne parvient pas à s'entendre sur ce qu'il convient de faire.
    Quand on habite une maison et qu'on recherche mieux, il est facile de reporter indéfiniment le choix du mieux, trouvant tous les prétextes pour ne pas choisir en se contentant de tolérer jusqu'à l'intolérable. Par contre, obligé de quitter la maison, par la fin du bail ou l'expulsion annoncée, il n'y a pas de choix de faire un choix. La question est, les Québécois s'accommodent-ils de l'État canadian actuel ou sont-ils décidés à le répudier ? Le répudiant, toutes les avenues sont possibles. L'acceptant, il n'y a plus rien de possible et c'est là-dessus que tablent les canadianisateurs pour se cantonner dans un statu quo de blocage qui le fera refuser tout ce qui pourra permettre de ne pas répudier nommément l'État actuel qui s'impose de force et d'autorité, notamment par sa propre force d'inertie qui l'a vu naître. C'est ce blocage qu'il faut d'abord enfoncer pour ouvrir l'avenir à d'autres possibilités. Et, votre option a tout à y gagner. Autrement, elle a tout à y perdre. Comme toutes autres avenues rêvées.
    Autre scénario - 3
    Le Canada est séduit par votre idée, il se structure en tant que confédération et propose le tout à l'approbation du peuple souverain du Québec. Les souverainistes parviennent à convaincre la majorité que vaut mieux plutôt adhérer à un ensemble panaméricain confédéral sur la base de l'ALENA. À quoi sert au juste de restreindre la confédération au seul Canada, État du Québec souverain devenu. Notre commerce Nord-Sud s'en trouverait amélioré et culturellement il n'y a pas de différence notable entre le Canada et les États-Unis, il nous faut toujours nous battre pour la survie de notre culture et de notre langue. En adhérant à tel ensemble nous gagnons une langue, l'espagnol, Un ensemble politique partageant trois langues, une belle manière de remettre l'anglais à sa place.
    Bref... Les Québécois choisissent la vraie souveraineté de l'État et favorisent l'émergence d'une Europe de l'Amérique du Nord autre que britannique...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    27 mars 2009

    Monsieur Luc fait de lui-même un Jean Charest: Il sait très bien que Patrick Bourgeois est de bonne foi. Il l'a dit ici-même les 11mars sous une lettre de J.Noël, "Bourgeois vs Malhi":
    "...M. Bourgeois a admis avoir erré dans le Journal de Québec. Il a par ailleurs affirmé avoir par ailleurs choisi la lutte démocratique et pacifiste, et non-violente, cela exclut la menace de violence.
    Le PQ et le Bloc n’ont pas demandé autre chose. Et ces instances ont eu raison de le demander et demander une mise au point. M. Bourgeois l’a faite, mais prétend ne pas vouloir la faire... Qu’est-ce à dire !?" (L.A.)
    Il le sait, les PQ/BQ le savent, mais pour un "agenda caché" ces partis ont besoin d'un bouc émissaire, un bouclier contre les attaques racistes d'Ottawa et d'ailleurs.
    Le polémiste L.A. écrit dans cette chronique-ci:
    "...Pour ma part, puisque Patrick Bourgeois s’est déjà rétracté dans le Journal de Québec, je ne vois pas pourquoi il persiste à refuser de se déclarer officiellement partisan de la lutte démocratique non-violente et pacifiste, cela pour rétablir officiellement les ponts avec le PQ et le Bloc et se distancier résolument de la séduction de la violence. Cela pour mettre fin à sa la supposition qui le fait être du côté de la violence et de la lutte armée, ce qui ne me semble pas être le cas. Il n’en tient qu’au RRQ de dissiper la confusion qu’il entretient savamment afin de se faire du capital politique contre le PQ et le Bloc..."
    Ceci est de la dialectique de politicailleur (de sophiste, dirait-il?) puisque d'un côté de la bouche, il admet sa conviction personnelle de l'innocence du Résistant mais de l'autre côté, il l'accuse de "vouloir se faire du capital politique" contre PQ/BQ. Un indépendantiste acharné aurait-il intérêt à se mettre délibérément à dos les 2 partis qui se déclarent officiellement indépendantistes? Par contre un fier combattant ayant déjà admis ses maladresses est-il tenu de venir s'agenouiller devant la papesse pour refaire de vive voix ce mea culpa au seul but d'établir pompeusement une hiérarchie pédante?

  • Archives de Vigile Répondre

    27 mars 2009

    M. Archambault,
    Petit scénario : Le Québec vient de gagner le dernier référendum pour un Québec souverain dans une vraie confédération canadienne avec 60 % de OUI.
    Notre gouvernement provincial, comme l'oblige notre Cour suprême, demande au fédéral de négocier sa souveraineté en même temps que son adhésion à une confédération canadienne.
    Les Maritimes décident de se fusionner et de former un État maritime pour joindre le Québec. Même chose pour l'Ouest canadien et l'Ontario est aussi d'accord pour passer de province à État souverain.
    La négociation passe de "Québec-fédéral" à Québec-Ontario-Maritimes-Côte Ouest. Le gouvernement fédéral attend le résultat des négociations avant de disparaître avec sa constitution et ses empiètements.
    Bingo, l'affaire est sortie de l'eau ! Autres scénarios ?

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    @ M. Mario Goyette
    Bien sûr, je n'approuve pas la radio-néo-poubelle.
    @ O.
    Bien sûr je salue la véhémente impétuosité des générations montantes, séduction de la violence en moins. Il suffirait de peu pour que telle véhémence se déploie hors la violence ou la menace de violence. Je la salue parce qu'elle est bienvenue et prouve que la cause du peuple souverain du Québec s'incarne dans la durée, au grand désespoir des canadianisateurs.
    « Quant à l’ambivalence des gens du RRQ, elle serait vite dispersée si l’excommunication ex catedra, et ingrate, de la papesse était levée «, dites-vous.
    Patrick Bourgeois n'a pas attendu que le PQ le désavoue pour se réjouir de l'incendie d'une radio-néo-poubelle. Le PQ l'a désavoué parce que M. Bourgeois a refusé de se distancier de ses propos en réitérant publiquement son choix de la lutte démocratique pacifiste. Voilà pourquoi le PQ et le Bloc ont pris la décision de lui retirer l'achat de publicité. M. Bourgeois aurait réitéré publiquement ce refus de la lutte armée, aurait rectifié le tir qui l'a fait se réjouir de l'incendie d'une radio-néo-poubelle que le PQ et le Bloc n'auraient pas suspendu leur appui. Mais M. Bourgeois a plutôt choisi de s'y refuser alors qu'en fait il s'est lui-même distancié par la bande de ses propres déclarations erratiques. Cherchez l'erreur ! Depuis il se fait du capital politique sur le dos du PQ et du Bloc...
    Il n'est pas question de pape, ni de papesse, ni d'excommunication, il est question de faire la nette distinction entre débat démocratique pacifiste et action violente. C'est aussi simple que cela. Le PQ et le Bloc prennent le parti de la lutte démocratique pacifiste. POINT. La question est de savoir si le RRQ fait de même et s'il accepte de clarifier les choses en ce qui concerne ses déclarations passées et celles de Pierre Falardeau concernant les jets de pierre. Était-ce littéral ou métaphorique ? Devant l'ambiguïté est-ce nécessaire de poursuivre dans cette confusion ? Je crois que non et seul le RRQ est en mesure d'agir à cet égard, et il s'y refuse.
    Il n'en tient qu'au RRQ pour dissiper la confusion et réintégrer les forces souverainistes démocratiques et pacifistes sans autre ambiguïté. Cela reste à faire.
    @ M. Gilles Bousquet
    Il ne peut y avoir de vrai confédération dans le Canada actuel que bi-nationale ( Premières nations en sus ). Or la cette éventuelle confédération ne pourra se faire sur les bases du Canada actuel et ses dix provinces fédérées. Il n'y a que le Québec qui puisse constituer un État nation. Les autres provinces ne peuvent constituer des États nations distincts des autres. Aussi, pour fonder ce que vous dites, M. Turcotte a raison. Il faut d'abord que l'État nation du Québec soit fondé par le peuple souverain du Québec. Ce qui a pour conséquence d'obliger le Canada à se refonder en tant qu'État national unique ( à lui de voir comment il se constituera dans la circonstance, cela ne nous regarde pas ). De la naissance de ces deux nouveaux États pourrait éventuellement surgir un supra État bi-national ( Premières nations en sus ). Ce qui ne présente aucun intérêt dans l'ALENA actuelle. Ce qui serait utile serait un État supra-national panaméricain. Comme l'est l'Europe, constitué d'États nations.
    Quant à votre présupposé voulant que jamais le peuple du Québec voudra choisir de fonder l'État souverain du peuple souverain du Québec, il est fort discutable. Si malgré les menaces de représailles économiques, politiques, sociétales et culturelles proférées par le Canada en 1995 les Québécois ont failli le faire, aucune raison ne permet d'établir que la possibilité que cela se reproduise d'une manière à peine plus forte n'existe pas. Certes, le momentum n'existe pas actuellement mais rien ne permet de supposer que cela sera éternel et qu'il nous faille nous engager une fois encore dans un processus de négociation avec un Canada qui ne veut rien savoir.
    Il nous faut d'abord appeler le peuple souverain du Québec à se prononcer sur l'actuelle Constitution du Canada pour l'invalider et la répudier. Comme nous l'avons fait à l'égard de l'État souverain du Québec qui lui aussi a été répudié. Cela pour rétablir la réciprocité dans ce qui permet de valider l'État habilité à nous gouverner, en établissant que tous les États quels qu'ils soient, doivent être approuver nommément par le peuple souverain du Québec. Ensuite, le Canada aura la charge de se valider auprès du peuple souverain du Québec. Ce sera à lui de concevoir un État du Canada qui serait à même de recevoir l'adhésion du peuple souverain du Québec. Entretemps, les souverainistes pourront faire approuver une Constitution de l'État du peuple souverain du Québec capable de recevoir son majoritaire appui. Car, c'est bien cela que désire ce peuple. Être doté des pleins pouvoirs quant à son libre destin politique, économique, sociétal et culturel. Cela j'en suis certain, et les menaces de représailles ne changeront pas ce désir inaliénable de ce peuple survivant et résilient. Ce désir jamais ne sera tué par quelqu'intimidation que ce soit. Supposer que jamais il ne pourra voir le jour est se grandement fourvoyer et ne crée rien de valide et durable.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    M Bousquet,
    Vous avez voté pour ça en 1995: une confédération. Et les gens ont dit: NON !
    Alors, vous proposez que le Québec recommence encore le même processus.
    Pas pour moi, c'est NON.
    Assimilation ou séparation. Et qu'on en finisse une fois pour toutes. Et qu'on arrête de «taponner»...
    Nestor T

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    M. Nestor Turcotte, vous me demandez : « Pour la nième fois, si vous pensez que le PQ est indépendantiste, pourquoi ne fait-il pas la lutte pour cette cause, du matin au soir, jour après jour, mois après mois...etc... ?»
    Réponse : Pour ne pas écœurer le peuple du Québec comme le PI qui disait qu’il en parlerait tout le temps, ce qui ne lui a pas aidé du tout. Si on passe son temps à dire à son conjoint(e) : Je t’aime 20 fois par jour, même résultat négatif probable, à la longue.
    Vous ajoutez : «Il ne le fait pas parce qu’il n’est tout simplement pas indépendantiste. Il est C-O-N-F-E-R-A-L-I-S-T-E. Il faut remettre le Québec dans le Canada, avec un statut d’associé.»
    Réponse : Quand Mme Marois parle de l’option du PQ, elle parle du pays, de la souveraineté mais n’ajoute pas l’association ou le partenariat. Personnellement, j’aimerais mieux que le PQ parle d’une vraie confédération. M. René Lévesque était contre nommer la souveraineté-association, UNE VRAIE CONFÉDÉRATION parce qu’il avait peur que les Québécois soient mélangés avec fédération. Je crois qu’il avait raison parce que mes nombreuses interventions sur Vigile n’ont pas réussi à démêler la majorité des lecteurs sur l’énorme différence entre ces 2 mots là.
    Vous continuez : «Pour faire une confédération, il faut d’abord avoir des États souverains. Le Canada peut dire qu’il l’est. Le Québec, pas. Alors que le Québec fasse son indépendance (il choisira le moyen qu’il veut) et par la suite...seulement par la suite...il pourra songer à faire une confédération.»
    Réponse : Les Québécois n’accepteront juste pas ça parce qu’ils ne veulent pas risquer l’acrimonie, le boycott probable et la période d’incertitude qui suivrait une déclaration d’indépendance unilatérale « séparation du ROC ».
    Vous affirmez encore : «Les deux opérations doivent être séparées.»
    Réponse : C’est votre prétention et celle de plusieurs autres, pas la mienne. On peut tout négocier si on possède un bon mandat clair et majoritaire en main.
    Vous continuez : «Le PQ veut la Confédération canadienne, mais pas la séparation du Québec, qui en est le préalable. C’est à n’y rien comprendre. Mais certains arrivent à défendre cette position.»
    Réponse : Je crois que le PQ n’a pas de plans définis pour une confédération. Je crois qu’il souhaite une souveraineté simple, suite à une consultation de la population. Le PQ devrait commencer tout de suite à prêcher en faveur d'une confédération parce qu’il ne gagnera pas un référendum sur la séparation ou la souveraineté pure du Québec…selon moi mais Le PQ ne m’écoute pas. Tant pis pour lui !

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    Monsieur Bousquet,
    Pour la nième fois, si vous pensez que le PQ est indépendantiste, pourquoi ne fait-il pas la lutte pour cette cause, du matin au soir, jour après jour, mois après mois...etc...?
    Il ne le fait pas parce qu'il n'est tout simplement pas indépendantiste. Il est C-O-N-F-E-R-A-L-I-S-T-E. Il faut remettre le Québec dans le Canada, avec un statut d'associé.
    Pour faire une confédération, il faut d'abord avoir des États souverains. Le Canada peut dire qu'il l'est. Le Québec, pas. Alors que le Québec fasse son indépendance (il choisira le moyen qu'il veut) et par la suite...seulement par la suite...il pourra songer à faire une confédération.
    Les deux opérations doivent être séparées.
    Le PQ veut la cCnfédération canadienne, mais pas la séparation du Québec, qui en est le préalable. C'est à n'y rien comprendre. Mais certains arrivent à défendre cette position.
    Nestor Turcotte

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 mars 2009

    Monsieur Luc dit: "...on n’ira pas loin avec ça", en s'accrochant à la partie "loisir" de mon topo, qui n'est que le côté "contre mauvaise fortune bon coeur" de l'intervention. Pourtant mon affirmation majeure était qu'en la désolante absence de la génération montante en générale, il n'y aura pas de stratégie, de rationelle, de consultation populaire améliorée... qui parviendra à vaincre cette canadianisation désormais achevée par la troisième élection du petit homme sans nation.
    Quant à l'ambivalence des gens du RRQ, elle serait vite dispersée si l'excommunication ex catedra, et ingrate, de la papesse était levée.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    M.Archambault. La radio-poubelle de Québec est la courroie de transmission canadienne qui falsifie la conquête anglaise sur les Plaines d'Abraham en émancipation pour les canadiens-français de la même façon que la Chine tente aujourd'hui de travestir l'occupation du Tibet après 50 ans en fête de la libération des Tibétains, malgré l'évidence des répressions.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    @ O
    Vous dites :
    « Pour ma part, j’occupe mes loisirs à suivre ces jeunes qui consacrent leur vie à la résistance, au nez et à la barbe des collabos PQ/BQ qui leur ont coupé les vivres. »
    Si effectivement la résistance de ces jeunes qui y consacrent leur vie se fait à la « barbe des collabos du PQ/BQ » on n'ira pas loin avec ça. Je croyais pour ma part que leur résistance se faisait à la barbe des canadianisateurs et non contre les souverainistes.
    Le PQ et le BQ ont coupé les vivres à celles et ceux qui profèrent des menaces de violences et d'incendie, et non pas à celles et ceux qui prennent fait et cause pour la cause du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec. Si le PQ et le BQ n'ont pas encore accepté d'acheter de la publicité au journal Le Québécois du RRQ, c'est bien parce que ses dirigeants s'obstinent à ne pas clairement se distancier de ces menaces de violence, soit en les minimisant d'un côté ou en les admettant de l'autre dans le Journal de Québec, tout en disant qu'il ne le font pas face au PQ... En somme, le RRQ s'est fait coupé les vivres à cause de sa propre turpitude et inconséquence.
    Pour ma part, puisque Patrick Bourgeois s'est déjà rétracté dans le Journal de Québec, je ne vois pas pourquoi il persiste à refuser de se déclarer officiellement partisan de la lutte démocratique non-violente et pacifiste, cela pour rétablir officiellement les ponts avec le PQ et le Bloc et se distancier résolument de la séduction de la violence. Cela pour mettre fin à sa la supposition qui le fait être du côté de la violence et de la lutte armée, ce qui ne me semble pas être le cas. Il n'en tient qu'au RRQ de dissiper la confusion qu'il entretient savamment afin de se faire du capital politique contre le PQ et le Bloc au grand bonheur des canadianisateurs. Et ça marche, à preuve ce que vous écrivez ici.
    Cela, de manière à ce que cette impétuosité et véhémence bienvenue puisse se déployer en toute distinction parce qu'elle aura justement su faire la distinction entre véhémence et violence et menace de violence. La confusion entretenue par le RRQ me semble tout sauf participer valablement à la cause du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec. Dommage ! Cela nous prive de cette union souverainiste qui seule pourra faire l'union du peuple souverain du Québec capable de vaincre les forces qui s'opposent à son affranchissement de la tutelle canadianisatrice.
    Un peuple uni jamais ne sera vaincu
    Pour faire l'union du peuple il faut d'abord faire l'union des souverainistes. La confusion entretenue par le RRQ est un obstacle à cette union. Il lui appartient de lever cet obstacle, cela pour l'avancement en bon ordre et en toute solidarité pacifiste de la cause qu'ils prétendent défendre et faire avancer. Tout retard et procrastination à cet égard ne pourra que se retourner contre nous tous.
    Sa dénonciation des outrances de la radio-néo-poubelle qui s'étale dans Vigile y trouverait meilleur crédibilité si le RRQ décidait de cesser de tergiverser et se contredire en prenant clairement fait et cause pour la lutte démocratique pacifiste et en admettant avoir erré en disant se réjouir de l'incendie d'une radio-néo-poubelle. De telles déclarations n'ont pas lieu d'être, ni le fait de parler de jeter des pierres ou de s'attaquer à quiconque.
    De l’intimidation à la manière Radio-Poubelle Jean-François Vallée - 2009 03 26
    Pour dénoncer « l'intimidation » de manière crédible et ouverte, encore faut-il si on y a déjà souscrit soi-même, directement ou indirectement, par erreur ou par abus de métaphore ou de langage, s'en distancier et réaffirmer le choix à faire et le choix fait de s'en tenir à la lutte démocratique pacifiste et exempte de violence et de menaces de violence. Ce qui permet de plus de refaire l'unité souverainiste et permettre un nécessaire rapprochement entre nos forces souverainistes citoyennes et politiques ( PQ, BQ, QS et députation souverainiste comprise ).

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    M. Bousquet,
    Admettons que vous vous penchez sur ma proposition et que nous étudions ensemble ce qu'elle suppose et induirait. Cela parce que vous admettez que nous pouvons pour une fois obtenir un OUI à ce que nous sommes, comme vous le dites :
    « Votre message est clair. C’est vrai que l’on pourrait avoir un haut pourcentage de NON à un référendum qui demanderait si on acceptait la constitution rapatriée de 1982, refusée par notre Assemblée nationale à l’unanimité. »
    D'abord, ma réflexion ne se résume pas qu'à la question de la validité du Canada, tel qu'invalidé par un OUI à son rejet. Ma proposition, qui n'est encore pas un programme politique, est ici dans l'ordre de la réflexion, et inclut deux énoncés essentiels. D'une part, c'est le peuple souverain du Québec qui parle, ce qui est une donnée nouvelle.
    - Pour la première fois, existerait dans la LOI de l'État le fait qu'existe ici, se reconnaissant lui-même comme existant, un telle chose que le peuple souverain du Québec, ce qui n'est pour l'heure inscrit nulle part et nulle part de manière valide et sanctionné par les voix du peuple.
    - Et deuxièmement, ce peuple souverain du Québec invaliderait par là certes l'actuel État du Canada, mais aussi l'invaliderait en vertu du principe de la démocratique souveraineté du peuple qui exigerait solennellement désormais que tout État quel qu'il soit, ancien ou à venir, et prétendant être légitime et valide doit d'abord pour l'être, se soumettre aux voix du peuple souverain du Québec et faire accepter par lui l'Acte qui le fonde, le constitue et le gouverne, à savoir sa Constitution ayant force de LOI, et non pas quelque fumeux projets ou promesses jamais tenues.
    Ce qui veut dire que l'État du Canada est et sera invalidé et déclaré illégitime tant et aussi longtemps qu'il ne se sera pas nommément soumis aux voix du peuple. Ce qui est intolérable. Le Canada ne peut désormais plus en cette circonstance faire comme si de rien était et comme si la question du Québec n'était rien du tout qui puisse le soustraire à la démocratie qui est supposée être son lot de manière promulguée partout comme étant exemplaire.
    « Admettons qu’on irait chercher 70 % de refus du Canada tel qu’il est, on fait quoi le lendemain vu que le ROC n’est pas tenu de bouger seulement parce qu’on aurait voté pour le renier ? »
    On fait quoi ? Pour le savoir, il faut d'abord considérer et mesurer l'impact politique et institutionnel de telle répudiation référendaire. Pour cela il faut voir comment un vote répudiant l'Europe a bloqué son application. Ainsi, ce n'est pas rien un tel vote, il faudrait d'abord ne pas minimiser son importance. Ce que vous me semblez faire... Alors que vous accorder beaucoup d'importance et d'impact au fait que les Québécois se prononce en faveur de votre projet. Faudrait savoir ! Ou bien ce que nous pouvons affirmer référendairement parlant a un impact, ou cela n'en a pas.
    Le ROC n'a pas bougé depuis des lustres pour la bonne et simple raison que rien ne l'y forçait. En fait, c'est faux, il a bougé, il a décidé de renforcer le statu quo et le fait de ne pas bouger, cela en élisant les Conservateurs qui pensaient régler la question avec quelque reconnaissance sans effectif impact. Depuis cet échec, ils n'ont eu de cesse que de s'engager dans un activisme canadianisateur qui lui aussi a fait long feu.
    Un référendum répudiant ce Canada-là du blocage, change déjà la donne le jour même où les souverainistes font l'unité autour de cette question et entreprennent de soumettre la Constitution du Canada actuel aux voix du peuple démocratique et souverain du Québec. Déjà, ce jour-là, vous verrez le Canada bouger. Il promettra mer et monde, dira qu'une telle consultation n'a pas lieu d'être, qu'elle ne changera rien, et de plus qu'elle est dangereuse puisqu'elle invalide l'État sans le remplacer par quelque chose d'autre. Ce à quoi nous répondrons que cela ne change effectivement pas, et ne doit pas changer, la légalité de l'état de fait dans lequel nous vivons, car il n'est pas question d'installer le chaos. Cependant ce qui est nouveau, c'est que cette légalité ne peut plus se parer de la validité et de la légitimité de le défaut d'en appeler aux voix du peuples souverain permet de justifier. Il est question de proclamer de manière officielle l'illégitimité et l'invalidité de l'ordre légal canadian. Cela change tout. Ici au Québec, ici au Canada, et partout dans le monde. Le Canada n'est en cette circonstance désormais plus qu'un État en sursis, sommé de se soumettre aux voix du peuple démocratique et souverain du Québec sur le territoire de ce peuple souverain. Ce qui change tout. Car actuellement l'État du Canada se dit aux yeux du monde non seulement légal, mais aussi légitime et valide. Ce qui ne pourra plus être le cas après un référendum s'étant clairement prononcé en faveur du refus et de la répudiation du Canada actuel, qui de plus le sommerait de se soumettre aux voix du peuple et de soumettre une Constitution capable d'emporter l'adhésion du peuple souverain du Québec, le fardeau de la preuve lui revenant désormais pour nous être agréable. Ce n'est dès lors plus à nous à nous soumettre à l'État, mais à l'État de se soumettre aux voix démocratique du peuple souverain, ce qui n'est pas le cas actuellement.
    « Est-ce que le Québec demanderait aux Québécois et aux entreprises québécoises de payer tous leurs impôts et toutes leurs taxes au Québec ? Est-ce que le fédéral retiendrait la péréquation comme représailles ? »
    À priori, rien ne pourrait être fait d'un côté comme de l'autre sans que l'État proposé par les souverainistes, ou par le Canada ou par les « confédérationnistes » comme vous, sans qu'une loi constitutionnelle ne soit votée soit par l'Assemblée nationale, soit pas le Parlement fédéral, Lois constitutionnelles à soumettre aux voix du peuple souverain du Québec pour être validées et légitimées.
    « C’est bien beau de refuser une chose mais faut dire ce que l’on voudrait à la place. »
    Et, c'est bien beau de dire ce que l'on voudrait à la place sans pouvoir générer le moyen de faire bouger le Canada. « Fait que », comme vous dites, on ne revient pas au point de départ. On établit un nouveau point de départ et ce nouveau point de départ est l'invalidation du Canada actuel. Alors qu'aujourd'hui, d'aucuns prétendent que le Canada actuel est « ben correct de même »... Aucun besoin d'en faire tout un plat constitutionnel. D'où le blocage actuel...
    Un tel résultat disant OUI à ce que nous sommes en tant que peuple souverain du Québec, exprimant ce qui ne saurait plus longtemps tenir lieu de base de discussion, exprimant notre volonté libre à l'égard de ce que nous ne voulons pas, établit un nouveau point de départ. Déjà ça... Le point de départ est crucial en tout et les conditions du départ sont à l'avenant. Ici, est rétablit la condition qui fait du peuple souverain le seul et ultime patron du processus, et non l'inverse, qui fait de l'État un patron auquel doit obéir le peuple.
    Ensuite, cette clarification, le fait d'avoir su faire l'unité souverainiste pour y parvenir, le fait d'avoir fait l'unité du peuple souverain du Québec pour exprimer ce que nous ne voulons pas de manière très majoritaire, le fait de rétablir le peuple souverain comme étant non plus soumis à la volonté de l'État, mais bien au contraire comme étant l'instance suprême du pouvoir auquel doit se conformer l'État, change tout et aura un effet conséquents à maints égards politiques, sociétaux, culturels et symboliques. Cela change le paradigme même de l'État du Canada pour qui le peuple doit se soumettre à la volonté de SA Souveraine. Le peuple doit obéir à SA Souveraine, doit obéir à l'État et déclarer sa fidélité et obéissance. Un tel référendum change l'ordre des choses, l'État, et SA Souveraine, doivent déclarer fière et digne allégeance au peuple démocratique et souverain. Cet ordre canadian est renversé « bout par boutte » par un référendum répudiant cet ordre qui nous asservit depuis 250 ans. Cela, dans la culture, dans notre rapport de soumission et de résistance à l'État. Cela est renversé dans nos perceptions qui nous font devoir nous opposer un un ordre supérieur alors que l'ordre supérieur c'est nous le peuple souverain, l'État doit dès lors mis en face de l'évidence de se soumettre, ce qui change tout.
    Dans ce renversement paradigmatique, le peuple retrouve sa dignité, sa fierté, sa liberté de penser, de s'exprimer non pas en tant que sujet de Sa Majesté la Souveraine, mais en tant que Souverain, lui, souverain, soumettant l'État à SA volonté à lui, et non se soumettant ou forcé de résister contre la soumission, ce qui admet toujours la soumission, l'ordre de la soumission.
    Ce renversement permet, je crois, de rétablir dans cette mouvance un mouvement de ré-appropriation de notre pouvoir de choisir librement l'État que nous voulons. Et, ce que nous voulons, ce que nous avons été presque 50% à approuver, c'est un État souverain du peuple souverain du Québec maître de son destin, libre de partenariats les plus divers avec toutes les nations de la terre y compris avec ses voisins de l'espace panaméricain.
    Mais vous, vous pourrez plutôt être du côté du Canada, proposant un État canadien re-fédéré sur la base d'États nations formant une même entité politique internationale. Ce à quoi je n'adhère pas, parce qu'il est toujours question d'assujettir notre libre arbitre à une majorité nationale qui n'est pas la nôtre et qui nous fait être éternellement minoritaires. Et, je suis persuadé que les Québécois veulent autre chose que ça. En 1995 même sous les menaces de représailles, victimes du chantage de « l’amour infini » et du non-respect des lois référendaires par le fédéral qui a dépensé sans compter, nous avons été à quelques voix de l'affirmer haut et fort. Je ne vois pas que quelque chose ait pu changer à cet égard et qui ne serait pas plutôt favorable à un État réellement et clairement souverain. Cela dit, c'est une position que vous pourriez mieux défendre si le statu quo actuel est vraiment et nommément plus de mise et cela ne peut se faire que s'il est soumis à la répudiation référendaire que pourrait lui faire subir l'union de nos forces souverainistes invitant le peuple souverain du Québec à se prononcer à cet égard.
    Les Québécois peuvent s'entendre sur une solution. Celle qui consiste à répudier le Canada actuel... C'est le Canada que reviendra la charge de soumettre au peuple souverain du Québec un projet de Canada qui soit en mesure d'emporter son adhésion. Ce n'est pas à nous de nous entendre au préalable pour lui faire entendre raison. Dans le contexte du référendum de répudiation du Canada, c'est à lui à nous soumettre un projet qui puisse nous plaire, et non l'inverse.
    Entretemps, les souverainistes pourront convaincre le peuple souverain du Québec de fonder l'État souverain qu'il désire. J'en suis persuadé. Nous pouvons obtenir cette adhésion beaucoup plus aisément que ne pourra le faire le Canada, car lui, pour nous plaire, il doit diamétralement changer et s'occuper de faire son unité autour d'un projet capable de nous plaire, ce qui ne sera pas aisé pour lui, en admettant qu'il puisse y parvenir. J'en doute fortement. Ce qui nous ouvre larges les portes pour concevoir et adopter une Constitution du peuple souverain du Québec capable d'emporter une large adhésion des Québécois.
    Votre position est une position de soumission. Votre soumission à l’ordre canadian. Cet ordre qui nous oblige à faire l’unité pour une option qui sera rejetée par la Canada parce qu’elle est irrecevable à ses yeux, que les Québécois y adhérent ou pas ne majorité, car, majorité pour majorité le Canada oppose SA majorité. Ce que démontre bien M. Facal. Ce qui vous fait assumer la charge et le fardeau de la preuve. Un ordre véritablement démocratique renverse cet ordre canadian. Sommé par le peuple démocratique et souverain de se soumettre à sa volonté, le fardeau de la preuve devient à la charge du Canada qui doit désormais lui se soumettre à notre volonté et non l’inverse, cela en vertu du principe démocratique de la souveraineté du peuple et de la reconnaissance internationale du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce que nous a toujours dénié le Canada qui pour cela s’est bien gardé de nous reconnaitre comme peuple dans sa Constitution. Ce pourquoi nous la répudions, ce pourquoi nous devons incarner dans la LOI, sa répudiation et seul une consultation référendaire répudiant cette Constitution peut nous permettre de le faire de manière valide et claire. Ça, où un référendum fondant l’État souverain du Québec. Je dis donc, commençons d’abord par ça, et ensuite poursuivons dans la foulée de ce OUI majoritaire à ce que nous sommes, en faisant approuver par ce peuple souverain du Québec rapatriant son pourvoir sur sa vie politique, l’État souverain qu’il désire, en possibles partenariats économiques qu’il voudra bien établir avec les nations de l’ensemble panaméricain, y compris donc avec le RdC et possibles partenariats politiques qu’il voudra bien soumettre à l’approbation du peuple souverain du Québec.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    26 mars 2009

    M. Bousquet,
    il est d'une certaine lucidité de dire:
    "...Si c’est ça, faudrait faire contre mauvaise fortune bon cœur en commençant par mieux enseigner la langue française dans nos écoles, en contrôlant mieux l’immigration et son intégration au français et en cultivant nos jardins personnels ou communautaires cet été à la place de mourir frustrés de ne pas avoir trouvé LA méthode pour se sortir de la CAGE À HOMARDS FÉDÉRALISTES.
    If you can’t beat them, join them. "Ce qui est mieux que de monter aux barricades et de se faire descendre par plus fort, quand nos souffrances ne sont pas si terribles", après tout."
    Nous qui avons bien amorcé la deuxième partie de notre vie, nous devons en effet éviter les ulcères d'estomac et vivre nos meilleurs loisirs. Car en somme, le pays il appartient à la génération montante qui le veut en anglais, ce pays, pour "stopper la chicane" et "se mondialiser". Alors, à quoi bon améliorer l'enseignement du français ou harceler les immigrants venus au Canada pour vivre en anglais?
    Pour ma part, j'occupe mes loisirs à suivre ces jeunes qui consacrent leur vie à la résistance, au nez et à la barbe des collabos PQ/BQ qui leur ont coupé les vivres. Perdu un vote acquis depuis 30 ans! Et à leur requête, je leur recrute un nouvel abonné au journal Le Québécois.
    Grand rassemblement RRQ samedi 28 mars, 19hres, Centre P.Apôtre, 1212 Panet à Montréal, Métro Beaudry

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    M. Archambault,
    Votre message est clair. C'est vrai que l'on pourrait avoir un haut pourcentage de NON à un référendum qui demanderait si on acceptait la constitution rapatriée de 1982, refusée par notre Assemblée nationale à l'unanimité. "Il y ait notre 20 % d'anglos qui voteraient OUI à ça".
    Admettons qu'on irait chercher 70 % de refus du Canada tel qu'il est, on fait quoi le lendemain vu que le ROC n'est pas tenu de bouger seulement parce qu'on aurait voté pour le renier ? Est-ce que le Québec demanderait aux Québécois et aux entreprises québécoises de payer tous leurs impôts et toutes leurs taxes au Québec ? Est-ce que le fédéral retiendrait la péréquation comme représailles ?
    C'est bien beau de refuser une chose mais faut dire ce que l'on voudrait à la place. Fait que, on revient à notre point de départ. Si les Québécois ne s'entendent pas sur une seule solution pour remplacer la constitution, on tourne en rond, ce qui est peut-être notre destin, après tout. Si c'est ça, faudrait faire contre mauvaise fortune bon cœur en commençant par mieux enseigner la langue française dans nos écoles, en contrôlant mieux l'immigration et son intégration au français et en cultivant nos jardins personnels ou communautaires cet été à la place de mourir frustrés de ne pas avoir trouvé LA méthode pour se sortir de la CAGE À HOMARDS FÉDÉRALISTES.
    If you can't beat them, join them. "Ce qui est mieux que de monter aux barricades et de se faire descendre par plus fort, quand nos souffrances ne sont pas si terribles", après tout.
    Faut éviter le chaos si on ne veut pas finir en Palestiniens : Des pierres contre des bombes.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    @ M. Haché et Bousquet
    Depuis 50 ans le Québec dit soyons « Maître chez nous », le Québec dit qu'il veut être « libre de choisir son destin ». Les fédéralistes rénovateurs n'ont cessé de proposer des accommodements au Canada. Même placé devant l'éventualité de la fondation de l'État souverain du peuple souverain du Québec, le Canada a refusé de bouger. Depuis, il s'impose d'autorité dans un statu quo de blocage fondé sur les menaces de représailles. CE sont bel et bien ces menaces qui font de notre choix un choix sous influence et tout ce qu'il y a de contraire au choix libre et éclairé.
    Le Québec n'est pas libre de choisir son destin. Le choix de ne pas favoriser la fondation de l'État souverain du Québec repose non pas sur une adhésion à un Canada capable de reconnaître notre désir d'émancipation, mais bien sûr le refus de s'engager dans une voie qui pourrait matérialiser les menaces de représailles que l'on profère à notre encontre, représailles économiques de boycott, menaces politiques de partition du Québec, menaces culturelles et sociétales qui nous feraient vivre dans l'hostilité interne et externe. Ce ne sont pas de bonnes conditions pour fonder un État souverain. Deux États rivaux, deux groupes de Québécois partisans de l'un ou l'autre de ces États rivaux se disputent la faveur des Québécois. Les Québécois savent que pour fonder un pays il nous faut d'abord faire l'unité de la nation. Une telle division est tout ce qu'il nous faut éviter s'il est question de fonder un État valide et légitime, celui que nous voulons. Et, librement, c'est l'État du Québec souverain que nous choisissons, que nous choisirions, cela pour être « Maître chez nous » et « libre de choisir son destin ». Des déclarations pourtant prononcées par des fédéralistes. Des déclarations qui se sont heurtées à un mur. Le mur du statu quo canadian qui ne peut tolérer qu'un minorité vivent d'égal à égal dans ce qu'il considère être SON État à lui, et non le nôtre.
    Vous proposez de la faire autour d'un Canada remodelé. C'est la voix choisie par les fédéralistes rénovateurs qui n'ont rien pu obtenir et qui se sont plutôt fait imposer un Canada unilatéral qui s'impose d'autorité depuis 1982.
    Ce « compromis » s'impose à vous comme la seule voie possible parce que nous sommes sous influence, parce que nous sommes soumis aux menaces de représailles. Ce qui n'est absolument pas valide comme façon de déterminer ce que pourrait être un choix libre et éclairé. Pour savoir ce que les Québécois veulent vraiment il faut d'abord créer les conditions qui permettent un choix libre exempt de menaces de représailles. Pour ce faire, et avant de s'entendre sur ce que ce choix libre nous permettrait d'aboutir, avant de tenter de nous entendre sur ce que nous voulons, nous pouvons d'abord nous entendre sur ce que nous ne voulons pas. Ce n'est pas le cas, nous ne nous sommes pas nommément entendus sur ce que nous ne voulons pas. Les canadianisateurs prétendent que nous voulons vivre dans le Canada, quel qu'il soit. Ce qui n'est pas le cas, mais ils peuvent le prétendre tant et aussi longtemps que nous ne serons pas appelés à nous prononcer nommément à cet égard, et ce ne sont pas les canadianisateurs qui le feront, car ils savent bien que jamais ils ne pourraient emporter l'adhésion de Québécois à leur unilatéral État du Canada qui jamais n'a eu l'intention de se soumettre aux voix du peuple souverain du Québec.
    Ce n'est même qu'à l'arraché qu'ils ont consenti à reconnaitre la nation québécoise dans une loi qui n'a aucun effet tangible.
    À défaut de nous entendre sur ce que nous pourrions librement vouloir comme État valide dans la mesure où cette volonté libre s'exprimait hors les menaces de représailles, nous pouvons sans menaces nous entendre sur ce que nous ne voulons pas. Ainsi, les canadianisateurs ne pourraient plus prétendre que nous voulons adhérer au Canada quel qu'il soit. Cela pour créer les conditions capables d'écarter la voie du statu quo sur lequel campent les canadianisateurs qui bloquent ainsi toutes les avenues et pas seulement celle de la souveraineté de l'État du Québec. Ce statu quo bloque aussi l'avenue du fédéralisme rénovateur, celle ce l'autonomisme et celle du confédéralisme. Cela en rétablissant la primauté du principe démocratique qui fait du peuple souverain le seul valide fondateur de l'État qui le gouverne à bon droit et en toute légitimité. Ce n'est pas le cas du Canada.
    Nous pouvons nous entendre sur ce que nous ne voulons pas. Un large consensus s'oppose à l'État actuel du Canada unilatéral de 1982. Seule une infime minorité adhère à cet État du Canada du blocage. Un OUI très largement majoritaire peut être obtenu par référendum au refus du Canada actuel et à l'exigence réciproque qui obligerait tous les États à se nommément soumettre aux voix du peuple démocratique du Québec.
    Le OUI majoritaire que vous cherchez est là. Jamais un tel OUI ne pourra emporter l'adhésion d'un plus grand nombre de Québécois qu'un OUI au refus du Canada actuel. Un tel OUI est susceptible comme jamais d'ébranler la légitimité d'un Canada qui s'impose impunément d'autorité en l'absence de l'expression claire d'un tel refus. Cela crée des conditions nouvelles qui permettraient de librement choisir l'État que les Québécois veulent pour gouverner celles et ceux qui les gouvernent.
    Après nous être entendu sur ce que nous ne voulons pas, vous pourrez si vous le jugez toujours utile défendre l'idée d'un fédéralisme renouvelé incluant l'association d'États souverains dans un Canada refédéré sur les voix libres du peuple souverain du Québec.
    Pour ma part et comme bien d'autres souverainistes, je ne voix pas que cette voix soit celle qu'il nous faut, soit celle que les Québécois veulent vraiment s'ils pouvaient librement s'exprimer. Cela pour les raisons que j'ai énumérées plus haut. Le Canada bi-national ( Premières nations en sus ) nous voue aux désirs et conditions de la majorité canadian, comme l'a si bien expliqué M. Facal. Les Québécois sont certes attachés au Canada, mais justement, ils y ont été attachés de force et cela ne suffit pas à emporter leur adhésion. Ce n'est pas pour rien que même placés devant la profération de menaces et soumis aux chantages commanditaires le peuple du Québec a de peu failli choisir malgré tout de fonder en 1995 l'État souverain qu'il désire. Pour mémoire, quand Jacques Parizeau s'est lancé en campagne référendaire, à peine 40% des voix lui étaient acquises par sondage. Aujourd'hui alors que nous serions au plus bas, on nous dit que 42% des voix seraient acquises à la souveraineté partenariat. Cela toujours dans un contexte d'agression canadianisatrice et sous la menace de représailles.
    Cela pourrait être fort différent si nous pouvions nous entendre sur ce que nous ne voulons pas. Cela pourrait être fort différent après avoir dit un OUI tonitruant et très majoritairement au refus du Canada du blocage unilatéral. Pour une fois nous aurions dit OUI à ce que nous sommes, nous le peuple souverain du Québec. Nous aurions pu pour une fois nous exprimer librement à l'égard de ce que nous sommes et de ce que nous pensons vraiment.
    Pour régler le problème de façon définitive, il ne faut surtout pas choisir une option sous influence des menaces et du chantage. Cela ne ferait que reporter à plus tard l'expression d'un choix libre et éclairé. Nous prononcer sur ce que nous ne voulons pas, sur ce que nous ne voulons plus, nous prononcer contre le Canada actuel qui s'impose d'autorité nous permet de libérer l'avenir et de faire place nette pour donner de la place que ce que nous pourrions établir comme étant notre volonté libre. Y compris ce que vous proposez. Dans la mesure où vous parveniez dans un tel contexte à faire l'unité du peuple souverain du Québec autour de votre proposition, le fait d'avoir invalidé l'actuel Canada du statu quo de blocage ne pourra qu'en rendre possible sa matérialisation alors que pour l'instant, le Canada n'a qu'à tout refuser sans que ce refus ne porte à conséquence. Par contre en refusant ce Canada-là, en l'invalidant, il se trouve forcé de se soumettre aux voix du peuple et forcé de se gouverner en conséquence. Ce pourquoi le Canada pourrait admettre une proposition comme la vôtre. Mais tant qu'il n'aura pas été nommément invalidé, il se prétendra valide et légitime et refusera tout changement de son ordre constitutionnel. Il négociera peut-être, mais cela va durer des siècles, déjà 50 ans que ça dure, et il n'a pas bougé d'un poil, pire le Canada se contente maintenant du statu quo de blocage. POINT.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mars 2009

    M. Haché, vous écrivez : «Ce qui ne serait pas le cas d’un confédéralisme, qui pourrait apparaître comme une « paix des braves », et qui serait capable d’assurer et sécuriser l’avenir de notre nation.»
    Vous exprimez très bien ce que je crois.
    La Presse vient de publier un récent sondage sur la souveraineté pure du Québec qui se situe à 39 % et à 42 % si c’est sur la question de 1995 qui se rapprochait d’une confédération mais qui n’indiquait pas clairement que le Québec continuerait à faire partie, comme État, d’une confédération canadienne, ce qui me semble aurait ajouté des voix au camp du OUI.

  • Marcel Haché Répondre

    26 mars 2009

    M.Bousquet
    Comme nous sommes nationalistes, et malgré que vous soyez confédéraliste et moi indépendantiste,séparatiste, je crois aussi qu’il y a moyen de s’entendre.
    Le ROC de la société civile n’est pas---je puis me tromper, évidemment---une société dure. C’est une société multiculturelle. Pas forte, la société multiculturelle. Pas véritablement agressive. Mais inerte en maudit. Voyez la société québécoise, elle, travaillée par le multiculturalisme. Remarquez son peu d’intérêt récent pour la commémoration, puis par son report, de la bataille des Plaines. Mais l’état-nation canadien lui-même est dur. Ça oui !
    Je crois qu’il est aussi difficile de driver en faveur du confédéralisme que de l’indépendance pure. J’anticipe ici un peu votre réaction.
    Il est vrai, M.Bousquet, que dans un passé récent, les élites (tout autant séparatistes que fédéralistes) envisageaient l’avenir du Québec comme un chemin plus ou moins droit, qui arriverait fatalement, bientôt, à une croisée de chemins. Cela ne s’est pas produit. Je crains que cela ne se produise jamais. Mais c’est une simple crainte…Alors je comprends votre intervention comme celle qui suppose que la difficulté, référendaire par exemple, serait atténuée s’il était proposé une confédération (plutôt qu’une fédération) en comparaison d’une démarche carrément indépendantiste, qui apparaît réunir contre elle toutes les difficultés. Ce qui ne serait pas le cas d’un confédéralisme, qui pourrait apparaître comme une « paix des braves », et qui serait capable d’assurer et sécuriser l’avenir de notre nation. Je crois cela, avec vous, comme je crois que vous-mêmes, avec moi, vous n’avez pas peur d’un Québec totalement souverain.
    Je crois simplement que les partis politiques québécois sont un peu paresseux. Le P.L.Q.en particulier, est le plus paresseux parmi tous.
    Je terminerai auprès de vous de la façon suivante : la société civile canadienne est plus molle que son état-nation. Cet état n’est pas véritablement ni fédéraliste, ni confédéraliste, malgré ses prétentions. Il se constitue en pouvoir de domination. De plus en plus unitaire dans ses pratiques. Impérialiste par ses budgets. Il est dur, et peut être arrogant.
    Il faut lui opposer un pouvoir politique québécois tout aussi dur. Je comprends que le confédéralisme, s’il advenait, paverait la voie à une véritable croisée des chemins pour la nation québécoise. Chacun sait que l’appétit vient en mangeant…
    Ottawa ne regarderait pas passer le train de toute façon. De fait, Ottawa n’a jamais démobilisé. Ce sera donc la volonté des nationalistes québécois contre celle de l’état-nation canadien. Franchement, pour l’heure---et l’heure dure depuis longtemps---on en mange une…. J’en appelle au caractère. À la ruse aussi, mais secondairement.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    M. Marcel Haché, je suis assez d’accord avec vous incluant, quand vous écrivez : «Votre espérance très légitime d’une Confédération se bute déjà, et se butera toujours plus souvent, à un Canada, un "état", qui se raidit »
    Tout état dont une partie veut se détacher, se raidit et est même prêt à combattre, par les armes, pour conserver cet enfant prodigue comme en Tchétchénie ou au Darfour etc. Est-ce que vous pensez que le ROC va moins se raidir si le Québec votait de se séparer à la place de se confédérer avec eux ?
    Le seul moyen d'amollir un peu le ROC est d'avoir un fort pourcentage au moment d'un référendum et il ne pourra pas être gagné avec une bonne marge si on n'offre aux Québécois qu'une séparation ou la souveraineté seule, ce qui est la même chose.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    @ M. Fernand Couturier
    Vous dites
    « À mon avis, il n’y a qu’une solution capable de mobiliser et finalement de satisfaire à la fois aussi bien les indépendantistes et souverainistes que les nationalistes autonomistes ou fédéralistes. Elle consiste, dans un premier temps, à se mettre d’emblée dans une situation de souveraineté ou d’indépendance. Pour cela, pas de permission à demander, pas de négociations préalables avec l’État fédéral. »
    Que veut dire « se mettre d’emblée dans une situation de souveraineté ou d’indépendance » sinon déclarer le Québec État souverain ? Cela ne peut se faire que par référendum, du moins pour fonder un État valide qui émane du peuple au contraire du Canada. Cela ne répond pas à la question de M. Bousquet qui pense que nous ne pourrons obtenir le consentement des Québécois. Et, si cela n'est que déclaré que par l'Assemblée nationale, une telle déclaration n'a pas de valeur puisque cet État du Québec et cette insitution qu'est l'Assemblée nationale est aussi invalide que ne l'est l'État du Canada puisqu'elle n'est que subordonnée, subsidiaire de l'État du Canada et ne tire sa légalité qu'en vertu du Canada dont l'ordre fédéral peut désavouer une loi votée par l'Assemblée nationale. On tourne en rond. Il faut briser le cercle vicieux et le vice dans l'État du Canada c'est qu'il ne s'est jamais nommément soumis aux voix du peuple. Cet État du Canada qui exige pourtant de l'éventuel État souverain du Québec qu'il n'ait de légalité, de validité qu'en étant nommément fondé par les voix du peuple. Or lui a toujours refusé de se plier à la même exigence. Les souverainistes doivent soumettre l'actuel Constitution du Canada aux voix du peuple pour l'invalider et pour exiger la réciprocité, à savoir, tout État quel qu'il soit, actuel ou futur, Canada actuel ou Québec souverain futur, ou encore État panaméricain, doivent pour être légitimes et valides se soumettre nommément aux voix du peuple souverain du Québec pour prétendre le gouverner en toute légitimité. Ce qui rétablit dans la lettre de la LOI du peuple souverain la prééminence démocratique qui confère au peuple souverain le droit de fonder l'État qu'il désire et non qui l'oblige à se voir imposer d'autorité et de force un État qu'il répudie.
    Ce qui permet autant à une éventuelle fédération qu'à un État du Québec souverain de voir le jour. Une chose cependant, l'État actuel du Canada ne pourrait survivre à tel invalidation. C'est ce que nous désirons, ne plus vivre sous la LOI d'un État qui s'impose de force et d'autorité. C'est ce que la très grande majorité des Québécois désirent. Nous pourrions faire un large consensus sur la question de l'invalidité du Canada actuel. Nous pourrions largement nous entendre sur cette question et appeler le peuple souverain du Québec à se prononcer à cet égard, pour briser l'enfermement du statu quo actuel. Restera aux souverainistes à faire adopter par le peuple souverain du Québec la Constitution de l'État démocratique et souverain du peuple souverain du Québec sur la base de l'invalidité de l'État actuel du Canada. Cet éventuel État souverain du Québec pourra bien sûr soumettre aux voix du peuple une proposition du Canada qui voudrait reconnaître cet État dans un ensemble canadien fédéral. Auquel cas les souverainistes pourront appuyer ou rejeter telle proposition et appeler les Québécois à la rejeter, parce que tel État du Canada fédéré nous ferait toujours devoir nous limiter à l'espace canadian, alors que le monde s'ouvre à nous. Dont l'axe Nord Sud... Par un TGV Québec-Montréal-New York par exemple, qui pourrait un jour descendre jusqu'en Floride et le petit Québec qui s'y trouve... Au lieu de l'axe Québec Toronto qui nous enferme dans un espace canadian qui ne nous sert en rien.
    Bref ! Invalider d'abord une union forcée jamais nommément approuvée par l'une des parties. Nous nous trouvons dans la situation d'une personne emprisonnée en vertu d'une supposée acceptation de sa part qui n'a jamais été nommément signée, endossée par le prisonnier. Le geôlier refuse de le libérer et lui dit en somme propose moi quelque chose pour alléger ta détention, et... je refuse de transformer quoique ce soit du règlement de détention. Or, la seule issue est de sortir de la prison par la grande porte en affirmant avoir été condamné à tort. Le décret d'emprisonnement n'est pas valide. Il n'est pas question de négocier l'amélioration les conditions de détention, puisque le geôlier ne veut rien savoir et refuse de bouger ne serait-ce que le petit doigt depuis 250 ans. Il est question de libérer d'abord le prisonnier. Le prisonnier en l'occurrence se libère en signant sa déclaration à l'effet qu'il refuse de reconnaître l'enfermement comme valide. Ensuite on verra si le prisonnier humain libre devenu est d'accord pour transformer la prison en condo, en co-propriété divise ou indivise, selon son bon vouloir, y compris le fait de ne jamais plus retourner habiter avec un coloc abusif qui l'a séquestré si longtemps.

  • Fernand Couturier Répondre

    25 mars 2009

    Un Québec fort dans un Canada uni, lubie.
    Majoritairement les Québécois n'acceptent pas le Canada constitutionnel de 1982. Ce fait nous est répété ad nauseam.
    Renverser cet état de choses de l'intérieur en cherchant plus d'autonomie pour le Québec, vouloir transformer de l'intérieur la Fédération canadienne centralisatrice en une vraie confédération résultant d'une délégation de certains pouvoirs de la part d'États confédérés, sont deux approches vouées à l'échec. Le statu quo constitutionnel est cadenassé. Tout le monde le sait.
    À mon avis, il n'y a qu'une solution capable de mobiliser et finalement de satisfaire à la fois aussi bien les indépendantistes et souverainistes que les nationalistes autonomistes ou fédéralistes. Elle consiste, dans un premier temps, à se mettre d'emblée dans une situation de souveraineté ou d'indépendance. Pour cela, pas de permission à demander, pas de négociations préalables avec l'État fédéral. Dans un deuxième temps, si les Québécois le veulent toujours, proposer au reste du Canada, demeuré un seul bloc ou divisé en régions, de constituer avec l'État souverain du Québec une authentique confédération. C'est la seule façon d'être pris au sérieux et de recevoir une écoute de la part du Canada.
    Le Canada dit oui, alors les Québécois qui restent toujours attachés au territoire canadien pour des raisons historiques compréhensibles que nous connaissons tous sont plutôt satisfaits. Et les indépendantistes ou souverainistes aussi puisqu'ils sont de fait dans un État souverain avec la maîtrise de leur destin national.
    Le Canada dit non, alors tout le monde devrait pouvoir aussi y trouver son compte. Pour les souverainistes et indépendantistes actuels, cela va de soi. Ils ont leur pays. Quant aux nationalistes souverainistes hésitants ou les nationalistes fédéralistes non contents du présent état de choses constitutionnel, ils devraient aussi se sentir libérés d'un carcan qu'ils n'acceptent toujours pas. Fini le quémandage voué à la honte d'un refus ou fin de non recevoir.
    Il ne reste plus alors pour tous les Québécois qu'à poursuivre une existence nationale intégralement assumée dans un État souverain parmi d'autres États souverains. La normalité en somme.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    M. Bousquet,
    La différence entre votre proposition de confédération canadienne et la situation de la France tient à une chose fondamentale qui confirme que la minorisation de la France n'est pas de même nature. Il s'agit en Europe d'un embryon de fédération ou confédération d'États nationaux... au pluriel et dépassant le nombre deux. Dans ce que vous proposez, il s'agira toujours de la fédération de deux États nationaux dont un est minoritaire et l'autre... majoritaire. À moins qu'on veuille faire de l'Ontario et des autres « provinces » autant d'États... nationaux. Ce qui serait ridicule et non-conforme à la réalité « canadian » qui se conçoit comme une seule nation. On est loin de la situation de la France dans l’Europe.
    Dans ce contexte, la « canadian one nation » s’est divisée historiquement en différents territoires régionaux, comme autant de départements en France, dont celui du Québec. C'est ce que dit l'Acte qui le constitue et gouverne cela sans reconnaître l’État national du Québec. Le problème c'est que le Canada se considère comme « une » nation ce qui est fort différent de l'Europe et cela ne changera pas dans la fédération que vous décrivez. Et, tout pacte supposé bi-national est voué à l'échec parce qu'il est question toujours d'une nation majoritaire qui doit discuter d'égal à égal avec une nation minoritaire dans un même ensemble politique. Ingérable... ce pourquoi le Canada s'y est toujours refusé et s'y refuse toujours. Ce pourquoi il a calibré sa Constitution en fonction de la minorisation éternelle du Québec qui n'a rien à voir avec la minorisation de la France dans l'Europe. La France est l'une des nations parmi plusieurs autres nations tout aussi minoritaires. Ce n'est pas le cas du Québec dans le Canada actuel et ce ne sera pas davantage différent dans une fédération ou confédération que vous prônez et qui ferait quoiqu'on fasse une nation canadian majoritaire face à une nation du Québec minoritaire.
    Ce pourquoi aussi le Canada se promet de refuser de traiter d'égal à égal, de nation à nation, advenant l'accession à la souveraineté de l'État du Québec, parce qu’il a goûté à ce que ce qu’il impose depuis 250 ans peut lui procurer. Être propriétaire du Québec, et en faire ce qu’il veut avec ce qu’il perçoit de ses impôts et taxes pour grossir la masse critique de son État à lui. D'où l'impasse fondée sur les menaces de représailles économiques, politiques, sociétales et culturelles proférées contre nous dans le cas ou cet état des choses auquel l’État du Canada s’est habitué changerait.
    Or, de telles menaces ne pourront pas s'exercer sans mal face à la communauté internationale reconnaissant la démocratique souveraineté du peuple souverain du Québec se prononçant nommément contre la validité et la légitimité du Canada actuel, ou se prononçant en faveur de la création d'un État du peuple souverain du Québec émanant nommément de lui après avoir invalidé l’État du Canada. Par contre, elles pourront toujours s'exercer dans l'intimité d'une éventuelle fédération ou confédération, car cet État du Canada fédéré, sera le seul validé par la communauté internationale. Surtout si la rupture ne change pas vraiment l’ordre canadian.
    Vous dites :
    « Bien oui, faut que l’État du Québec émane du peuple du Québec, je suis d’accord. »
    Si l'État doit nommément émaner du peuple démocratique et souverain, comme vous en approuvez le principe, le corollaire obligé est qu'il faut invalider nommément les États qui veulent ou voudraient s'imposer d'autorité en s'abstenant de se soumettre aux voix du peuple souverain du Québec. Ce qui est le cas du Canada actuel. Le fait d'invalider nommément le Canada nous fait nous rapproprier notre pouvoir de peuple souverain. Nous fait rapatrier au Québec le pouvoir souverain du peuple contre le pouvoir souverain de la Souveraine du Canada qui lui confère sa légalité illégitime, à nos yeux. Et, ce n'est pas tout de le dire, il faut l'écrire. Il faut que cela soit partie le la lettre de notre LOI à nous, celle du peuple souverain du Québec. Pour l'heure, tout ce que l'on pourra dire ne compte pas. Il nous faut appeler le peuple souverain à inscrire dans la lettre de la LOI, le fait qu'il répudie nommément l'actuel État du Canada. Cela fait, ce n'est plus nous qui sommes subsidiaires de l'État, c'est l'État qui devient ce qu'il doit être dans l'ordre démocratique, à savoir, subsidiaire du peuple souverain.
    Pour l'heure, et historiquement, le Canada se contente de rester sur ses positions du statu quo de blocage. Les fédéralistes rénovateurs n'ont aucun pouvoir de négociation sans la menace de la sécession. Or, cette menace est difficile à entretenir, il nous faudrait être constamment sur la brèche. On le sait, cela n'a pas fonctionné. Aussi, il leur faut trouver autre chose. Le fait d'invalider le Canada pourrait donner aux fédéralistes rénovateurs le pouvoir de négocier qu'il leur manque, ce qui les ferait avoir intérêt à s'allier aux souverainistes en prônant la réciprocité du principe qui fonde l'État démocratique sur les voix du peuple. Ce faisant, la donne change diamétralement. Ce n'est plus l'État qui est premier dans la hiérarchie, c'est le peuple. Ainsi, le peuple souverain du Québec n'est plus le quémandeur traditionnel. C'est tout le contraire, c'est l'État, c'est l'État du Canada qui doit se soumettre à l'autorité du peuple souverain. C'est n'est plus le Québec qui tente d'arracher ceci ou cela au Canada, tel pouvoir, tel pacte fédératif. C'est bien plutôt l'exact contraire. C'est l'État du Canada qui doit arracher l'adhésion du peuple souverain du Québec, qui doit lui proposer tel partage de pouvoir, tel pacte fédératif.
    Du reste, il pourrait justement proposer un pacte qui ressemble à ce que vous proposez. Cela aurait des chances d'être accepté par le Québec, par les Québécois. Mais la différence, c'est qu'après avoir dit OUI à l'actuel Canada invalidé, nous nous serons dit OUI à ce que nous sommes. Nous aurons goûté au vrai pouvoir, à celui qui nous a toujours été refusé parce qu'on s'est abstenu de nous soumettre ce qu'on a voulu nous imposer d'autorité. Nous aurons goûté au renversement paradigmatique qui nous faisait être sous la tutelle autoritaire de la Couronne britannique depuis la Conquête. Un renversement qui nous fera être le vrai pouvoir que la démocratie confère, pouvoir auquel nous avons été soustraits par l'autorité monarchique qui s'impose toujours à nous dans l'État actuel du Canada.
    Goûtant ce que constitue le fait d'être désormais à la tête hiérarchique de l'État démocratique valide, nous aurons brisé les chaînes qui nous ont fait prendre pour la réalité une fiction 250 fois rejouée pour nous par des bouffons de pacotille depuis le 13 septembre 1759. Je suis convaincu qu'ayant goûté à ce vrai pouvoir là, nous saurons fonder un État qui émane nommément de ce que nous sommes et nous sommes des êtres fiers et libres qui veulent s'ouvrir au monde et sortir de ce séculaire enfermement canadian. Ayant goûté au vrai pouvoir qui fait du Canada un ordre subsidiaire, nous voudrons fonder un État qui jamais ne pourra être subsidiaire de autre État et surtout pas dans un contexte minoritaire qui nous a si longtemps ravalés dans la honte de la soumission au pouvoir de l'autre, au pouvoir du Conquérant, au pouvoir d'une majorité qui n'a eu aucune honte à s'imposer d'autorité et de force si longtemps.
    Je suis persuadé que nous voudrons choisir librement de nous appartenir totalement, dans la mesure de la complémentarité continentale qui nous fera partenaires économiques et culturels de l'ALENA, dans un environnement ou nous serons minoritaires comme le Canada le sera. À peine plus pesant que le Québec face au États-Unis et au Mexique. Ce qui nous fera libre de pactiser à notre libre bon vouloir avec le Canada, ou le Mexique, voire avec les États-Unis, dans tel ou tel dossier, et inversement, solidairement avec le Canada et le Mexique contre les États-Unis dans un autre dossier. Bref, nous aurons retrouvé notre complet libre arbitre de nation souveraine.
    Je suis certain que placé devant un choix libre, parce que nous aurons préalablement libéré l'espace politique de la fiction canadian, tablant sur la réalité de ce que nous sommes, nous voudrons choisir l'État nation du peuple souverain du Québec, enfin libéré du carcan hérité de la Conquête.
    L'État du Canada a cru et croit encore qu'un mariage arrangé et forcé peut être heureux, et à défaut, s'imposer d'autorité sans conséquences. Ce n'est pas le cas. On prétendit même que le mariage était valide puisqu'on a prétendu que la sécession équivalait à un divorce. Or, il n'est pas question de divorce puisque le mariage est invalide. La mariée n'a jamais été appelée à dire OUI. Le Canada a beau jeu d'abuser de la mariée et de la vouer sans honte à l'assimilation, peuple supposé « sans culture et sans histoire » que nous étions. Le Canada a beau jeu d'abuser de nous en canadianisant nos fêtes, en mettant à l'affiche du 250e une fausse concorde qui n'a jamais eu lieu. Mais ces abus de menaces de représailles et commanditaires ont laissé des marques, pourquoi libérés de la contrainte du mariage forcé si longtemps et dans l'abus d'autorité si dénué de honte, aurions-nous soudain l'envie de nous associer avec tel abuseur ? Alors que nous pourrions plutôt jouir du fait de nous associer avec le monde entier, ainsi libérés de l'enfermement de l'abus d'autorité qui a été le nôtre sous l'autorité de tutelle d'un abuseur patenté qui ne recula et ne recule toujours pas devant aucune menace ou aucun chantage pour nous tenir en laisse ?
    Ce qu'il nous faut c'est nous rétablir en tant que chef hiérarchique de l'État. Cela nous prend du temps. Il nous faut rompre avec la culture du chien tenu en laisse qui ronge son os. Je suis persuadé qui jamais il ne s'associera de gré à gré politiquement dans un même enclos étatique avec l'abuseur séculaire qui a tout fait et son contraire pour le maintenir en laisse. La contrition toujours imparfaite, les promesses jamais tenues, tout ça n’emportera pas de libre et enthousiaste adhésion, il sera toujours question de mariage forcé ou de raison. Nous méritons mieux que ça et ce peuple est prêt à ce mérite. M. Ignatieff l’a dit, « la place des Québécois est au pouvoir » au vrai pouvoir, et ce vrai et total vrai pouvoir consiste à fonder l’État souverain du peuple souverain du Québec. Tout autre compromis nous ferait sujets aux interminables compromissions qui ont été celles qu’a voulues pour nous le Canada historique qui doit prouver qu’il désire vraiment s’amender. Qu’il nous le démontre et nous accorde la vraie liberté à laquelle nous aspirons. Adhérant à cela et que cela, il sera toujours temps de voir comment vivre cette liberté acquise et inaliénable dans un contexte de partenariat économique et politique avec le Canada. Si tant est que nous en ayons vraiment besoin dès lors que nous nous serons vraiment ouverts au monde, comme nous le souhaitons.

  • Marcel Haché Répondre

    25 mars 2009

    M.Bousquet.
    Le peuple québécois---la nation---ne pas pris longtemps avec une fédération canadienne.Il ne sera pas pris avec un fédéralisme centralisateur,de plus en plus centralisateur.
    Ceci est une vieille façon de voir.
    La réalité pourrait bien être que le Canada survivra éventuellement à son propre fédéralisme.Votre espérance très légitime d'une Confédération se bute déjà, et se butera toujours plus souvent, à un Canada, un "état", qui se raîdit et se raîdira toujours davantage contre tout changement qualificatif,par opposition à tous changements quantifiables($).
    Cela vous paraîtra peut-être surprenant,mais je crois modestement le Canada va toujours s'opposer avec autant d'énergies contre un confédéralisme que contre un souverainisme ou même un indépendantisme.Il s'appuie,pour cela,sur des forces d'inertie immenses.
    Le Canada s'abuse lui-même lorsqu'il défend le fédéralisme.Le Canada défend une conception unitaire de l'état.
    Ne cherchez pas plus loin les raisons qui pour lesquelles le P.Q. n'a jamais réussi à pénétrer les minorités ethniques québécoises.Elles font parties intégrantes (mais ne sont pas uniques)des immenses forces d'inertie.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    M.Bousquet. Sans doute avez-vous raison, les opposants à la guerre du Vietnam devaient être associés aux communistes dans les années 70, cependant des mouvements de contestation de plus en plus perceptibles s'élèvent au sein même du peuple juif et de certaines de leurs élites, sans en faire des antisémites. Des ministres des Affaires extérieures canadiens comme Maxime Bernier ont fait la preuve qu'il y a un gros trou laisser vide, il suffirait d'un député québécois n'ayant pas l'attitude suiviste des conservateurs pour le moment. Dans un Québec souverain, il va bien falloir en venir là un jours, pourquoi attendre et ne s'occuper que de chiffres sur des colonnes, pas très emballant dans les bulletins de nouvelle. L'avenir dira si les conflits mondiaux et notre laisser-faire est rentable politiquement. Merci d'avoir pris la peine de me répondre.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    M. Luc Archambault, vous écrivez : «fonder un État qui émane des voix du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec, et, ce n’est pas le cas du Canada, fédéré, confédéré ou tout ce que vous voudrez.»
    Bien oui, faut que l'État du Québec émane du peuple du Québec, je suis d'accord.
    Une confédération est formée d'États, pas de provinces comme une fédération. Faut pas placer dans la même poche, fédération et confédération dont la première repose sur un pouvoir central et la seconde sur le pouvoir des états qui en sont membres.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    M. Archambault, je viens de lire votre premier paragraphe qui est : «Le problème de votre proposition c’est que le problème reste le même, nous demeurons dans le Canada... nous demeurons minoritaires dans un Canada majoritairement opposé à l’égalité entre les peuples.»
    M. Archambault, est-ce que vous pensez que la France a des problèmes graves de minoritaires dans l'Union européenne ? Si c'est non, le Québec n'en aurait pas plus dans une Confédération canadienne.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    M. Goyette,
    1-Si le mouvement indépendantiste commence à dénoncer Israël, ça serait tout de suite être pris pour de l’antisémitisme. Il serait mis immédiatement au ban de tous les pays démocratiques incluant la France qui supportent ce pays inconditionnellement.
    2-Si les jeunes ne sont pas portés « sauf quelques uns au RRQ » à des mouvements nationalistes, ce n’est pas l’idée que le Québec séparé serait mieux placé pour mieux protéger l’environnement, qui vont les décider à voter majoritairementOUI à la souveraineté. J’ai l’impression que les affaires politiques leur passent haut, au dessus la tête.
    M. Montmarquette, vous avez écrit : «Je ne suis pas d’accord avec un tel électoralisme et une telle politique marketing de sondages qui tentent de faire l’économie du fondamental travail d’éducation politique et de mobilisation.»
    Je ne suis pas d’accord pour « éduquer » les Québécois qui doivent bien l’avoir été par notre système scolaire et par leur expérience de vie. Si on veut éduquer à la place d’écouter, ça va simplement foirer.
    Comme, je ne sais plus qui, disait : On peut tirer son cheval jusqu’à l’abreuvoir mais on ne peut pas l’obliger à boire. « Il serait préférable, si on ne veut pas passer sa vie à pousser inutilement le peuple québécois où il ne veut pas aller, de prendre note, à la place, de ce qu’il veut vraiment. Ça serait pas mal moins fatiguant et plus gratifiant à la place de lui faire miroiter une chimère.
    Au sujet de l’idée à l'effet que les Québécois soient pauvres, faudrait aller faire un tour en Afrique, en Inde, en Amérique du sud et même, dans les ghettos aux États-Unis, avant de placer se problème là de l’avant.
    Les citoyens ne sont pas plus riches, en général, dans les pays dits socialistes ou socialisants. Il n’y a rien de parfait, ni dans le capitalisme ni dans le socialisme. Ça prend une bonne balance des 2 options. Les Russes et les Chinois ont tenté l’aventure communiste qui a été au désavantage des travailleurs en premier lieu dont un grand nombre ont été assassinés par leurs dirigeants, exemple : Mao et Staline.
    Donner du bon travail à un bon Québécois est mieux que de le payer à ne rien faire comme le chantait notre Félix Leclerc.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    Le problème de votre proposition c'est que le problème reste le même, nous demeurons dans le Canada... nous demeurons minoritaires dans un Canada majoritairement opposé à l'égalité entre les peuples.
    Et demeure donc le fait qu'il nous faudra toujours être aux prises avec ce fait, même si nous parvenions à « négocier » un arrangement acceptable. POur le changer, ou en changer une virgule, il nous faudra toujours nous buter à la majorité canadian.
    La plus belle, convaincante, simple et efficace démonstration me semble être celle de M. Facal dans le JdM et JdQ d'aujourd'hui.
    Canada réel, Canada rêvé - Joseph Facal - www.josephfacal.org 26 mars 2009 Canoe
    Dont cet extrait :
    Faites la liste des pires coups portés par Ottawa au Québec. Je vais vous aider : rapatriement unilatéral de la Constitution, étranglement fiscal, tripotage des règles référendaires, appui à la partition, scandale des commandites.
    Faites maintenant la liste des Québécois éminents qui ont oeuvré sur la scène fédérale. Je vous aide encore : Trudeau, Chrétien, Martin, Dion, Gagliano, Mulroney, Lucien Bouchard.
    Rappelez-vous notre règle de base : quand les intérêts du minoritaire et ceux du majoritaire ne coïncident pas, le minoritaire joint le camp du majoritaire ou doit convaincre le majoritaire de changer de position.
    Qu’est-ce qui vous frappe ?
    Premier constat : les pires coups donnés au Québec l’ont été par des Québécois. Pensez-vous que c’est un hasard ? Non. Devant choisir, ils ont rallié le camp de la majorité canadienne aux dépens du Québec.
    Deuxième constat : les Québécois par-tis à Ottawa pour convaincre la majorité canadienne de changer de position à l’endroit du Québec ont tous échoué. Ils sont repartis amers, désabusés et haïs par le Canada.
    Il nous faut plutôt opérer un renversement paradigmatique de l'ordre Canadian. Il nous faut pour cela imposer l'ordre démocratique qui fonde l'État sur la souveraineté du peuple. Il nous faut un État qui émane du peuple démocratique et souverain du Québec. Il nous faut exiger que tous les États quels qu'ils soient se soumettent nommément à l'approbation du peuple démocratique et souverain du Québec. Il nous faut invalidé l'État du Canada actuel qui ne s'est jamais nommément soumis aux voix du peuple librement et clairement exprimée.
    Les Québécois répudient l'État actuel du Canada unilatéral qui s'impose d'autorité sans jamais se nommément soumettre aux voix du peuple souverain du Québec. Les Québécois ne veulent pas appartenir à cet État du Canada, souverainistes, autonomiste et fédéralistes rénovateurs compris. Ce qui fait une belle majorité.
    Ramené à l'ordre démocratique qui invalide l'État actuel du Canada ne fonde pas pour autant l'État souverain du Québec, mais nous fait dire OUI à ce que nous sommes, nous, le peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec. Cela nous fait être ce que nous sommes, les seuls valides fondateurs d'un État vraiment démocratique. C'est un tel État que veulent les Québécois, ils veulent un État qui corresponde à ce que nous sommes.
    Une fois invalidé, l'État du Canada pourra éventuellement proposer un État qui puisse emporter l'adhésion du peuple souverain du Québec, mais il aura beaucoup de mal à le faire. Il devra pour cela nous reconnaître en tant que peuple démocratique et souverain, il devra se soumettre à la volonté du peuple du Québec. Entretemps, nous nous serons pour une fois dit OUI à ce que nous sommes, et nous aurons franchi le mur du son de nos propres et libres voix. Ce qui nous engage dans la voie de fonder un État souverain du peuple souverain du Québec, libre de s'associer aux autres États de l'Amérique du Nord et non plus seulement nous associer sous tutelle, au seul État du Canada. Ça c'est une vraie ouverture sur le monde.
    Les Québécois d'aujourd'hui commencent à comprendre que dans l'enfermement de la canadianisation du Québec, l'ouverture sur le monde se butera toujours sur la tutelle du Canada et sur ses manoeuvres prosélytes qui ne font que nous fermer au monde puisqu'il nous faut toujours obtenir la permission du Canada pour y accéder librement.
    Il nous faut briser nos chaînes qui nous lient à un État qui s'impose d'autorité sans réciproquement se soumettre à quoi nous les souverainistes voulons nous soumettre, à savoir, à la libre et démocratique approbation du peuple souverain du Québec pour fonder un État qui émane des voix du peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec, et, ce n'est pas le cas du Canada, fédéré, confédéré ou tout ce que vous voudrez.
    Pour briser nos chaînes il nous faut changer l'ordre canadian et imposer l'ordre démocratique qui fait du peuple souverain du Québec le seul et unique valide fondateur de l'État qu'il désire.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    Vous dites :
    « Faut commencer par sonder correctement les Québécois pour ce qu’ils veulent vraiment, » ( …)
    Je ne suis pas d’accord avec un tel électoralisme et une telle politique marketing de sondages qui tentent de faire l’économie du fondamental travail d’éducation politique et de mobilisation.
    Je crois au contraire, que la voix de l’indépendance passe par un net virage à gauche, afin que le peuple y trouve son compte. Sans quoi, ce sera une indépendance de pacotille, et qui plus est, fort difficile à vendre et où le peuple et les gens ordinaires ne trouveront aucun avantage.
    À quoi bon changer et prendre des risques pour des réformettes cosmétiques, qui ne nous apporterons rien et nous laisseront dans la même réalité économique proposée par le Canada ?
    Et c’est bien pour cela que le PQ ne cesse de nous sermonner avec sa «culture» et son «identité nationale » car il n’a guère rien d’autre de bien concret à se mettre sous la dent pour nous vendre son indépendance vide d’avancements concrets pour le peuple, puisqu’il est devenu aussi «libéral» que «l’autre…» et bien évidemment devenu incapable de nous l’offrir…
    N’est-ce pas d’ailleurs les propos mêmes de Pauline Marois qui nous a promis 5 ans de d’instabilité ? Ou encore ceux-là mêmes de René Lévesque avec son « business as usual » ?
    Le PQ n’est comme tous les autres partis, que le serviteur des riches, des lobbies et des puissants et n’est plus un « parti du peuple ». C’est d’ailleurs pour cela qu’il a toujours maintenue de pleine volonté, une classe de pauvres, d’indigents et d’opprimés au Québec ; et ce, même lorsqu’il détenait le pouvoir et qu’il avait toutes les capacités de changer les choses. - Quelle honte !
    À ce titre je vous rappellerai que 22.4 % des Québécois vivent sous le seuil de pauvreté, et que près de 40% d’entre eux ne gagnent même pas suffisamment d’argent pour payer des impôts…
    Ne croyez-vous pas que de telles statiques, devraient être amplement suffisantes pour nous faire considérer de voter pour un parti de gauche ?
    Je vous laisse sur cet extrait d’un texte de Marc Bonhomme qui, je l’espère saura vous faire réfléchir…
    Christian Montmarquette
    Membre de Québec solidaire
    Militant pour l’éradication de pauvreté et l’indépendance du Québec
    «J’en suis venu à la conclusion, au fil des ans, qu’il n’y a qu’un problème majeur dans notre monde : c’est la pauvreté.»
    - Pierre Bourgault
    Moi, je m’en souviens / Édition Stanké - Page 183.
    Extrait du texte de Marc Bonhomme :
    (…) Si la lutte pour l’indépendance n’est pas le fer de lance de toute stratégie de sortie de crise pour le prolétariat québécois, alors il faut renoncer à cette lutte.
    Tel n’est pas le cas. L’indépendance permettra la mise sur pied de la Banque du Québec et l’instauration d’une monnaie québécoise afin d’encadrer l’expropriation des institutions financières, de mettre en place la nouvelle structure de finance populaire et d’implanter un régime d’investissements anti-crise et écologique et une structure de prix favorisant la conservation énergétique, le transport public et l’agriculture biologique.
    Un parti de gauche ira chercher l’énergie libératrice enfouie dans l’histoire d’oppression plus que bi-séculaire de la nation québécoise. Il la fusionnera, sans l’instrumentaliser, avec la haine des banques et du patronat que le déploiement de la crise ne manquera pas de susciter.
    La crise permet de donner à la revendication de l’indépendance sa pleine signification de gauche, non seulement vis-à-vis Ottawa, siège du pouvoir politique fédérale, mais aussi vis-à-vis Bay Street, siège du capital financier canadien.
    L’indépendance du Québec est une urgence non seulement politique et nationale mais aussi économique, financière, écologique et sociale. Elle est la revendication-clef pour libérer l’énergie créatrice du peuple québécois afin de contribuer à initier dans la rue une vague de libération nationale et sociale.
    Cette mobilisation devrait être la base d’états généraux des mouvements populaires pour un Québec indépendant et écologique afin de préparer la prise du pouvoir par la rue et les urnes.» (…)

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    Bien certain M. Racine, les fédéralistes ont de leur côté, la force de l'inertie et la peur du changement qui réside, à divers degrés, chez les humains.
    Les souverainistes peuvent toujours miser sur la peur de l'anglicisation et sur la perspective du plaisir de se gouverner avec un État souverain mais, pour l'instant, l'anglicisation n'est perceptible qu'à Montréal et à Brossard et le plaisir de se gouverner au complet ne bille pas trop avec le gouvernement très provincial qu'on a là.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    Bonjours M.Bousquet. Faire coincider bon gouvernement avec référendum gagnant comporte un gros risque, comme lors des deux précédents. Les fonctionnaires de la Ville de Québec ont voté NON pour se venger de la baisse de leur salaire par le P.Q. après d'amères négotiations syndicales. D'autres ne faisaient pas confiance à Parizeau, trouvaient la question trop compliquée, ect... Ajouter à cela le fait que le Bloc Québécois joue tellement bien son rôle de défenseurs de nos intérêts à Ottawa qu'on a souvent l'impression qu'il fait la promotion du Canada comme les anglais en Birmanie dans le roman Le Pont de la rivière Kwai. La jeunesse est la clef du succès car c'est souvent par elle que s'opère les soulèvements, on l'a vu dans la contestation de la commémoration de la bataille des Plaines. Tant que le P.Q. ne s'engagera pas sur le terrain de la contestation de la participation de jeunes québécois dans le conflit en Afghanistan laissant le champ-libre à Josée Verner, ne votera pas des motions de blâme à l'encontre du gouvernement canadien qui appuie Israël dans le massacre de civils, détournera les yeux des réserves indiennes sous juridictions fédérales et sur les richesse de notre sous-sol, les jeunes n'embarqueront certainement pas avec les discours de Pauline Marois sur le déficit fiscal avec Ottawa.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2009

    Votre analyse est excellente. Vous exprimez en gros ma pensée dans cette phrase:

    Les souverainistes du tout ou rien, s’ils persistent à ne pas chercher des alternatives, vont finir par...RIEN, ce qui fait l’affaire des fédéralistes centralisateurs purs.

    J'ai bien peur que dans quelques années, si justement rien n'est fait, bien sûr ça fera l'affaire des fédéralistes centralisateurs, mais tous les Québécois sans exception regretteront ce statu quo. Mais il sera trop tard.
    La situation au Québec présentement fera qu'il y aura un montée d'un désintéressement total de la politique, autant au niveau provincial que fédéral.
    Je me demande bien ce que ça va prendre pour que ça change! Il faudrait vraiment une révolution. Je crois toujours qu'il est important de changer le système électoral. C'est le premier pas.