Une conjoncture plus favorable que jamais !

Le festival des canards boiteux

Une offre politique plus déficiente que jamais !

Le processus politique au Québec est bouché comme jamais dans notre histoire

Il n’y a pas un seul jour qui passe qui ne nous fournisse des signes de l’effondrement du système. Au Canada, ce système prend la forme du fédéralisme que nous subissons depuis 1867, et qui n’est rien d’autre qu’un stratagème pour entretenir les Québécois dans l’illusion qu’ils sont « maîtres chez eux ».
Il y a déjà trois ans, ici-même sur Vigile, j’ai commencé à montrer dans des textes comme « Attention M. Charest, la Reine est toute nue ! », « Terminus : Tout l’monde descend ! », « Les malheurs de l’Ontario », ou « Jamais la conjoncture ne sera meilleure », comment la crise financière de 2008 et quelques autres phénomènes particuliers au Canada comme le redressement des finances publiques fédérales sous Paul Martin, la remontée du dollar canadien, l’effondrement du secteur manufacturier en Ontario et le rôle accru du pétrole dans l’économie canadienne, étaient en train de créer une conjoncture particulièrement favorable à la réalisation de l’indépendance du Québec.
Depuis lors, cette conjoncture n’a fait que s’améliorer, comme je le soulignais encore tout récemment dans un texte paru au début de février : « Prêts, pas prêts, l’indépendance s’en vient ».
Il n’y a qu’un problème. Le processus politique au Québec est bouché comme jamais dans notre histoire, et cette réalité fait tellement l’affaire des adversaires de l’indépendance qu’il faut se demander jusqu’à quel point ils s’appliquent à l’entretenir.
En écrivant mon livre consacré à Charles Sirois qui sortira au début d’avril aux Éditions Michel Brûlé, j’ai eu l’occasion de me pencher sur la CAQ, le parti que François Legault a fondé il y a deux ans avec l’aide du premier, de découvrir à quel point il est en fait une créature de l’Empire Desmarais et qu’il n’a pas la moindre légitimité démocratique, même s’il est parvenu à faire élire 19 députés aux dernières élections générales.
Quant au PLQ, sa propre légitimité a été fortement entamée par toutes les malversations survenues sous le régime de Jean Charest, et ce n’est pas l’élection du Dr Philippe Couillard à la tête de cette formation en fin de semaine dernière qui va remédier à la situation, compte tenu de ses liens d’amitié avec le Dr Arthur Porter, soupçonné d’être la cheville ouvrière dans une énorme affaire de pots-de-vin qui ébranle dans ses fondements la communauté anglophone de Montréal.
Le Dr Couillard devra aussi éventuellement expliquer par quel jeu de tractations il s’est retrouvé à siéger au conseil de surveillance du SCRS en compagnie de son « bon ami » Porter. Selon La Presse, ce ne serait pas exactement l’effet du hasard, comme il l’avait prétendu lors d’une entrevue accordée à ce journal l’automne dernier.
Comme je le mentionne en conclusion de mon livre , « [d]eux des trois formations politiques à se partager 90 % du vote dans des proportions comparables ne disposent pas de la légitimité démocratique requise pour mériter le soutien de l’électorat, le PLQ parce qu’il s’est montré indigne de leur confiance, et la CAQ parce que son action se trouve viciée ab initio, comme on dit en droit. »
Si la situation est si grave, c’est aussi parce que le troisième de ces partis, le PQ, ne parvient pas à se détacher des deux autres en termes de soutien populaire. Au fil des années, dans des circonstances bien connues de tous, le PQ a rejeté son aile gauche qui s’est regroupée dans un nouveau parti, Québec Solidaire. Et l’an dernier, le PQ n’a pas été capable de maintenir sa cohésion sur l’objectif de l’indépendance, ce qui a entraîné une autre vague de départs et la formation d’un autre parti, l’Option Nationale.
Le rôle de Lucien Bouchard a été établi dans le rejet de la gauche du PQ et la formation subséquente de Québec Solidaire. En lisant mon nouveau livre sur Sirois, vous comprendrez également toute l’influence qu’il a eue dans la formation de la CAQ, influence d’abord esquissée par Jean-Claude Pomerleau dans son article intitulé « http://www.vigile.net/La-trahison-de-Lucien-Bouchard ».
On sait également que Bouchard conserve encore des appuis au sein du PQ et qu’il lui arrive de rencontrer l’actuelle cheffe du PQ et première ministre Pauline Marois au fameux club privé C357. Il y aurait d’ailleurs aussi rencontré Jean-François Lisée et le Dr Réjean Hébert, tous deux ministres dans son gouvernement.
On sait enfin que Lucien Bouchard et Claude Blanchet, le mari de Pauline Marois, ont développé des liens assez suffisamment étroits pour que Blanchet, alors membre du conseil d’administration de Saputo Inc., transmette à Bouchard l’invitation de Lino Saputo père à siéger au conseil d’administration de son entreprise lorsque Bouchard a démissionné de son poste de premier ministre.
Avec les positions qu’il a prises sur l’indépendance ces dernières années et ses liens étroits avec Paul Desmarais (voir « Desmarais : La Dépossession tranquille », aux pages 69 à 103), Bouchard n’est pas exactement le genre de « belle-mère » qu’on peut être rassuré de voir traîner dans l’entourage de Pauline Marois.
Compte tenu des moyens et des contacts dont dispose l’Empire Desmarais pour promouvoir ses intérêts, on ne peut écarter l’hypothèse qu’il tente actuellement d’influencer le cours des événements au PQ en alimentant les divisions qui empêchent tout rapprochement de celui-ci avec QS et ON, ou qu’il cherche à influencer directement le gouvernement dans le sens de ses intérêts, ce qu’il est parvenu à faire en France auprès du nouveau (déjà vieux) gouvernement socialiste malgré le soutien direct qu’il avait apporté à l’ex-président Nicolas Sarkozy.
Il ne faudrait même pas se surprendre qu’il soit en train de faire les deux. Comme il ne faudrait pas non plus écarter qu’il soutienne indirectement QS ou l’ON dans la mesure où il se trouve à bénéficier objectivement de leur effet perturbateur dans les rangs indépendantistes.
Si jamais la conjoncture n’a été meilleure pour l’indépendance du Québec, jamais le contexte politique québécois n’a-t-il été aussi pourri.
Dans les circonstances, il appartiendrait donc à Pauline Marois de rassurer les Québécois sur l’indépendance de son gouvernement à l’égard de tout intérêt particulier, et d’entreprendre dès maintenant des consultations avec QS et ON pour une fusion de ces trois partis avant la prochaine échéance électorale, seul moyen pour elle d’en sortir avec un gouvernement majoritaire et de faire avancer la cause de l’indépendance.
À défaut par elle d’agir dans ce sens, elle ne fera qu’alimenter les doutes sur son leadership et son indépendance à l’endroit de certains intérêts particuliers bien connus, et au rythme où vont les choses, elle ne profitera même pas des déboires du PLQ ou de l’illégitimité de la CAQ.
Triste portrait.


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20 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    21 mars 2013

    Catherine Dorion, cadidate ON dans Taschereau, 12 mars 2013, sur sa page Facebook :
    Ma réponse au nouveau préjugé de militants Solidaires selon lequel ON est un PQ 2.0 (commentateurs, por favor, évitez le partisano-manichéisme, les raccourcis intellectuels puants et, surtout, les insultes. Ça commence à me taper solide.)
    "ON n'est pas un parti de gauche. Il y a plusieurs mesures dans notre plateforme qui ont été étiquetées de gauche (j'ai moi-même décrit notre plateforme comme étant de gauche pragmatique), mais c'est pas la gauche qui détermine nos choix. On essaie d'être indépendantistes et pragmatiques avant tout.
    Rien à voir avec le PQ, arrêtez, soyez honnêtes un peu.
    Le PQ n'est plus un parti indépendantiste.
    Alors qu'ON milite pour l'indépendance précisément devant les non-convaincus, le PQ ne parle d'indépendance QUE devant les convaincus, pour conserver leurs votes, comme ils parlent de création de richesse à la chambre de commerce ou d'importance de l'éducation devant les étudiants.
    L'un (ON) est un mouvement, l'autre (PQ) une machine électorale.
    Rien à voir. Arrêtez, là.

  • Laurent Desbois Répondre

    21 mars 2013

    une fusion de ces trois partis avant la prochaine échéance électorale, seul moyen pour elle d’en sortir avec un gouvernement majoritaire????
    Un deuxième similateur annonce la possibilité du Parti Québécois comme gouvernement majoritaire!
    PQ= 61, PLQ= 53, CAQ=8, QS= 2, ON= 1
    https://www.facebook.com/#!/photo.php?fbid=10151595457133140&set=a.232916908139.169388.652793139&type=1&theater
    Il est à noter que le PQ augmente au détriment de la CAQ.
    De plus, la circonscription qu’on donnerait à ON est Nicolet-Bécancourt, (c’est celle où Aussant a annoncé qu’il abandonnait, pour se présenter dans la région de Montréal).
    Pour détails voir
    http://www.threehundredeight.com/

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2013

    M. Haché écrit
    "Mais, voyez-vous, je ne crois pas depuis très longtemps à un Grand Soir, à la montée de l’idée de l’indépendance dans toutes les couches de la population et jusque dans celles du West Island.
    Mais je crois qu’un gouvernement peut retourner son opinion publique plutôt que de poursuivre un Rêve inateignable immanant supposément du peuple souverain ou du peuple-citoyen et autres balivernes."
    C'est sûr qu'il n'y aura pas de grand soir avec vous et les péquistes, ça fait longtemps que je l'ai compris et c'est pour ça qu'en attentant je suis en Suède.
    Dans 10, quand les Marois, Maltais et autres plus vieux fatigués devenus sans le savoir des confédéralistes vont s'être retirés, l'espoir va revenir.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2013

    Monsieur Le Hir
    Tant que les Québécois ne prendront pas conscience que c'est le système en place ou l'establishment fédéraliste qui contrôle le système politique québécois, ils continueront qu'à ne ramasser des miettes dans ce système qui est fait sur mesure pour les riches profiteurs. Comme je l'exprimais dans un autre commentaire, hier, les dés sont pipés et je ne crois plus en cette fausse démocratie; c'est un gros leurre, de la poudre aux yeux!
    Les politiciens québécois ne sont que des entremetteurs au service de Desmarais qui tire toutes les ficelles de Sagard qui, en passant, est dans le même comté électoral que celui de Marois la millionnaire qui se fout carrément de l'indépendance et du peuple québécois. Donc, PQ+PLQ+CAQ= DESMARAIS INC!!! Dans ma tête, c'est clair et je ne participerai plus à cette mascarade de la fausse démocratie que nous vivons présentement au Québec.
    André Gignac 21/3/13

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2013

    @ Marcel Haché
    C'est le PQ qui a torpillé l'indépendance et qui a semé la division parmi les forces indépendantistes ne vous en déplaise. Ce faux parti indépendantiste suit les directives de Desmarais comme le PLQ et la CAQ. Vous faites le jeu des fédéralistes avec votre croyance (?) fanatique pour le PQ.
    André Gignac 21/3/12

  • Marcel Haché Répondre

    21 mars 2013

    @Sylvain Racine
    Je vais vous répondre de ma meilleure foi : je ne crois pas qu'il y aura de sitôt un référendum. En plus, j'espère qu'il n'y en aura pas. Quel qu'il soit, provenant des indépendantistes ou des fédéralistes,le référendum est un ballon crevé qu'il n'est plus requis de souffler dedans.
    Mais, voyez-vous, je ne crois pas depuis très longtemps à un Grand Soir, à la montée de l'idée de l'indépendance dans toutes les couches de la population et jusque dans celles du West Island.
    Mais je crois qu'un gouvernement peut retourner son opinion publique plutôt que de poursuivre un Rêve inateignable immanant supposément du peuple souverain ou du peuple-citoyen et autres balivernes.
    Quant aux vieux auxquels vous faites souvent allusion, comme s'ils étaient un frein, ils sont là aussi légitimement que vous (si vous n'êtes pas en Suède).Vous m'avez souvent l'air de dire que l'Italie serait un pays extraordinaire s'il n'y avait pas d'italiens ni d'italiennes.
    Ne vous en déplaise, ce sont les boomers qui gardent intacte l'idée de l'indépendance.Sans cette génération,qui espère autant que vous,l'idée de l'indépendance végéterait à moins de 10% de l'électorat, pas loin des résultats d'O.N.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    21 mars 2013

    @ Sylvain Racine :
    "C’est le PQ qui a clairement dit qu’il ne voulait pas faire d’Alliance."
    Dans le cas de QS, je démontre exactement le contraire à partir de faits indéniables :
    http://www.vigile.net/L-enfumage-de-Quebec-solidaire
    Dans le cas de ON. Je ne doute pas de sa conviction de J M Aussant, mais de son intelligence politique. Un, il nous dis que le Canada est un pays démocratique. De ce postulat découle le corrolaire, il suffit de convaincre de prendre des décisions et on obtient le changement de statut souhaité. Sa stratégie part du déni du réel : L'État canadien a déclarer clairement qu'il n'allait pas reconnaitre la décision du Québec. Point. Le problème de M Aussaut est celui d'ignorer les rapports de forces en présence.
    Et plus grave encore cette déclaration dans laquelle il sacrifie l'intrérêt supérieur de l'État (sortir les libéraux du pouvoir) à ses intérêts partisans :
    Ni Québec Solidaire, ni Option Nationale, ne voient l’urgence de sortir Charest du pouvoir et de reprendre le contrôle de notre État. Voici la position de J M Aussant dans Le Devoir :
    "Face à l’hypothèse d’un « parti souverainiste qui prendrait le pouvoir sans faire la souveraineté », il préfère encore « attendre une élection de plus » et, dans l’intervalle, laisser la place à un gouvernement formé des libéraux ou de la Coalition avenir Québec. « Pour le mouvement, ce serait pire d’avoir des souverainistes qui restent au pouvoir quatre ou huit ans mais ne font pas la souveraineté. »
    Ni Québec Solidaire ni Option Nationale ne prennent la mesure de la gravité de la situation. Le feraient-ils que cela nuirait à leurs intérêts partisans.
    (extrait de ce texte) :
    http://www.vigile.net/Vote-strategique-ou-idiot-utile
    Conclusion
    Il n'y aura pas de pacte entre les partis souverainistes. QS et ON sont deux partis idéologiques déconnectés de la réalité politique (la politique est fait d'intérêts et l'enjeu c'est le contrôle de l'État) et qui au final sont des alliés objectifs des affairistes fédéralistes qui veulent la peau de notre nation.
    On dort pour mieux rêver
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2013

    M. Haché,
    Vous êtes tellement de mauvaise fois. C'est le PQ qui a clairement dit qu'il ne voulait pas faire d'Alliance.
    Le problème ce sont les vieux, et même plus jeunes, politiciens professionnels du PQ MAROIS qui sont en train de mener le Québec vers le gouffre.
    Il y a aucun péquiste qui veut faire face à la réalité. Je pose une question simple:
    Voudriez-vous Pauline Marois et Agnès Maltais à la barre du camp du camp du OUI pour mener le combat politique eet médiatique lors du prochain référendum?
    Cessez de défendre le PQ Marois si vous ne pouvez pas répondre par l'affirmative.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2013

    Il y a des cartes importantes qui vont se jouer. De un, Trudeau pis "il n'y a pas de problème".
    De deux Couillard qui veut signer la canadian constitution en accord avec son ami Thomas Mulcair et le NPD. Il fallait entendre, hier, Mulcair vanter son ami Couillard pis son idée de constitution.
    Or, réformer la constitution c'est IMPOSSIBLE! Moi, je pense qu'ils vont vivre un autre Meech râté!

  • Marcel Haché Répondre

    21 mars 2013

    Les indépendantistes sont en train de rater le train de l’Histoire. Ils prennent un risque inconsidéré de ne pas appuyer le P.Q. à fond. Je ne plaide pas que le P.Q. le mérite. Je plaide que Nous le méritons. Nos divisions et nos dispersions ne servent que les ennemis de l’indépendance. Cela dit, il est évident que ce n’est pas demain l’indépendance avec le P.Q. Mais ce ne l’est pas davantage avec O.N.
    Si ceux d’O.N. ne voient pas bientôt ce qui s’offre à eux avec l’union sacrée de tous les indépendantistes- la sauvegarde de notre idéal- s’ils sont incapables d’entrevoir dans la conjoncture la dispersion peut-être définitive du vote bleu au profit du vote rouge, lui unidimensionnel et démissionnaire, ils auront ensuite bien du temps et tout le temps devant eux pour simplement rapailler ce qui aura été saccagé puis dispersé.
    Le train de l’Histoire est en marche. Il ne s’arrête jamais. Ce n’est pas vrai que les retardataires ont une place assurée parce qu’ils ont le bon ticket…Wake up.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    La seule chose que je peux dire en voyant notre époque, c'est que j'ai le coeur lourd à longueur de journée.
    La misère et la pauvreté gagnent du terrain, les aspirations et les espoirs des citoyens et des peuples sont déçus.
    C'est vrai que tout semble bloqué.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    À regret, Monsieur Le Hir, mais c'est trop tard...c'est comme lancer une torpille et vouloir la rattraper. Toutes tentatives de rapprochement devraient être publicisés et risqueraient de déclencher une élection référendaire, drainant le vote fédéraliste de la CAQ vers le PLQ... QS doit consulter sa base (les deux élus ne sont pas seuls maîtres à bord)... ON,ça fait pas sérieux...le parti est en fait le plan de carrière du jeune Aussant, mettra toujours la barre un peu plus haute...et se trouvera toujours une bonne raison de refuser...À moins que ce soient les Libéraux qui les premiers donnent des signes de vouloir une élection référendaire, dans ce cas le PQ pourrait cueillir la moitié des partisans de QS(ceux qui sont réellement souverainistes) et essayer de convaincre les partisans d'ON de la gravité de la situation...Pour revenir à ON,il ne faut pas oublier que le fondateur, Monsieur Aussant envisageait,même au moment de fonder son parti, de se présenter à la chefferie du PQ , si le poste se libérait...A aussi déclaré pendant la campagne électorale,que ce ne serait pas grave de concéder un ou deux autres mandats au PLQ,(et quoi encore...deux mandats à la CAQ)...Avec moi ou ça se fera pas , semble être sa devise.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    Il y a longtemps que je suis indépendantiste.
    Petit garçon, mon univers se résumait à ma maison et les alentours, les berges du lac St-François jusqu'au parc, mon école, mes amis et le dépanneur. On ne parlait pas de politique autour de moi, même en 1981, mais au dépanneur, il y avait une affiche avec René Lévesque. Cette photos ne me disait rien, mais je me souviendrai toujours d'une réaction d'un client, "les maudits séparatisss". Je ne pouvais pas comprendre à cette époque, quand on ouvrait la télévision, à cette époque il n'y avait que trois postes, mais lors de vox populi, on entendait toujours ce mot séparatisss, le beau Trudeau et son dédain pour les maudits séparatisss. Ce n'est que bien plus tard lorsque je me suis ouvert à ma réalité, mes origines, mon histoire, mon peuple, j'ai compris que les séparatisss, les maudits québécois, c'était aussi moi.
    Toute cette haine, tout ce mépris, j'aurais bien pu faire comme beaucoup de mes concitoyens, me refermer sur moi-même, viser l'insignifiance ou même me ranger du côté de celui qui semble le plus fort et cracher sur les séparatiss, comme c'est facile, comme c'est commode.
    Mais quand je regarde ce que représente le mouvement indépendantistes, je ne peut m'empêcher de constater que même si un bon nombre ne se sont pas ranger du côté de l'identitaire canadien, que ce soit par habitudes ou par soucis d'opportunismes, à part des assemblées de salon, la vente de drapeaux et de t-shirts le 24 juin, très massivement l'ensemble des québécois, indépendantistes inclus, n'ont pas d'existence propre, il n'y a pas de systèmes économiques, que des réseaux sociaux d’où émerge une classe politique "pseudo indépendantiste" (quand il y en a une) totalement dépendante des valeurs, des institutions, de l'économie sous contrôle canadians, sans qu'il y ait ne serait-ce que l'ombre d'un regroupement d'intérêts indépendantistes prompt à défendre les intérêts économique, politique et international du Québec dans toutes ses régions, pour toutes ses composantes.
    Alors le Canada aura beau être le plus boiteux des canard, pour être dans la position ou l'on se retrouve, c'est-à-dire à la merci de la faiblesse de nos adversaires, c'est que depuis trop longtemps, les québécois n'ont pas amorcé le véritable travail pour qu'un jour nous soyons vraiment indépendant et pas des dépendant sous une autre forme, quelle qu'elle soit. Il faudrait peut-être commencé par le début et nous décoloniser de l'idée qui transcende toutes les incapacités des indépendantistes, comme celles qui nous ont pousser à soutenir un Québec Inc. qui n'est qu'une fumisterie, un traquenard sous contrôle d'identitaires canadien-français méprisant le Québec, comme seule une race en mode d'assimilation qu'ils sont, peuvent être prompt à le faire. Pour sortir de notre impasse provincial, les indépendantiste ne doivent plus compter sur les faiblesses du Canada, mais compter sur nos forces qu'il nous faudrait d abord constituer. Mais vous pouvez toujours vivre d'espoir et d'eau de moins en moins fraîche et espéré être sauvé ou commencer à vous mettre au ralliement de véritables forces menées par les indépendantistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    Voila pourquoi après 40 ans comme militant je me dis fous toi en l' air mon gars parce que ç' a n' arrivera pas.

  • André Vincent Répondre

    20 mars 2013

    Bonjour monsieur Le Hir,
    Miser sur une fusion ou une quelconque alliance PQ-ON-QS avant la prochaine élection est à mon avis une illusion. Malgré la prétendue ouverture de QS qui n'est à mon avis qu'une tactique pour pouvoir dire « c'est pas moé c'est ma soeur...» qui veut pas. Aussi, il en faudrais beaucoup à ON pour qu'il accepte une telle alliance ou fusion.
    Et de l'autre Côté, Marois ferme la porte à double tour, sachant trop bien qu'elle se ferait tasser au premier détour. Quelle tristesse que ce gouvernement, et je ne parle même pas de la taxe santé.
    Je me demande encore pourquoi elle n'a pas tout simplement monter de 1% la taxe de vente plutôt que de s'en prendre aux familles et aux béesses. Le prix à payer en aurait été presque nul. Je me demande aussi d'où vient cette obsession du déficit zéro ??? On dirait Lucien Bouchard !
    On les sent déjà, presque tous (les ministres), prendre place confortablement dans leurs limousines et après... eh bien après, pas facile de se lever droit debout et de marcher devant.
    Quelle tristesse que ce gouvernement.
    AVe

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    20 mars 2013

    Avec l'avatar de Couillard qui veut nous enfermer dans la cage à castor de la Constitution sans consulter le peuple, il faut ajouter la CAQ.
    Comment se défendre contre ce deuxième parti affairiste, sinon en faisant un peu de lumière sur François Legault et le père de la CAQ : Lucien Bouchard et son co-fondateur, Charles Sirois. J'y ai consacré quelques textes et M Le Hir en rajoute, entre autres ses deux livres qui sonnent le réveil. Cette tâche de décoder les affairistes est indispensable pour faire avancer notre projet.
    PLQ et CAQ, même combat. Et le PQ ?
    Le PQ n'est pas exempt des influences des affairistes. Plutôt que de tirer dans le tas, j'ai choisi de chercher à débusquer l'influence des bouchardistes dans le parti(mes textes sur Rebelo, Legault, Bouchard,). Ensuite je m'attarde à identifier un noyaux de patriotes à l’intérieur du caucus pour suivre leurs actions, cruciales pour la suite.
    Mis à part la dérive imaginaire en attendant le Grand soir, dans la vrai vie, nous ne pouvons nous permette d'abandonner le contrôle de notre État aux mains affairistes, fédéralistes. Pour ceux qui ne l'ont pas compris c'est l'État le vecteur du projet souverainiste, rien à voir avec la rhétorique aux accents romantiques.
    Présentement le Québec a la chance de mettre fin à son déclin et déclencher une dynamique politique qui vise la rupture (J'y reviendrai). Ce n'est pas le temps de couler le bateau pour continuer la bataille en chaloupe, ce que propose ON et QS.
    La défense des intérêts supérieurs de l'État du Québec commande plus de rigueur que ces réactions épidermiques anti-péquiste primaires qui découlent d'une mauvaise lecture du contexte et de la situation.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    @Sylvain Racine : Je ne voudrais pas paraitre paranoïaque ou de vouloir sournoisement péter votre baloune, mais à mes yeux, J-M Aussant et Option Nationale sont tout aussi suspects à mes yeux que peut l'être le PQMarois. Connaissant les liens de fidélité qui règnent dans les hautes-sphères du monde financier et bancaire, le passé de M. Aussant chez Morgan Stanley Capital International/Barra de Londres, en tant que Vice-Président rien de moins, le rend malheureusement fortement suspect selon ma grille d'analyse, tout aussi sympathique et charismatique puisse être M. Aussant en tant que personne.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Martin_Aussant
    C'est vraiment triste à faire comme constat, mais c'est celui que je dresse à partir de mon point d'observation.
    Au-delà des partis politiques, c'est le système politique lui-même qu'il faut changer, car c'est là que réside la source du problème.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    20 mars 2013

    Couillard : la piste de l'argent :
    Sur les 22,5 millions transférés de SNC à la succursale de la CBH Compagnie Bancaire Helvétique SA au Bahamas , dans une compte d'un compagnie écran, Sierra Asset Management, dont les bénificiaires sont : Porter, Elbaz. .
    De ce montant, 2,3 millions sont revenus dans des comptes au Canada. Sans doute pour une redistribution aux "ayant-droit-économique (jargon pour désigner les pions "locaux" qui sont partie à l'opération).la question qui tue : Qui sont ils ?
    Leur noms sont connus des enquêteurs qui les ont désigné dans un affidavit de 19 pages déposé pour obtenir les mandats d'arrêts. Ce document a été obtenu par les médias, mais pratiquement entièrement caviardé (masqué) . Pour le moment la piste de l'argent (d'un compte à un autre) mène au black out :
    National Post :
    Investigators sought the assistance of the Financial Transactions and Reports Analysis Centre of Canada (FINTRAC), a government agency that fights money laundering. FINTRAC uncovered a series of transactions between May 2010 and September 2011 that saw $2.3-million deposited in Dr. Porter’s Canadian bank accounts.
    The money was deposited by a firm called Regent Hamilton Lumley & Associates, the affidavit says. It allegedly included $644,965 wired into a credit card account held by Dr. Porter and his wife, Pamela. The affidavit describes other transactions totalling more than $2-million, but the names of the beneficiaries are blacked out.
    http://news.nationalpost.com/2013/03/01/former-executive-ben-aissa-orchestrated-the-transfer-of-22-5m-from-snc-to-bahamas-court-documents/
    ...
    Sur ce segment de l'enquête, "black out" dans les médias du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    C'est assez mollasson comme gouverne.Il n'y a pas beaucoup
    de Québécoises et de Québécois qui vont suivre quelqu'un
    qui ne sait pas ou il s'en va.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mars 2013

    Le PQ Marois et ses supporteurs aveugles sont en train de mener le Québec vers la signature de la constitution. Incrroyable, considérant que toutes les conditions sont là pour faire la promotion de l'indépendance et parler de faire un référendum.
    il suffirait que quelques députés péquistes, les plus brillants, qui quitteraient le PQ DEMAIN, avec leur équipe, pour aller joindre Option nationale, et tout redeviendrait possible.
    Sans ça, c'est le cul de sac avec le PQ.