La vraie nature de Philippe C.

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«Le silence quasi plombé du Parti Québécois annonce des lendemains inquiétants»






Ses prédécesseurs libéraux ont toujours assumé le nationalisme, point d’ancrage de l’identité québécoise. Le premier ministre actuel rompt de façon surprenante avec cette sensibilité.




Nombreux sont les francophones ayant voté pour le PLQ qui ont été désagréablement surpris des positions de plus en plus précises de Philippe Couillard sur les questions de langue et d’identité. Qui eût cru qu’en votant pour le PLQ l’on cautionnerait totalement la philosophie multiculturaliste des libéraux fédéraux?




L’arrivée au pouvoir de Justin Trudeau, le plus débridé des multiculturalistes, permet à Philippe Couillard de dévoiler sa propre conception d’une société ouverte et tolérante. C’est un Québec qui enterre son passé de replis et de fermeture aux autres et qui ouvre ses portes à la main-d’œuvre immigrante dont l’intégration à la culture majoritaire est obligatoirement secondaire.




Une insensibilisation inquiétante




Monsieur Couillard aime à qualifier d’intolérants ses adversaires sur ces questions. Ce mot d’«intolérance», comme celui d’«inquisition» et d«islamophobe» appartiennent à son vocabulaire spontané, sans doute un tic de langage qu’il a rapporté de son long séjour en Arabie saoudite où le mot «intolérance» est un euphémisme. L’Arabie saoudite qui a été pour lui, à n’en point douter si on observe sa politique, une expérience de dé-sensibilisation identitaire.




Il est un des rares fédéralistes québécois à exprimer un tel rejet du nationalisme inspirateur de notre modernité, donc de la construction d’une vraie bourgeoisie économique. Le nationalisme pour Philippe Couillard ressemble à celui de Trudeau père. Il nourrirait le fascisme et désormais l’islamophobie que le premier ministre débusque dans les interstices de notre culture collective.




Or, les déclarations épisodiques du premier ministre sur ces sujets ne suscitent des réactions que parmi les observateurs attentifs et quelques politiciens capables de comprendre les dangers d’une immigration massive de nouveaux arrivants incapables de parler français dont l’apprentissage exige des structures d’accueil qui sont actuellement bancales.




Le silence du PQ




Quant au silence quasi plombé du Parti québécois sur toutes ces questions, il annonce des lendemains inquiétants. Si le PQ, marchant sur des œufs depuis le triste épisode de la Charte des valeurs, n’est pas le chef de file du combat linguistique, Philippe Couillard a les coudées franches.




Toutes les explications et hypothèses soulevées par l’esprit qui habite le premier ministre sur l’immigration et le recul du français sont insatisfaisantes. Il semble évident que monsieur Couillard partage l’enthousiasme et la jovialité du premier ministre Justin Trudeau, impossible à freiner. Ce dernier semble rêver d’un pays où le concept de nation cède à une nouvelle réalité où n’existerait qu’un agrégat de minorités aux langues, aux cultures et aux traditions diverses avec l’anglais comme moyen de communication.




Dans le Québec rêvé de Philippe Couillard, on ne subordonne pas l’économie aux caprices linguistiques. Si la prospérité passe par la mise à l’écart des Québécois francophones comme au chantier de Lévis, qu’à cela ne tienne. Ne vaudra-t-il pas mieux être à l’avenir riches en anglais que pauvres en français?




Il restera toujours assez de nostalgiques intolérants pour refuser le progrès en marche de la mondialisation homogénéisée.



 




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