Couillard: l’art du désaveu

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Couillard finira par payer très cher tous ces désaveux de ses ministres






Le premier ministre a encore désavoué cette semaine deux membres de son gouvernement, à savoir Lise Thériault, ministre de la Condition féminine, et surtout Stéphanie Vallée, ministre de la Justice.




Depuis que le gouvernement libéral est au pouvoir, la liste est longue des ministres qui ont été semoncés par leur chef. Yves Bolduc sur les fouilles d’élèves en passant par Carlos Leitao et Jacques Daoust sur la privatisation des sociétés d’État et Gaétan Barrette sur la gestion du CHUM, les ministres sont, à l’évidence, sous surveillance.




Les désaveux épisodiques mais nécessaires sont souvent une indication précieuse de la manière de gouverner de Philippe Couillard. Des relations aussi qu’il a tissées avec ses ministres, du manque de communication en fait entre le bureau du premier ministre et les cabinets ministériels.




Mais avant tout, cela nous renseigne sur une incapacité de Philippe Couillard à jouer le rôle de leader qu’on attend de lui. Avec un cabinet où nombre de ministres ont peu d’expérience politique, le premier ministre ne peut s’enfermer dans sa tour d’ivoire en laissant son personnel s’occuper de l’intendance.




L’incompétence ministérielle




Le surdoué commet une faute qui à long terme risque de lui coûter cher. Son choix de ministres s’avère douteux dans certains cas et les bourdes de ceux-là indiquent une incompétence guère pardonnable.




Philippe Couillard manifeste sans conteste un manque de sensibilité, car à force de désavouer certains ministres, tâche souvent indispensable, répétons-le, il affaiblit sa gouvernance.




Et si le premier ministre estime qu’il a fait erreur sur quelques choix de ministres, qu’il l’assume et à la limite les renvoie siéger comme député.




Enfin, les sondages favorables font taire ceux qui se sentent rabroués, mais le jour où la popularité du chef diminuera, il devra braver la tempête. Les désavoués risquent d’être plus diserts.



 




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