La suprématie autoproclamée des chartistes de l’autre nation

Tribune libre

Hier, j’ai lu un texte de Mathieu Bock-Côté portant le titre [«La tentation autoritaire»->22975], dans lequel il aborde les déclarations d’une certaine intelligentsia multiculturaliste manifestant leur exaspération face aux Québécois qui demeurent très majoritairement opposés aux accommodements raisonnables.
Ayant lu le texte du vingt-sept octobre évoqué par M. Bock-Côté, je partage l’essentiel de son analyse. Cependant, je préciserais que dans une démocratie confisquée comme la nôtre, les chartistes ne font pas seulement la manifestation d’une tentation autoritaire. Généralement, ça relève plus d’une attitude autoritaire pérenne d’un régime qui se suffit à lui-même et qui aime faire la leçon, qu’on est censé se laisser imposer comme par le passé, caractérisé par ce jugement hautain et méprisant dont font preuve d’habitude ces agents de l’autre pays que la ligne éditoriale de beaucoup des médias nous relayent à satiété.
Par ailleurs, les déclarations récentes du touriste américano-britannique, Michaël Ignatief, appuyant Crapet Charest dans son inaction calculée pour gagner du temps, consistant à laisser une enquête policière provinciale se pencher sur l’industrie de la construction sans enquêter sur les firmes d’ingénieurs conseil, sans enquête publique ouverte, n’est rien d’autre qu’une manœuvre mettant en lumière cette arrogance sempiternelle du réseau libéral qui ne veut surtout pas ôter ses main sales du volant pendant qu’ils dirigent les profits tirés du programme d’infrastructures vers les poches des copains et donateurs bien placés.
Les chartistes et les organes des médias à leur solde usent pleinement du levier financier débilitant accordé par l’oligarchie anglo-montréalaise et le régime d’Ottawa, en s’autoproclamant le guichet unique de la démocratie et de la justice. La nation québécoise, dont les représentants élus à l’Assemblée nationale ont adopté la loi 104 à l’unanimité, n’est qu’un reliquat encombrant à engloutir avec une immigration massive.
Ce regard sur les Québécois ne se distingue pas tellement de celui qu’avait Lord Durham ou celui des membres sélects des réseaux libéraux et conservateurs nommés au cours des ans sur cette cour qu’ils désignent suprême.
M. Bock-Côté dénonce aussi la manipulation des chartistes qui se sont imposés au Ministère de l’éducation avec l’introduction du cours d’éthique et de culture religieuse au primaire et au secondaire. J’ai un fils qui est présentement en 2e secondaire. En tant que parent soucieux du parcours scolaire de mon jeune, je souhaite, comme bien d’autres, que ce cours soit supprimé des programmes du primaire et du secondaire.
La religion n’a pas sa place dans une école publique que beaucoup souhaitent laïque, sans qualificatif. Nos jeunes devraient disposer d’une connaissance solide de leur histoire et je pense, comme beaucoup de parents, qu’on devrait délaisser le cours d’éthique et de relativisme religieux afin de renforcer les cours d’histoire de notre héritage national.
De plus, je vous soumets que toute nation normalement constituée ne devrait pas avoir peur de doter son parcours scolaire du secondaire d’un cours sur la citoyenneté explicitant autant les droits que les devoirs, ce qui pourrait inclure un volet d’éthique sociale.
Daniel Sénéchal
Montréal


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