La solution pour l’avenir du français à Montréal

suivre l’exemple de Pierre Falardeau en se tenant debout

Le français — la dynamique du déclin

On peut ne pas aimer certaines vérités ou certaines critiques qu’énonçait Pierre Falardeau, on peut haïr sa façon de parler et même le fait qu’il soit un indépendantiste, mais si seulement nos dirigeants fédéralistes et souverainistes se tenaient debout comme lui, il n’y aurait pas de problèmes de survie du français à Montréal et au Québec.
John Charest, Pauline Marois, Gérald Tremblay et Louise Harel auraient-ils la fierté de leur langue nationale pour oser agir comme le député allemand Guido Westerwelle, pourtant bilingue, qui a refusé poliment de répondre en anglais au journaliste de la BBC récemment? (Voir la vidéo.)
Malheureusement, les récents événements ici, au Québec, nous illustrent cruellement que ces leaders n’ont pas, et de loin, la colonne vertébrale forte de notre ami Pierre Falardeau.
Ce n’est pourtant pas si difficile d’avoir assez de fierté pour sa langue et de faire comme le président du syndicat des cols bleus de Montréal, Michel Parent ou comme le président de la SSJB de Montréal, Mario Beaulieu et décliner poliment de répondre en anglais aux questions des journalistes. Et, au Québec, de ne répondre aux questions des journalistes que dans la seule langue officielle de la nation! Et pourtant, ces messieurs Parent et Beaulieu parlent assez bien l’anglais.
Quel mauvais exemple et quel mauvais message les Charest, Marois, Tremblay et Harel transmettent aux nouveaux Québécois, eux qui doivent apprendre la langue officielle tout en s’intégrant dans des conditions difficiles! Il n’est pas surprenant que les trois nouveaux Québécois d’origine colombienne avec lesquels j’ai eu le plaisir d’être jumelé dans le cadre de leur apprentissage du français ces deux dernières années aient décidé d’apprendre l’anglais par eux-mêmes alors que leur apprentissage du français n’est pas encore adéquat pour occuper des postes à la hauteur de leur compétence. Le message que messieurs Charest et Tremblay et mesdames Marois et Harel leur transmettent est que l’anglais est de loin plus important que le français pour réussir au Québec.
Je sais que c’est payant électoralement pour John Charest que les immigrants s’intègrent à la majorité canadienne-anglaise plutôt qu’à la majorité québécoise française. Je constate que Gérald Tremblay est plutôt « mou » là comme ailleurs et qu’il ne faut pas lui en demander trop à ce chapitre. Comment expliquer par contre que Pauline Marois et Louise Harel n’adoptent pas l’attitude éminemment honorable des Westerwelle, Parent et Beaulieu? Sont-elles complexées à ce point?
Pourtant, Pierre Falardeau serait fier d’elles si elles décidaient de se tenir debout pour le respect de notre langue nationale, le français plutôt que de déshonorer leurs ancêtres!
N.B. Ce texte paraît également dans le bulletin bimensuel électronique du Mouvement Montréal français. Pour s'abonner.


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2 commentaires

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    2 octobre 2009

    Monsieur Legal c'est un plaisir de lire vos propos et cet exemple particulièrement extraordinaire, par les temps qui courent, de ce député allemand que vous citez..
    Il faut que votre grand Pierre Falardeau ne soit pas parti pour rien, il doit vous donner tous les courages et entre autres, de préserver le Français en repoussant ce terrible bilinguisme puisqu'on a bien vu ce que cela donne, qui dit bilinguisme donne l'anglais prioritaire !..
    Quant aux immigrés, certes, on peut les comprendre, parce qu'il est tellement plus facile pour eux d'apprendre la langue anglaise, à côté de notre belle langue française qui est d'une telle complexité intellectuelle, la tournure de ses phrases, ses règles de grammaire si précises, ses exceptions qui confirment les règles, ses compléments d'objet direct placés avant ou après, qui ne nous facilitent pas la vie (!!) en nous faisant nous poser sans cesse mille interrogations.... il y aurait en effet une analyse passionnante à faire là, mais quelle richesse notre langue recèle-t-elle ! et combien nous pouvons tous être fiers de l'avoir trouvée à notre naissance comme langue maternelle.. Elle ne peut pas être laissée pour compte, vos ancêtres se sont tant battus pour elle, ils en ont été eux-mêmes si fiers.. Pierre Falardeau a bien bataillé à lui tout seul, ce serait si triste de ne pas reprendre son flambeau... Que tous les personnages hauts placés se sentent obligés de prendre conscience de cette fierté, ils n'auront plus de difficulté alors pour imposer la langue française sur votre sol.. Et certes ils le feront, s'ils vous sentent, vous leurs électeurs, avec cette réelle volonté-là !

  • Archives de Vigile Répondre

    1 octobre 2009

    Le PQ est tellement déconnecté de la réalité que le député Pierre Curzi en est rendu
    à demander aux Québécois francophones de la couronne de Montréal de rentrer en ville pour sauver le langue
    française, il faut le faire! Tant que le Québec ne sera pas un PAYS INDÉPENDANT, nous devrons toujours nous
    en remettre à des voeux pieux et à du colmatage ("patchage") comme la loi 101 actuelle devenue désuète qui
    n'est même plus appliquée par le gouvernement de John James Charest de Westmount.
    Je me répète: la seule façon d'assurer la survie et l'épanouissement de la langue
    française au Québec passe par L'INDÉPENDANCE. La langue française sera alors la seule
    langue publique et officielle comme en France. Le bilinguisme mène à notre disparition! Y a t-il une personne qui peut me donner une réponse à la question suivante: quelle est la langue que
    parle entre elles deux pesonnes bilingues? J'avais oublié de souligner que les
    nouveaux immigrés au pays du Québec recevront un message clair en arrivant ici.
    Ils devront s'intégrer en français ou aller vivre ailleurs en Amérique, en anglais.Nous
    aurons alors fini de grossir la minorité anglophone à nos dépens.
    André Gignac 01-10-09